Gaza: la Défense civile fait état de 21 morts dans une frappe sur une école abritant des déplacés

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Publié le Samedi 21 septembre 2024

Gaza: la Défense civile fait état de 21 morts dans une frappe sur une école abritant des déplacés

  • "Les équipes de la défense civile ont retrouvé 21 personnes parmi lesquelles 13 enfants et six femmes" dont l'une était enceinte, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal
  • Le ministère de la Santé du Hamas au pouvoir dans ce petit territoire palestinien a également indiqué que 21 personnes avaient été tuées dans cette frappe

TERRITOIRES PALESTINIENS: La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés à Gaza-ville avait fait 21 morts, l'armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement palestinien Hamas qui s'y cachaient.

"Les équipes de la défense civile ont retrouvé 21 personnes parmi lesquelles 13 enfants et six femmes" dont l'une était enceinte, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Le bombardement sur l'école Al-Zaytoun C a également fait "une trentaine de blessés parmi lesquels neuf enfants, a-t-il ajouté, soulignant que des milliers de personnes déplacées avaient trouvé refuge dans cette école de la bande de Gaza où le Hamas et l'armée israélienne sont en guerre depuis le 7 octobre.

Le ministère de la Santé du Hamas au pouvoir dans ce petit territoire palestinien a également indiqué que 21 personnes avaient été tuées dans cette frappe.

L'armée a indiqué dans un communiqué avoir "mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza", précisant que la cible se trouvait "à l'intérieur" de l'école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l'école Al-Zaytoun.

Des images de l'AFPTV montrent le sol du rez-de-chaussée de l'école couvert de décombres et un trou béant dans le plafond de ce qui ressemble à une salle de classe.

"Ici, une femme est tombée en martyre et son sang est sur les escaliers", a déclaré à l'AFP Randa al-Nadim, une habitante de Gaza déplacée, précisant que la victime était enceinte.

Avant le bombardement, ont affirmé des témoins, des orphelins s'étaient rassemblés dans le bâtiment pour s'enregistrer auprès d'une ONG locale fournissant de l'aide humanitaire.

Le Hamas a condamné la frappe sur l'école Al-Zaytoun C, dénonçant un "crime de guerre sous couverture américaine", en référence aux Etats-Unis qui sont le principal soutien militaire d'Israël.

"Il y a également eu une augmentation des attaques contre les quartiers résidentiels et les tentes (abritant) des personnes déplacées, a ajouté le Hamas dans un communiqué.

« Densément peuplée »

D'autres écoles de la bande de Gaza ont été bombardées ces derniers mois par l'armée israélienne qui accuse le Hamas d'utiliser des bâtiments scolaires où des milliers d'habitants de Gaza ont trouvé refuge, ce que le mouvement palestinien nie.

Le 11 septembre, une frappe sur l'école Al-Jawni, gérée par les Nations unies, dans le centre de la bande de Gaza, a provoqué des réactions d'indignation au sein de la communauté internationale après l'annonce par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) de la mort de six de ses employés parmi les 18 victimes recensées.

La grande majorité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés à l'intérieur du territoire palestinien depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que dans un autre bombardement samedi qui a touché un entrepôt dans une zone "densément peuplée" du sud de la bande de Gaza, "trois membres du personnel du ministère de la Santé et un passant", avaient été tués, et six personnes blessées.

"L'entrepôt a été visé par plusieurs missiles alors que des médecins et du personnel s'apprêtaient à transporter des médicaments stockés dans l'entrepôt vers les hôpitaux relevant du ministère de la Santé, confrontés à de graves pénuries de médicaments et de fournitures", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat sur ce dernier bombardement.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".