Les Émirats arabes unis et la Grande-Bretagne à la veille d’atteindre leurs objectifs greentech

Les EAU font preuve de prévoyance dans le secteur des technologies propres en présentant leur stratégie énergétique 2050. L'énergie verte progresse rapidement dans les pays du CCG (Photo fournie).
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Les Émirats arabes unis et la Grande-Bretagne à la veille d’atteindre leurs objectifs greentech

  • «Le secteur énergétique britannique possède l'un des systèmes les plus avancés au monde»
  • Avec une population croissante et une demande énergétique qui grandit en conséquence, les EAU profitent de leurs ressources renouvelables abondantes, ainsi que de leurs partenaires technologiques mondiaux, pour réduire leur empreinte carbone considérablem

LONDRES: Alors que le spectre du changement climatique et la rareté des ressources rattrape la planète, le secteur mondial des technologies vertes est en voie de créer un avenir énergétique plus propre.

La technologie verte, communément désignée par le terme anglophone greentech, comprend les entreprises innovantes qui œuvrent dans le but de trouver des solutions neutres en carbone pour une planète durable.

Parallèlement à leur économie historiquement basée sur les hydrocarbures, les EAU sont désormais des pionniers de la diversification énergétique. Ils ont lancé quelques-uns des projets les plus innovants au monde, qu’ils soient solaires, éoliens, ou axés sur la valorisation énergétique des déchets.

Avec une population croissante et une demande énergétique qui grandit en conséquence, les EAU profitent de leurs ressources renouvelables abondantes, ainsi que de leurs partenaires technologiques mondiaux, pour réduire considérablement leur empreinte carbone.

Leur principal collaborateur, le Royaume-Uni, est un expert de longue date et de mise en œuvre dans l’exécution de projets greentech.

Selon Sarah Heineman, responsable des énergies renouvelables au ministère britannique du commerce international, un vaste potentiel d'investissement et de collaboration croisée entre le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis existe au sein de l'industrie des technologies vertes.

«Le secteur énergétique britannique possède l'un des systèmes les plus avancés au monde. Aux première lignes dans la transition vers la décarbonisation de la production d'électricité, il a attiré d'importants investissements privés dans l'innovation », a-t-elle déclaré.

«Au cours des cinq dernières années, les émissions électriques au Royaume-Uni ont chuté plus rapidement que dans tout autre pays du G10», a noté Heineman. Il ajoute que la Grande-Bretagne est la première grande économie à adopter des lois pour les émissions nettes de carbone zéro.

Vision énergétique ambitieuse des EAU

Les EAU font preuve de prévoyance dans le secteur des technologies propres en présentant leur stratégie énergétique 2050. Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables l'énergie verte progresse rapidement dans les pays du CCG.

Le projet d’oléoduc du Golfe a atteint près de sept gigawatts de nouvelle capacité de production d'électricité en 2018. En effet, un nombre record de soumissions dans les appels offres d'énergies renouvelables aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite ont rendu l'énergie solaire compétitive par rapport aux technologies énergétiques conventionnelles.

EN BREF

Parallèlement à leur économie historiquement basée sur les hydrocarbures, les EAU sont désormais des pionniers de la diversification énergétique. Ils ont lancé quelques-uns des projets les plus innovants au monde, qu’ils soient solaires, éoliens, ou axés sur la valorisation énergétique des déchets.

Avec une population croissante et une demande énergétique qui grandit en conséquence, les EAU profitent de leurs ressources renouvelables abondantes, ainsi que de leurs partenaires technologiques mondiaux, pour réduire leur empreinte carbone considérablement. Le principal collaborateur est le Royaume-Uni, un expert de longue date et de mise en œuvre dans l’exécution de projets greentech.

En plus d'abriter le plus grand site de parc solaire au monde, Dubaï ouvre la voie à l'innovation en matière de valorisation énergétique des déchets avec Al-Warsan.  Ce projet peut traiter 1,9 million de tonnes de déchets municipaux solides par an, pour alimenter près de 135000 maisons.

La transition des EAU vers une énergie plus propre aide également la Grande-Bretagne à passer à la consommation énergétique nette zéro au Royaume-Uni. La société énergétique détenue par Abou Dhabi, Masdar, est à la tête des investissements, de la recherche, du développement et de la commercialisation d'énergies renouvelables aux Émirats arabes unis. Elle a par ailleurs réalisé des investissements de plusieurs milliards de livres dans trois parcs éoliens offshores au Royaume-Uni, en plus d’investir des millions dans l’infrastructure britannique de l’alimentation véhicules électriques.

Innovation énergétique propre

Un rapport de l'ONU de 2018 révèle que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables et la technologie verte ont dépassé 200 milliards de dollars en 2017. 2,9 billions de dollars ont été investis dans des sources d’énergie solaires et éoliennes depuis 2004.

Au Royaume-Uni, les universités et les centres de recherche travaillent en étroite collaboration avec les entreprises de technologie verte pour développer et commercialiser des technologies innovantes pour répondre à la demande mondiale. Alors que le gouvernement continue d'investir dans ce secteur, la Grande-Bretagne a signé des centaines de brevets en vue de solutions environnementales de pointe.

«Le Royaume-Uni, avec sa solide expérience en matière d'énergies renouvelables, est bien placé pour aider les EAU à prendre de l'avance avec sa vision énergétique innovante, et à atteindre ses objectifs ambitieux», a déclaré Patrick Moody, ambassadeur britannique aux EAU.

Startups de technologie verte au Royaume-Uni

Les startups britanniques ont déjà fait de grandes avancées en façonnant le secteur des technologies vertes au EAU. Kiverco, basée en Irlande du Nord, a été choisie pour concevoir et construire l’installation qui va recycler tous les déchets de l'Expo 2020 Dubaï, un événement mondial de six mois, et qui accueillera 25 millions de visites.

Kiverco a construit l'usine en début de 2020, ce qui permet de recycler un pourcentage plus élevé de déchets que n'importe quelle exposition précédente. Les solutions de recyclage permettent de récupérer les métaux ferreux et non ferreux, les bouteilles en plastique, les films plastiques, le papier et le carton. Les déchets organiques du vaste site d’Expo 2020 Dubai South seront convertis en engrais, et les matériaux de construction doivent être réutilisés dans les routes.

Le directeur mondial des ventes chez Kiverco, Con Gallagher, a déclaré que «Les EAU sont en tête en matière de politiques durables. Kiverco possède désormais cinq usines actives dans la région du Golfe. Nous voyons de plus en plus d'intérêt à mesure que les gouvernements se penchent sur la question du recyclage de masse».

La société britannique Solar Water Plc., premier dôme d'infrastructure hydraulique à consommation énergétique nette zéro, conçu pour produire de l'eau propre pour la consommation municipale et industrielle, est en pourparlers avec le gouvernement des Émirats arabes unis pour mettre en œuvre sa technologie de verre innovante.

Le dôme abrite de vastes miroirs paraboliques qui captent la chaleur du soleil ; cette énergie évapore l'eau de mer entrante, qui se condense et précipite sous forme d'eau douce, créant un cycle constant de l'eau dans le dôme. Le sel est extrait de la saumure, et le sous-produit est revendu, garantissant que ni sel ni saumure ne soient renvoyés dans l'océan.

«Au cours des neuf derniers mois, même au milieu de la pandémie de coronavirus, nous avons créé un panoplie de projets au Moyen-Orient», a déclaré David Reavley, PDG de Solar Water. «Je pense la demande sera énorme au cours des deux ou trois prochaines décennies. Nous sommes en voie de résoudre un gros problème dans un monde qui se dirige vers la vulnérabilité au changement climatique».

Patrick Moody, ambassadeur britannique aux EAU, a conclu que «Le secteur des énergies renouvelables du Royaume-Uni est florissant, et il a l'expertise et le savoir-faire pratique pour exploiter les abondantes ressources renouvelables des EAU, afin d’atteindre la vision futuriste qu’ils ont de la durabilité. Je vois un grand potentiel de collaboration entre le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.