Liban: une famille perpétue la tradition d'un dessert beyrouthin oublié

Dans la boutique, des récipients en plastique remplis de ce dessert que l'on mange à la cuillère attendent les clients qui passent commande depuis la rue animée. (AFP)
Dans la boutique, des récipients en plastique remplis de ce dessert que l'on mange à la cuillère attendent les clients qui passent commande depuis la rue animée. (AFP)
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Publié le Mardi 03 septembre 2024

Liban: une famille perpétue la tradition d'un dessert beyrouthin oublié

  • La mfatka est un dessert à base de riz, de curcuma, de crème de sésame, de sucre et de pignons de pin
  • Au départ, Hassan al-Makari vendait d'autres pâtisseries, mais face à l'engouement grandissant pour la mfatka, il a décidé de se concentrer uniquement sur cette spécialité, qu'il prépare avec son cousin

BEYROUTH: Dans une échoppe d'un quartier populaire de Beyrouth, Hassan al-Makari aligne des récipients de mfatka, douceur généreuse et parfumée, typique de la capitale libanaise dont il perpétue la tradition.

"Je travaille ici depuis 50 ans, mais cela fait 30 ans que nous nous sommes spécialisés dans la mfatka", raconte cet homme de 73 ans dans sa modeste boutique au décor vieillissant.

La mfatka est un dessert à base de riz, de curcuma, de crème de sésame, de sucre et de pignons de pin.

Au départ, Hassan al-Makari vendait d'autres pâtisseries, mais face à l'engouement grandissant pour la mfatka, il a décidé de se concentrer uniquement sur cette spécialité, qu'il prépare avec son cousin.

"On commence par ajouter le curcuma, l'ingrédient principal, puis le tahini (crème de sésame), le sucre et le riz (...) On fait cuire le tout lentement", explique-t-il.

Hassan al-Makari laisse le riz tremper toute la nuit et commence dès 5h du matin la préparation du plat, qui lui prend environ quatre heures et nécessite d'être remué régulièrement.

Il se souvient que son père avait commencé à faire de la mfatka même s'il pensait au départ que personne ne paierait pour un plat habituellement cuisiné à la maison.

Dans la boutique, des récipients en plastique remplis de ce dessert que l'on mange à la cuillère attendent les clients qui passent commande depuis la rue animée.

Imane Chehab, 55 ans, est venue chercher de la mfatka pour sa mère, qui la préparait autrefois elle-même.

"Elle est trop âgée maintenant pour pouvoir la remuer (...) C'est un travail qui demande beaucoup d'effort," explique cette femme qui travaille dans les ressources humaines.

C'est une spécialité "traditionnelle pour nous, Beyrouthins", ajoute-t-elle.

Des boutiques comme celle de Hassan al-Makari "représentent l'ancien visage de Beyrouth que nous chérissons et voulons toujours garder en mémoire," raconte-t-elle.

« Héritage »

À quelques rues de là, Samir al-Makari, 35 ans, perpétue la tradition familiale.

Dans une boutique moderne où l'on trouve aussi des pâtisseries arabes comme les baklavas, il s'affaire derrière le comptoir, remuant de la mfatka dans un chaudron en cuivre.

Il pèse et mélange ensuite le sucre, le tahini et les pignons de pin dans un autre récipient.

Autrefois, la mfatka n'était préparée qu'une fois par an, le dernier mercredi d'avril, lors d'une fête où les familles se retrouvaient sur la plage publique de Beyrouth, se souviennent le père et le fils.

Cette tradition, connue sous le nom de "mercredi de Job", fait référence à cette figure biblique également mentionnée dans le Coran sous le nom d'Ayoub, et réputée pour sa grande patience, explique Samir.

Selon la légende, la préparation de la mfatka nécessite autant de patience que celle de Job.

Sur les murs de la boutique, gérée par Samir et son frère, on trouve des photos de leur père et de leur grand-père en train de travailler.

Samir explique qu'il lui arrive de préparer de la mfatka deux fois par jour selon la demande, et que certains clients l'emportent en dehors de Beyrouth pour la faire découvrir à ceux qui ne la connaissent pas.

Hassan al-Makari, lui, se dit heureux que ses enfants continuent de faire vivre cette tradition.

La mfatka fait partie de "notre héritage" et a été transmise dans la famille "de génération en génération", dit-il.


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com