Gaza: la Défense civile annonce 34 morts et des dizaines de disparus après une frappe israélienne

Les images prises par un photographe de l'AFP montrent l'immeuble complètement rasé, laissant la place à un tas de ruines que des hommes déblaient à mains nues. (AFP)
Les images prises par un photographe de l'AFP montrent l'immeuble complètement rasé, laissant la place à un tas de ruines que des hommes déblaient à mains nues. (AFP)
Plus tôt dans la journée, alors que le bilan était encore de 26 morts, la Défense civile avait annoncé au moins 59 personnes piégées sous les gravats. (AFP)
Plus tôt dans la journée, alors que le bilan était encore de 26 morts, la Défense civile avait annoncé au moins 59 personnes piégées sous les gravats. (AFP)
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Publié le Lundi 18 novembre 2024

Gaza: la Défense civile annonce 34 morts et des dizaines de disparus après une frappe israélienne

  • De son côté, l'armée israélienne a confirmé auprès de l'AFP avoir conduit des frappes nocturnes dans la zone et affirmé qu'elles visaient des "cibles terroristes"
  • Après cette frappe aérienne menée en pleine nuit, au moins 34 corps ont été retirés des décombres du bâtiment de cinq étages détruit et des dizaines de personnes sont toujours sous les décombres

GAZA: La Défense civile à Gaza a fait état dimanche d'au moins 34 morts, y compris des femmes et des enfants, et de dizaines de disparus dans une frappe israélienne sur un immeuble résidentiel à Beit Lahia dans le nord du territoire palestinien.

De son côté, l'armée israélienne a confirmé auprès de l'AFP avoir conduit des frappes nocturnes dans la zone et affirmé qu'elles visaient des "cibles terroristes".

Après cette frappe aérienne menée en pleine nuit, au moins 34 corps ont été retirés des décombres du bâtiment de cinq étages détruit et des dizaines de personnes sont toujours sous les décombres, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

Plus tôt dans la journée, alors que le bilan était encore de 26 morts, la Défense civile avait annoncé au moins 59 personnes piégées sous les gravats.

"Les chances de sauver davantage de blessés diminuent en raison des tirs continus et des bombardements d'artillerie", a précisé Mahmoud Bassal.

Les images prises par un photographe de l'AFP montrent l'immeuble complètement rasé, laissant la place à un tas de ruines que des hommes déblaient à mains nues.

On y voit aussi des corps enroulés dans des couvertures, évacués sur une chariot tirés par un âne.

Les forces israéliennes ont lancé le 6 octobre une opération terrestre d'envergure dans le nord de Gaza pour, selon elles, empêcher les combattants du Hamas de reconstituer leurs forces. L'opération a débuté à Jabalia puis s'est étendue à Beit Lahia.

"Des activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia", a déclaré l'armée dans un communiqué à l'AFP. "Dans la nuit, plusieurs frappes ont été menées contre des cibles terroristes dans la région", a-t-elle ajouté.

L'armée a aussi souligné que "des efforts constants ont été déployés pour évacuer la population civile de la zone de combat dans la région".

"Massacre" 

"Toute la nuit, des obus ont été tirés sur nous et nous n'avons pas pu dormir. Le matin, ils nous ont lancé des tracts nous disant de partir", a déclaré à l'AFP Oum Mohammed Al-Debs, qui a fui Beit Lahia.

"Ils nous ont chassés de la zone où nous vivons (...) et nous ont pris pour cible, alors nous sommes partis", a confié Mohammed Al-Madhoun, un autre habitant qui a aussi quitté la ville.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné un "massacre" qui s'inscrit dans "la guerre génocidaire (...) contre des civils non armés".

"Nous estimons l'administration américaine pleinement responsable de la poursuite" de la guerre, a déclaré depuis Ramallah le porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina, en citant les frappes sur Beit Lahia.

Selon lui, les Etats-Unis permettent à Israël "d'échapper à toute responsabilité et d'outrepasser les résolutions du droit international" en raison de leur soutien politique.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a de son côté dit "appeler à une action immédiate" de la communauté internationale pour mettre fin aux "atrocités" commises notamment dans le nord de la bande de Gaza.

Ailleurs dans la bande de Gaza, la Défense civile a fait état dans la matinée de 20 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes.

La guerre a été déclenchée par l'attaque surprise perpétrée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, à partir de la bande de Gaza voisine.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

La riposte israélienne dans le territoire palestinien a fait 43.846 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Abbas attendu le 21 mai au Liban pour discuter des camps des réfugiés palestiniens

Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle
  • Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés

BEYROUTH: Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle, a indiqué mardi à l'AFP un responsable gouvernemental.

Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés où sont présents le Fatah de Mahmoud Abbas mais également le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens.

Dans une interview le 30 avril, le président libanais Joseph Aoun avait indiqué que les autorités œuvraient "pour retirer les armes lourdes et moyennes de l'ensemble du territoire libanais" et qu'il devrait évoquer le désarmement des camps palestiniens avec Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait de son côté souligné "la nécessité de remettre les armes illégales (à l'Etat) et de ne pas permettre au Hamas ou à d'autres factions de compromettre la stabilité" du pays.

Le bureau du président palestinien a confirmé la visite de Mahmoud Abbas au Liban le 21 mai, après que les autorités libanaises avaient arrêté des membres du Hamas accusés de tirs de roquettes vers Israël malgré le cessez-le-feu en vigueur.

Selon le responsable gouvernemental libanais qui a requis l'anonymat, Mahmoud Abbas va évoquer avec les dirigeants libanais "les modalités de l'extension de l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire libanais, dont les camps palestiniens".

En vertu d'un accord de longue date, la sécurité dans les camps de réfugiés palestiniens est assurée par des factions palestiniennes, et l'armée libanaise n'y pénètre pas.

Le Hamas est l'allié du Hezbollah pro-iranien au Liban, qu'un conflit meurtrier a opposé à l'armée israélienne dans le sillage de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël à Gaza.

Pendant la guerre au Liban, à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre, le Hamas avait revendiqué des tirs de roquettes sur Israël depuis ce pays.

A la suite de nouveaux tirs non revendiqués à deux reprises fin mars, plusieurs membres du Hamas soupçonnés d'être impliqués dans ces attaques ont été arrêtés par l'armée libanaise ou ont été remis par le mouvement palestinien aux autorités libanaises.

Israël avait riposté à ces tirs en bombardant la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Début mai, le Haut conseil de défense, plus haute instance de sécurité au Liban, avait mis en garde le Hamas contre l'utilisation du territoire libanais pour bombarder Israël.

La dernière visite du président de l'Autorité palestinienne au Liban remonte à février 2017.


Une délégation de l'UNESCO visite le géoparc de Riyad Nord après son inscription au réseau mondial

La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
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  • Selon un responsable de l'UNESCO, la destination met en valeur la diversité naturelle et culturelle du Royaume.
  • En avril, l'UNESCO a inscrit le géoparc de Riyad Nord et Salma à son réseau mondial de géoparcs.

RIYAD : Lidia Brito, la sous-directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, a visité dimanche le Géoparc de Riyad Nord, faisant l'éloge de cette destination qui préserve à la fois la nature et l'histoire.

En avril, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné le Géoparc de Riyad Nord dans le cadre de son Réseau mondial des géoparcs, qui vise à protéger les sites du patrimoine géologique et à promouvoir le développement durable.

Hussam Zuhair Al-Turki, directeur de l'Initiative saoudienne pour les géoparcs, et Hamoud Alnughaymishi, directeur du secteur des sciences à la Commission nationale saoudienne pour l'éducation, la culture et les sciences, ont accompagné Mme Brito lors de sa visite. 

Ils ont exploré les principales caractéristiques géologiques du géoparc de Riyad Nord, telles que la grotte d'Abu Shaddad et la falaise du bord du monde. Ils se sont également arrêtés pour explorer le village de Ghamra, connu pour ses parcours d'aventure dans la banlieue de Riyad.

M. Brito a déclaré que le géoparc de Riyad Nord mettait en valeur la diversité naturelle et culturelle de l'Arabie saoudite et qu'il renforcerait l'écotourisme dans le royaume, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

En avril, l'UNESCO a désigné le géoparc de Riyad Nord et le géoparc de Salma comme faisant partie de son réseau mondial de géoparcs. Le royaume espère inscrire 13 autres sites au réseau de l'UNESCO, a ajouté la SPA. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Gaza: le plan israélien de distribution d'aide «contraire aux principes humanitaires» selon une ONG norvégienne

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  • Le projet du gouvernement israélien de distribuer de l'aide humanitaire à Gaza dans des centres contrôlés par l'armée est "fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a déclaré le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés
  • Israël accuse le Hamas de détourner l'aide humanitaire, et justifie son blocus de la bande de Gaza par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu'il libère les otages

OSLO: Le projet du gouvernement israélien de distribuer de l'aide humanitaire à Gaza dans des centres contrôlés par l'armée est "fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a déclaré lundi à l'AFP le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

"Nous ne pouvons pas et ne voulons pas faire quelque chose qui est fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a dit Jan Egeland à l'AFP.

"Les agences des Nations unies et tous les autres groupes humanitaires internationaux ont dit non à cette idée émanant du cabinet israélien et de l'armée israélienne", a-t-il ajouté.

Le cabinet de sécurité israélien estime qu'il y a "actuellement suffisamment de nourriture" dans la bande de Gaza et a consenti à la "possibilité d'une distribution humanitaire" si cela venait à être "nécessaire", a indiqué lundi une source officielle israélienne.

Israël accuse le Hamas de détourner l'aide humanitaire, et justifie son blocus de la bande de Gaza par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu'il libère les otages.

Selon le responsable de l'ONG norvégienne, le gouvernement israélien "veut militariser, manipuler et politiser l'aide en ne l'autorisant que dans quelques centres dans le sud, un système où les gens seront contrôlés et où il sera impossible d'agir".

Cela "obligera les gens à se déplacer pour obtenir de l'aide, ce qui prolongera la famine parmi la population civile. Nous ne prendrons donc pas part à cela", a ajouté M. Egeland.

"Si l'une des parties tente de contrôler, de manipuler et de rationner l'aide destinée aux civils de l'autre camp, cela va à l'encontre de toutes nos valeurs", a-t-il encore ajouté.

De son côté, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), a souligné que le "plan qui nous est présenté signifie que de vastes zones de Gaza (...) resteront privées d'approvisionnement".

Les organisations d'aide internationale, de même que les Palestiniens de Gaza, témoignent depuis des semaines d'une situation humanitaire dramatique, notamment en raisons des pénuries de biens de première nécessité.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), un des principaux fournisseurs de nourriture dans la bande de Gaza, a annoncé le 25 avril y avoir "épuisé tous ses stocks".