L’Allemagne accuse un think tank turc d’être une façade pour le parti d'Erdogan

Les manifestants protestent contre les restrictions imposées par le gouvernement turc aux médias (AFP / Fichier)
Les manifestants protestent contre les restrictions imposées par le gouvernement turc aux médias (AFP / Fichier)
 Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite), le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (à gauche) et le ministre des Finances Berat Albayrak (au centre) portant des masques pour se protéger contre la propagation du coronavirus assistent à une cérémonie d’inauguration, à Istanbul, samedi 4 juillet 2020
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite), le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (à gauche) et le ministre des Finances Berat Albayrak (au centre) portant des masques pour se protéger contre la propagation du coronavirus assistent à une cérémonie d’inauguration, à Istanbul, samedi 4 juillet 2020
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

L’Allemagne accuse un think tank turc d’être une façade pour le parti d'Erdogan

  • Le service de renseignement interne allemand enquête depuis un certain temps sur les activités de la Seta en Allemagne
  • L’objectif de la Seta est de gagner en influence dans l’opinion publique allemande et d’encadrer les débats politiques sur la Turquie notamment par la nomination de candidats aux élections locales.

ANKARA: L’Allemagne accuse un groupe de réflexion turc d’être une façade pour le parti du président turc, Recep Tayyip Erdogan, et de diffuser la propagande gouvernementale en Europe. 

La Fondation pour la recherche politique, économique et sociale (Seta) a un bureau à Berlin depuis 2017. Financée par la famille de Berat Albayrak, le gendre d’Erdogan et ancien ministre des Finances et du Trésor, elle possède des bureaux à Bruxelles et à Washington D.C. 

Le parlement allemand accuse la Seta de collecter des renseignements et de diffuser les opinions du gouvernement turc en utilisant les activités de recherche scientifique comme couverture. 

Selon le gouvernement fédéral, l’objectif de la Seta est de gagner en influence dans l’opinion publique allemande et d’encadrer les débats politiques sur la Turquie notamment par la nomination de candidats aux élections locales. Ces accusations font suite à une enquête parlementaire du Parti libéral-démocrate allemand (FDP). 

«Le gouvernement a perdu patience et a abandonné son approche prudente devant les tentatives de la Turquie d’établir une influence diplomatique en Allemagne», explique Stephan Thomae, un membre du FDP, sur Deutsche Welle. 

«Il est clair depuis un certain temps que la Seta fait partie du jeu d’information du gouvernement turc», a tweeté de son côté Steven A. Cook, membre senior du Council on Foreign Relations basé à New York. «Trop peu de gens à Washington comprennent qu’il ne s’agit pas réellement d’une organisation de recherche.» 

La Seta a déjà été critiquée par la communauté internationale en 2019, lorsqu’elle a publié deux rapports. Le premier listait les correspondants des médias internationaux en Turquie. Le second, sur la structure du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Europe, affirmait que le groupe collaborait avec des suprémacistes blancs racistes sur le continent. 

Pour les groupes de liberté de la presse, le rapport des médias de la Seta est une escalade dangereuse dans le traitement des journalistes. Ils ont déposé une plainte pénale contre la Seta notamment pour «incitation du public à la haine et à l’hostilité». 

Le rapport divulguait la liste des médias sociaux et les antécédents personnels des journalistes turcs qui travaillaient pour les médias internationaux, y compris pour Arab News, faisant d’eux une cible du gouvernement. 

Le service de renseignement interne allemand (BfV) enquête depuis un certain temps sur les agissements de la Seta en Allemagne. Le mois dernier, il a publié un rapport qui accuse la Seta de poursuivre le programme du gouvernement turc en Allemagne. 

«Les autorités américaines devraient emboîter le pas à leurs homologues. Une telle propagande a longtemps été le principal outil de “l’erdoganisme” aux États-Unis», a tweeté Sinan Ciddi, professeur agrégé d’études sur la sécurité nationale à la Marine Corps University aux États-Unis. 

En 2019, Ankara a rejeté les demandes des partis d’opposition turcs d’ouvrir une enquête parlementaire sur les ressources financières et les activités de la Seta. 

La Seta est par ailleurs exonérée d’impôt depuis 2013, contrairement à d’autres groupes de réflexion en Turquie. 

Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, et le principal porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalin, travaillent pour la Seta. 

La fondation n’a pas encore publié de déclaration officielle sur les affirmations du gouvernement allemand. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com