L'occupation israélienne au cœur des débats de l'Assemblée générale des Nations unies

Vue du Conseil de sécurité de l'ONU lors de sa réunion sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège des Nations Unies, le 16 septembre 2024 à New York. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
Vue du Conseil de sécurité de l'ONU lors de sa réunion sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège des Nations Unies, le 16 septembre 2024 à New York. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
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Publié le Mardi 17 septembre 2024

L'occupation israélienne au cœur des débats de l'Assemblée générale des Nations unies

  • En juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé que "la présence continue d'Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite" et qu'Israël est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais".
  • Le projet de résolution "exige" également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l'arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des Palestiniens déplacés.

NEW-YORK : Les Etats membres de l'ONU vont débattre à partir de mardi d'un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens dans les "12 mois", un texte dont la probable adoption provoque déjà la colère d'Israël.

En juillet, répondant à une demande d'avis consultatif de l'Assemblée générale sur l'occupation israélienne depuis 1967, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé que "la présence continue d'Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite" et qu'Israël est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais".

Pour donner suite à cet avis, les pays arabes ont réclamé la convocation d'une nouvelle session spéciale à quelques jours de l'arrivée à New York de dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement pour la réunion annuelle de haut niveau de l'Assemblée générale dont la guerre à Gaza devrait dominer les débats.

"L'idée est d'utiliser la pression de la communauté internationale à l'Assemblée générale et la pression de la décision historique de la CIJ pour forcer Israël à changer d'attitude", a commenté lundi l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour, estimant que le texte sur la table, plus concret que les précédents, "a choqué beaucoup de pays".

Le projet de résolution, qui devrait être mis au vote mardi soir ou mercredi, "exige" qu'Israël "mette fin sans délai à sa présence illicite" dans les territoires palestiniens et que ce soit fait "au plus tard 12 mois après l'adoption de cette résolution". Le premier projet de texte donnait seulement six mois.

- "Sympathie et solidarité" -

Le projet de résolution "exige" également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l'arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des Palestiniens déplacés.

En revanche, le paragraphe appelant les Etats membres à cesser les exportations d'armes vers Israël a disparu du projet de texte lors des négociations.

"J'espère que nous aurons de bons chiffres", a dit Riyad Mansour, saluant "la sympathie et la solidarité énormes" envers les Palestiniens.

Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé sur ce dossier en raison de l'utilisation répétée par les Etats-Unis de leur veto pour protéger leur allié israélien, l'Assemblée générale a plusieurs fois depuis octobre adopté des textes en soutien aux Palestiniens.

En mai par exemple, l'assemblée avait apporté un soutien massif mais symbolique (143 voix pour, 9 contre, 25 abstentions) à l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU, bloquée par les Etats-Unis.

Même si les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, Israël a déjà fustigé le nouveau texte "déshonorant".

Son adoption serait "une récompense du terrorisme et un message disant au monde que le massacre barbare d'enfants, le viol de femmes et l'enlèvement de civils innocents est une tactique utile", a dénoncé l'ambassadeur israélien Danny Danon.

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël, d'une ampleur et d'une violence sans précédent, a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les chiffres officiels qui inclut les otages tués en captivité.

Les représailles israéliennes à Gaza ont provoqué un désastre humanitaire et fait au moins 41.226 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.