Visite de Macron en Arabie saoudite: Quand vision rime avec ambition

Le président français Emmanuel Macron (G) rencontre le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane lors d'une visite officielle à Riyad, le 2 décembre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) rencontre le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane lors d'une visite officielle à Riyad, le 2 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Lundi 02 décembre 2024

Visite de Macron en Arabie saoudite: Quand vision rime avec ambition

  • La visite du président français Emmanuel Macron en Arabie saoudite témoigne d'un objectif commun: celui de renforcer la coopération dans divers secteurs et d'unir les positions sur les défis régionaux
  • Le programme du président Macron comprend des réunions de haut niveau, une visite du métro de Riyad, le Forum économique franco-saoudien et des étapes culturelles à Diriyah et AlUla

RIYAD: L'arrivée du président français Emmanuel Macron à Riyad pour une visite d'État de trois jours témoigne du renforcement des liens entre la France et l'Arabie saoudite. Cette visite, à l'invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane, reflète l'ambition commune de renforcer la coopération dans divers secteurs et de se conformer aux initiatives Vision 2030 de l'Arabie saoudite et France 2030.

Cette visite d'État met en lumière un partenariat ancré dans le respect mutuel et la collaboration à long terme. Il s'agit de la dernière en date, à la suite de plusieurs échanges de haut niveau, notamment la tournée de Macron dans le Golfe en décembre 2021, qui s'est achevée à Djeddah, et la visite du prince héritier Mohammed ben Salmane à Paris en juin 2023, accompagné d'une délégation ministérielle. Ces réunions ont préparé le terrain pour l'approbation par la France de la candidature réussie de l'Arabie saoudite pour accueillir l'Expo 2030, marquant une étape importante dans les relations bilatérales.

Les relations historiques entre les deux nations précèdent même la création du Royaume. La France a ouvert son premier consulat en 1830 à Djeddah, dans une partie de la péninsule Arabique qui deviendra plus tard le royaume d'Arabie saoudite.

Le programme du président Macron comprend des réunions de haut niveau, une visite du métro de Riyad, le Forum économique franco-saoudien et des étapes culturelles à Diriyah et AlUla. L'Élysée considère que la modernisation et les réformes en cours en Arabie saoudite sont essentielles au renforcement de la position du Royaume en tant qu'acteur central dans un Moyen-Orient plus interconnecté. En conséquence, la France soutient les candidatures saoudiennes aux grands événements mondiaux, tels que l'Expo 2030, la Coupe du monde de football 2034 et les Jeux olympiques d'hiver, les considérant comme des occasions d'approfondir la coopération.

Les relations historiques entre les deux nations précèdent même la création du Royaume. La France a ouvert son premier consulat en 1830 à Djeddah, dans une partie de la péninsule Arabique qui deviendra plus tard le royaume d'Arabie saoudite. Elle a également été l'un des premiers pays à reconnaître l'Arabie saoudite comme un État souverain en 1926. Près d'un siècle plus tard, les deux pays partagent des valeurs communes dans les relations internationales, notamment la souveraineté, la non-ingérence et le respect du droit international.

Ce partenariat a évolué pour répondre aux défis contemporains. Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin 2023, l'Arabie saoudite et la France ont souligné la nécessité d'un système financier inclusif pour lutter contre les inégalités, financer les transitions vertes et atteindre les Objectifs de développement durable des Nations unies. Leur vision commune souligne l'alignement des priorités entre les deux dirigeants, unis dans leur engagement en faveur du développement et de l'innovation.
Au fil des siècles, la France s'est positionnée comme une puissance mondiale dans les domaines de la défense, de l'énergie, de l'ingénierie, de la diplomatie, de l'art et de la culture. Mais la France d'aujourd'hui est également en train de se transformer pour adapter son économie aux nouvelles industries émergentes, appelées collectivement la quatrième révolution industrielle, pour donner à sa jeunesse les moyens d'agir et pour relever les défis liés au climat.

La sécurité et la stabilité restent au cœur de cette relation, en particulier lorsqu'il s'agit de relever des défis mondiaux tels que le conflit ukrainien. La France a sollicité le soutien de l'Arabie saoudite pour faire face aux répercussions humaines et économiques de la guerre et à son impact sur les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Cette transformation vers une économie plus verte et plus axée sur la technologie s'aligne sur les ambitions de l'Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030. Les deux pays ont donné la priorité aux énergies propres, l'Arabie saoudite devenant un acteur important dans le domaine des énergies renouvelables. Ses investissements dans des projets solaires, éoliens et hydroélectriques vont de pair avec son leadership dans une économie à faible émission de carbone, qui sont tous des piliers clés de l'Initiative verte saoudienne et de l'Initiative pour un Moyen-Orient vert. Ces initiatives rejoignent les objectifs de la France en matière de climat, ce qui favorise une synergie naturelle entre les deux pays.

La collaboration économique continue de prospérer. Les entreprises françaises font partie intégrante des efforts de diversification économique du Royaume, dans des secteurs tels que l'énergie, la santé, le commerce de détail et le tourisme. Des organisations telles que Business France et le Conseil franco-saoudien des affaires jouent un rôle essentiel dans la facilitation des échanges et des investissements. Des initiatives telles que Vision Golfe, un rassemblement annuel de ministres, d'entrepreneurs et de cadres français et du CCG, renforcent ce partenariat par le dialogue et l'innovation en offrant une plateforme pour promouvoir la coopération commerciale sur des marchés à fort potentiel de croissance.

La sécurité et la stabilité restent au cœur de cette relation, en particulier lorsqu'il s'agit de relever des défis mondiaux tels que le conflit ukrainien. La France a sollicité le soutien de l'Arabie saoudite pour faire face aux répercussions humaines et économiques de la guerre et à son impact sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. La sécurité énergétique est également devenue un point central, l'Arabie saoudite fournissant des hydrocarbures à l'Europe tout en renforçant son rôle de fournisseur d'énergie propre et en devenant l'un des plus grands investisseurs mondiaux dans les énergies renouvelables – le solaire, l'éolien et l'hydroélectricité.

Les investissements de l'Arabie saoudite dans les énergies renouvelables s'inscrivent dans une stratégie environnementale plus large, mise en œuvre dans le cadre de la Vision 2030, de l'Initiative verte saoudienne et de l'Initiative pour un Moyen-Orient vert, ainsi que de l'adoption par le Royaume d'une économie à faible émission de carbone.

La stabilité régionale fera probablement partie intégrante des discussions lors de la visite du président Macron, notamment en ce qui concerne le Liban, qui reste sans président après plus de deux ans de paralysie politique. L'Arabie saoudite et la France ont toutes deux joué un rôle dans la recherche de solutions aux crises libanaises, de sorte que toute initiative prise par elles à la suite du conflit dévastateur qui a duré des mois entre Israël et la branche militaire du Hezbollah sera attendue avec impatience. Le partenariat et la concertation avec l'Arabie saoudite sont considérés par la France comme essentiels pour remettre de l'ordre dans le chaos libanais.

En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, l'Élysée milite pour un cessez-le-feu, la libération des otages et la mise en place d'une protection humanitaire à Gaza. À cette fin, il a souligné l'importance des contributions saoudiennes, par l'intermédiaire de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, pour favoriser une solution à deux États pour la Palestine.

Outre ces questions urgentes, la visite du président français coïncide avec l'accueil par l'Arabie saoudite de la COP16, une plateforme mondiale consacrée à la désertification et placée sous le thème «Notre terre. Notre avenir». Parallèlement, il assistera au One Water Summit, coprésidé par la France et le Kazakhstan, qui vise à relever les défis de la gestion des ressources en eau face au changement climatique. Ces événements soulignent l'engagement des deux nations en faveur de la durabilité environnementale, pierre angulaire de leur partenariat.

Les relations entre l'Arabie saoudite et la France ne se limitent évidemment pas à la défense, aux affaires et à la transition énergétique. La collaboration culturelle constitue également une part importante de la relation franco-saoudienne. Le riche patrimoine de l'Arabie saoudite, d'AlUla à Diriyah en passant par les monts Sarawat, offre un terrain propice aux initiatives communes. Au cœur de ces initiatives se trouve la Villa Hegra, une institution culturelle située à AlUla, l'ancienne ville saoudienne, créée par un accord intergouvernemental en 2021.

La Villa Hegra a été officiellement créée à la suite d'un accord intergouvernemental signé le 4 décembre 2021 par le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane al-Saoud, et Jean-Yves Le Drian, alors ministre français des Affaires étrangères et actuel président d'Afalula, l'agence française pour le développement d'AlUla. La Villa Hegra sert d'incubateur pour les artistes et les créateurs, encourageant le dialogue et la collaboration tout en explorant l'impact socio-économique des projets culturels sur les communautés locales.

La dualité de la Villa Hegra, qui mêle les influences saoudienne et française, met en avant le partenariat plus large entre les deux nations. La visite prévue du président Macron à AlUla soulignera l'importance de ces liens culturels et mettra en évidence l'émergence de l'Arabie saoudite en tant que centre régional pour l'art et le patrimoine. L'accent mis sur la culture complète les efforts déployés par le Royaume pour diversifier son économie, attirer les talents internationaux et se positionner en tant que destination touristique et d'investissement.

Dans ce contexte, les relations entre la France et l'Arabie saoudite restent fermement ancrées dans le respect mutuel et les objectifs communs. La visite du président Macron est l'occasion de renforcer les bases qui s'étendent sur près de deux siècles, en consolidant les partenariats dans les domaines de la défense, de l'énergie, de la culture et du développement économique. Les discussions à Riyad donneront probablement le ton des collaborations futures, alors que les deux nations continuent d'évoluer dans un paysage mondial en évolution rapide.

Après le séjour du président français, l'attention se portera sur les résultats de cette visite, en particulier dans des domaines tels que l'intelligence artificielle, la fintech et la cybersécurité. Le prochain Sommet pour l'action sur l'IA organisé par la France en février 2025 offre une nouvelle occasion d'unir les ambitions technologiques, en veillant à ce que le partenariat reste dynamique et tourné vers l'avenir. Qu'il s'agisse de relever des défis mondiaux ou de célébrer un patrimoine commun, les relations entre la France et l'Arabie saoudite témoignent du pouvoir durable de la collaboration.


Irak: deux blessés par un des tirs de roquettes contre un aéroport 

Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
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  • Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable
  • "Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable

KIRKOUK: Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable.

"Deux roquettes Katioucha sont tombées dans la section militaire de l'aéroport de Kirkouk", a-t-il indiqué sous le couvert de l'anonymat car n'étant pas autorisé à parler aux médias, précisant qu'un des projectiles n'avait pas explosé.

"Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable.

L'attaque n'a pas été revendiquée.

Quelques heures plus tard, mardi matin, une autre source des services de sécurité a indiqué à l'AFP que le système de défense anti-aérienne avait repoussé au moins un drone près d'une raffinerie de pétrole dans la province de Salaheddine.

Le ministère irakien du pétrole a assuré qu'il n'y avait eu "aucun incident provoqué par la chute de projectiles étrangers à l'intérieur ou près de la raffinerie" de Baiji.

Dévasté par plusieurs décennies de conflits, d'attentats et de troubles en tout genre, l'Irak a récemment recouvré une certaine stabilité.

La semaine dernière, quelques heures avant qu'un cessez-le-feu ne mette fin à douze jours de guerre entre l'Iran et Israël, des drones non identifiés ont attaqué des systèmes radar sur deux bases militaires situées à Bagdad et dans le sud de l'Irak.

Le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces attaques, sans toutefois avoir identifié les auteurs à ce stade.


Cisjordanie: deux morts, dont un adolescent, dans des tirs israéliens 

Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. (AFP)
Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. (AFP)
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  • "Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l’aube de ce jour, par les balles de l’occupation près de la localité de ad-Dhahiriya", poursuit le communiqué mentionnant une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie)
  • Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP

RAMALLAH: Le ministère de la Santé palestinien a annoncé mardi que deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, avaient été tuées par l'armée israélienne avant le lever du jour en Cisjordanie occupée.

"Amjad Nassar Abou Aouad (15 ans) a été tué en martyr, à l'aube de ce mardi, par les balles de l'occupation dans la ville de Ramallah", indique un communiqué du ministère.

"Samer Bassam Zagharna (24 ans) a également été tué en martyr, à l’aube de ce jour, par les balles de l’occupation près de la localité de ad-Dhahiriya", poursuit le communiqué mentionnant une ville de la banlieue d'Hébron (sud de la Cisjordanie).

Sollicitée par l'AFP, l'armée a dit qu'elle se renseignait sur les faits rapportés.

Une vingtaine d'adolescents et de jeunes hommes se sont réunis mardi matin dans un hôpital de Ramallah pour pleurer Amjad Nassar Abou Aouad, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Les violences ont flambé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 946 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Gaza: les secours annoncent plus de 50 morts, malgré des appels au cessez-le-feu

Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre. (AFP)
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  • La rapidité avec laquelle s'est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran a ravivé l'espoir d'un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d'habitants
  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet

GAZA: Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.

La rapidité avec laquelle s'est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran a ravivé l'espoir d'un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d'habitants.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet, a déclaré à l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat, au moment où Washington intensifie la pression pour un cessez-le-feu à Gaza.

Le président américain Donald Trump a récemment exhorté Israël à "conclure un accord à Gaza".

Mais sur le terrain, Israël continue son offensive dans le but de détruire le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Selon la Défense civile gazaouie, une frappe aérienne israélienne a fait à elle seule 24 morts et des dizaines de blessés lundi dans un établissement en bord de mer de la ville de Gaza, appelé "Al-Baqa".

"Il y a toujours beaucoup de monde à cet endroit, qui propose des boissons, des espaces pour les familles et un accès à internet", a raconté à l'AFP Ahmed Al-Nayrab, 26 ans, qui se trouvait sur une plage à proximité avec des amis lorsqu'il a entendu une "énorme explosion".

"C'était un massacre", a-t-il poursuivi. "J'ai vu des morceaux de corps voler partout, des cadavres déchiquetés et brûlés. Une scène à glacer le sang. Tout le monde criait. Les blessés hurlaient à l'aide, les familles pleuraient leurs morts".

Le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza rapporte qu'un photojournaliste, Ismail Abu Hatab, a été tué dans cette attaque.

La Défense civile avait annoncé plus tôt dans la journée la mort de 27 personnes dans plusieurs frappes et tirs de l'armée israélienne.

Parmi elles, 11 ont été "tuées près de points de distribution d'aide dans le centre et le sud du territoire", a affirmé à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile.

Interrogée par l'AFP sur les informations communiquées par M. Bassal, l'armée israélienne n'a pas donné suite.

"Civils sans défense" 

Le Hamas a dénoncé dans un communiqué "l'intensification majeure" des frappes aériennes israéliennes visant selon lui "des civils sans défense".

Les appels à un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent pourtant depuis la trêve du 24 juin dans la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran.

"L'Etat d'Israël n'a plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza, elle ne fait que causer des dommages sur les plans sécuritaire, politique et économique", a déclaré le chef de l'opposition Yaïr Lapid, affirmant que l'armée partageait son point de vue.

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays central dans les derniers pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, a réaffirmé que "les conditions (étaient) réunies pour aller de l'avant et reprendre les négociations".

" Nous faisons désormais face à l'achèvement de la campagne à Gaza et à la réalisation de ses objectifs, au premier rang desquels la libération de tous les otages et la défaite du Hamas", a dit le ministre israélien de la Défense Israël Katz lors d'une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'état-major de l'armée.

Alors que Donald Trump a assuré vendredi qu'un cessez-le-feu était "proche" à Gaza, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se trouve à Washington cette semaine pour des discussions avec des représentants américains.

Washington a annoncé lundi la vente pour 510 millions de dollars à Israël de kits de guidage de bombes.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 56.531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.