Huit jours avant l'élection, Trump et Harris reprennent leur campagne à couteaux tirés

La candidate démocrate à l'élection présidentielle et vice-présidente des États-Unis Kamala Harris et le candidat républicain à l'élection présidentielle et ancien président des États-Unis Donald Trump sont vus dans une combinaison de photos d'archives. (Reuters)
La candidate démocrate à l'élection présidentielle et vice-présidente des États-Unis Kamala Harris et le candidat républicain à l'élection présidentielle et ancien président des États-Unis Donald Trump sont vus dans une combinaison de photos d'archives. (Reuters)
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Publié le Lundi 28 octobre 2024

Huit jours avant l'élection, Trump et Harris reprennent leur campagne à couteaux tirés

  • Plus de 41 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée pour ce scrutin qui s'annonce comme le plus serré de l'histoire moderne des États-Unis.
  • Le président Joe Biden lui-même ira voter lundi, selon la Maison Blanche.

NEW-YORK : Kamala Harris et Donald Trump repartent lundi à la chasse à la moindre voix pour faire la différence dans leur duel à couteaux tirés pour la Maison Blanche, marqué par une nouvelle polémique après des insultes contre les Portoricains lors d'un meeting du candidat républicain.

Plus de 41 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée pour ce scrutin qui s'annonce comme le plus serré de l'histoire moderne des États-Unis et qui tient en haleine les diplomaties du monde entier, alors que les guerres font rage en Ukraine et au Proche-Orient.

Le président Joe Biden lui-même ira voter lundi, selon la Maison Blanche.

Au niveau national comme pour les sept États les plus indécis qui décideront de ce scrutin au suffrage universel indirect, les sondages donnent toujours le coude-à-coude entre la candidate démocrate Kamala Harris, 60 ans, qui deviendrait la première femme noire présidente des États-Unis, et Donald Trump, 78 ans, candidat pour la troisième fois à la Maison Blanche, qu'il a quittée dans le chaos en 2021.

Chacun d'entre eux retourne sur le terrain lundi dans ces États clés. Kamala Harris ira dans le Michigan, où elle doit faire face à la colère d'une partie de l'importante communauté américano-arabe contre le soutien des États-Unis à Israël dans ses guerres à Gaza et au Liban.

De son côté, Donald Trump sera en Géorgie, où il doit s'adresser à une assemblée de pasteurs et de chefs religieux avant de tenir un meeting à Atlanta. Le républicain a pu compter sur le soutien des chrétiens évangéliques pour booster sa campagne, lui qui avait fait nommer trois juges très conservateurs à la Cour suprême durant son mandat à la Maison Blanche. Ces nominations ont contribué à la fin de la garantie du droit à l'avortement au niveau fédéral.

Kamala Harris, qui a fait de la défense du droit des femmes à disposer de leur corps l'une de ses priorités de campagne, devrait probablement inclure ce thème dans le « réquisitoire final » qu'elle compte prononcer mardi contre Donald Trump, dans une allocution à quelques encablures de la Maison Blanche, là où Donald Trump avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021, juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole.

Dimanche, Donald Trump a rempli de casquettes rouges le légendaire Madison Square Garden de New York, où il s'est présenté en sauveur des Etats-Unis « détruits » par Kamala Harris. Mais son meeting a été marqué par des insultes à l'égard des Portoricains, qui ont provoqué une polémique.

Parmi les chauffeurs de salle, on comptait Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan ou l'ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson ; mais c'est l'humoriste Tony Hinchcliffe qui s'est distingué en comparant l'île de Porto Rico, un territoire appartenant aux États-Unis, à « une île flottante d'ordures au milieu de l'océan ».

La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l'équipe de campagne de Kamala Harris, qui venait de se rendre dimanche dans un restaurant portoricain de Philadelphie, où cette communauté est implantée.

Plusieurs stars nées sur l'île, comme le prince du reggaeton Bad Bunny et Ricky Martin, ont montré leur soutien à Kamala Harris en relayant des vidéos de la démocrate sur Instagram.


Vingt militaires turcs tués dans le crash d'un avion en Géorgie

L'avion avait décollé de Gandja, dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, en direction de la Turquie. Il s'est écrasé peu après être entré dans l'espace aérien géorgien mardi après-midi. (AFP)
L'avion avait décollé de Gandja, dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, en direction de la Turquie. Il s'est écrasé peu après être entré dans l'espace aérien géorgien mardi après-midi. (AFP)
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  • Les autorités turques, qui ont publié les noms et portraits des vingt victimes, n'ont pas communiqué pour l'heure sur les possibles raisons du crash de l'appareil C-130
  • Il n'y a aucun survivant, selon la Turquie, qui avait indiqué mardi que 20 militaires se trouvaient à bord de l'appareil

ISTANBUL: Vingt militaires turcs sont morts dans le crash mardi d'un avion cargo militaire turc dans l'est de la Géorgie, a annoncé mercredi le ministère turc de la Défense.

Les autorités turques, qui ont publié les noms et portraits des vingt victimes, n'ont pas communiqué pour l'heure sur les possibles raisons du crash de l'appareil C-130.

Il n'y a aucun survivant, selon la Turquie, qui avait indiqué mardi que 20 militaires se trouvaient à bord de l'appareil.

L'avion avait décollé de Gandja, dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, en direction de la Turquie. Il s'est écrasé peu après être entré dans l'espace aérien géorgien mardi après-midi.

L'épave de l'appareil avait été localisée en fin d'après-midi à quelques kilomètres de la frontière azerbaïdjanaise.

Des vidéos amateurs filmées par des témoins du crash montrent un appareil qui chute en tournoyant, laissant un panache de fumée blanche dans son sillage, avant de s'écraser au loin en dégageant une épaisse colonne de fumée noire.

Sur ces images, l'appareil apparaît déjà en partie désintégré lors de sa chute.

Le président Recep Tayyip Erdogan avait évoqué dès mardi après-midi des "martyrs", sans toutefois faire état d'un bilan.

Les autorités géorgiennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour éclaircir les circonstances du crash.

Les C-130 Hercules sont des avions militaires de fabrication américaine développés par Lockheed Martin et produits depuis les années 1950. Ils sont encore très populaires à travers le monde.


La BBC doit «se battre» pour défendre son journalisme, dit le DG sortant

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
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  • Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public
  • Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump

LONDRES: La BBC doit "se battre" pour défendre son journalisme, a déclaré mardi le directeur général sortant de la BBC, Tim Davie, alors que le groupe public britannique est menacé de plainte en diffamation par Donald Trump.

Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public, rapportés par la chaîne BBC News.

Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump, le 6 janvier 2021, qui donnait l'impression que le président sortant incitait explicitement ses partisans à une action violente contre le Congrès.

"Nous avons fait une erreur, et il y a eu un manquement à nos règles éditoriales", a reconnu Tim Davie, expliquant qu'il avait assumé sa "part de responsabilité" en démissionnant.

Il n'a toutefois pas mentionné directement la menace d'action en justice lancée par Donald Trump, ni la date de son départ effectif, lors de cette visioconférence avec le président de la BBC, Samir Shah.

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC".

"Mais nous nous en sortirons", et "nous devons nous battre pour défendre notre journalisme", a-t-il insisté.

"Nous sommes une organisation unique et précieuse, et je vois la liberté de la presse mise à rude épreuve, je vois son instrumentalisation", a-t-il encore ajouté.


Le président allemand demande à son homologue algérien de gracier l'écrivain Boualem Sansal

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
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  • "Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays"
  • Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...)"

BERLIN: Le président allemand a exhorté lundi son homologue algérien à gracier l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au coeur d'une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.

Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...) et de son état de santé fragile".

"Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a estimé le président allemand, dans un communiqué.

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs.

Selon des spécialistes à Alger, le fait que la présidence et la télévision publique reprennent les éléments de langage du président allemand peut être perçu comme un signe positif.

Mais aucune indication n'a été donnée quant au calendrier de la prise de décision par le président algérien.

Dans une longue interview accordée en septembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait par ailleurs évoqué la possibilité de se rendre en Allemagne fin 2025 ou début 2026.

Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un "dialogue exigeant" avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.

L'affaire s'inscrit dans un contexte d'hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.