Emily in Paris: la femme-sandwich ?

Les tenues d'Emily, de plus en plus improbables de saison en saison, se vendent. (AFP)
Les tenues d'Emily, de plus en plus improbables de saison en saison, se vendent. (AFP)
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Publié le Mardi 10 septembre 2024

Emily in Paris: la femme-sandwich ?

  • "Regarder la série donne la troublante impression d'errer au milieu d'un immense centre commercial", commente ainsi le journaliste de GQ Adam Sanchez
  • Le spécialiste culture et cinéma note que cette pratique "s'est amplifiée d'une manière folle" dans la 4e saison, avec quatre placements de produit dès les premières minutes du premier épisode

PARIS: Lidl, AMI, Samsung, Jacquemus, Vestiaire Collective, LVMH, Google: la dernière saison de la série à succès de Netflix "Emily in Paris" a franchi un nouveau palier dans l'intégration des marques à l'écran, propulsant le placement de produits, plus encore que les personnages, au cœur de l'intrigue.

La plateforme s'est par exemple associée à Google pour permettre, via son outil Lense, de photographier son écran et d'être redirigé vers la page internet qui vend n'importe lequel des vêtements ou accessoires porté par les protagonistes. Les référencements montent en flèche et les commissions pleuvent pour "cette forme d'engagement qui passe un cap", répond Netflix dans un communiqué.

Dans une mise en abyme étourdissante, ces intégrations commerciales suivent les ambitions du personnage.

Emily Cooper est ainsi opportunément chargée dans son agence de marketing de luxe fictive "Savoir" d'inventer des partenariats innovants pour toutes sortes de marques bien réelles.

En France, la réglementation en vigueur sur le placement de produits et la publicité clandestine interdit ces pratiques dans la production télévisuelle. Mais rien ne s'applique au contenu des plateformes.

"C'est nouveau, pour nous les Français, cette façon de travailler mais c'est habituel sur les marchés américains où les marques sont intégrées très en amont, dès l'écriture du scénario et où les annonceurs s'engagent sur des montants très significatifs", explique à l'AFP Jean Dominique Bourgeois, directeur de l'agence française spécialiste en placements de produits, Place to Be Media.

"Avec un budget entre 500.000 et un million d'euros pour un placement scénarisé, c'est une bonne affaire pour les marques qui devraient mettre beaucoup plus pour une campagne multi-pays", explique l'expert, dont l'agence a développé le partenariat entre Emily et McDonald's dans la saison 3 et placé trois autres clients dans la saison 4.

Nouveaux clients 

La plateforme de mode de luxe de seconde main Vestiaire Collective s'est offert un rôle de quelques minutes lorsque Mindy, fauchée, se tourne vers son service, filmé en détails, pour écouler sa garde-robe de créateurs.

Interrogée par l'AFP, l'entreprise française ne donne pas le montant de cette opération mais dit avoir visé "la notoriété de sa marque", notamment le "développement sur le marché américain, qui représente aujourd'hui 20% des ventes".

L'entreprise de mode, qui propose aussi 900 références inspirées du placard d'Emily, affirme avoir noté une "augmentation" des nouveaux clients, acheteurs et vendeurs.

Les tenues d'Emily, de plus en plus improbables de saison en saison, se vendent. De la saison 1, le public avait gardé le bob Kangol, enterré depuis 1998. Dans la saison 2, il y avait l'avalanche de looks jaune poussin, jusqu'au béret. La saison 4 a déjà donné une combinaison rayée portée au bal masqué et un chapeau bleu en moumoute porté par Mindy.

« Faire saigner les yeux »

La costumière de la série, Marilyn Fitoussi, qui revendique de "faire saigner les yeux" avec ses partis pris vestimentaires tranchés, a fait de la garde-robe de l'Américaine un personnage à part entière.

"Je suis régulièrement appelée par des marques qui ont une petite baisse de visibilité ou qui cherchent à atteindre une clientèle plus jeune et différente", confirme-t-elle au journal économique Les Échos.

"Je ne suis pas payée par les marques et je ne souhaite pas l'être", tempère la costumière", rappelant que pour la saison 1, faute de budget, elle avait entièrement habillé Emily en seconde main et en vintage.

Depuis, chaque tenue est décortiquée par autant de magazines de mode que pendant un défilé. La visibilité pour un logo LV sur une boucle de ceinture ou pour la marque choisie pour le footing de l'héroïne est immédiate et semble, jusque dans les plans choisis, calculée.

"Regarder la série donne la troublante impression d'errer au milieu d'un immense centre commercial", commente ainsi le journaliste de GQ Adam Sanchez.

Le spécialiste culture et cinéma note que cette pratique "s'est amplifiée d'une manière folle" dans la 4e saison, avec quatre placements de produit dès les premières minutes du premier épisode. Et les spectateurs, assure-t-il à l'AFP, savent "à quoi s'attendre". Et en redemandent.

"C'est une expérience de visionnage particulière. Ils ne viennent pas tellement pour l'intrigue, qui est minimale, mais bien pour ce que consomme et porte Emily", résume-t-il.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com