Al-Jubeir à Arab News: «Nous devons unir nos efforts pour surmonter les défis climatiques» 

L'envoyé saoudien pour le climat, Adel al-Jubeir, s'entretient avec la rédactrice en chef adjointe d'Arab News, Noor Nugali. (Photo AN)
L'envoyé saoudien pour le climat, Adel al-Jubeir, s'entretient avec la rédactrice en chef adjointe d'Arab News, Noor Nugali. (Photo AN)
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Publié le Jeudi 05 décembre 2024

Al-Jubeir à Arab News: «Nous devons unir nos efforts pour surmonter les défis climatiques» 

  •  Al-Jubeir a évoqué l'objectif des négociations de la COP16 et le rôle de chef de file de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'environnement
  •  Pour Al-Jubeir, accueillir la COP16 revêt une importance particulière, compte tenu de la vulnérabilité du Royaume à la désertification, mais aussi du travail qui a déjà été accompli pour la prévenir

RIYAD: En tant qu'hôte des négociations de l'ONU sur la lutte contre la perte de terres fertiles au profit des déserts, l'envoyé de l'Arabie saoudite pour les questions climatiques sait que le Royaume possède plus d'expertise sur le sujet que la plupart des autres pays.

«Nous avons de vastes déserts en Arabie saoudite, nous savons donc ce que c'est», a déclaré Adel al-Jubeir, dans un entretien spécial accordé à Arab News.

«Nous devons empêcher l'érosion du territoire et l'expansion des déserts. Et nous devons travailler à la récupération des terres afin d'en avoir plus pour la production alimentaire et pour réduire les impacts négatifs sur le climat.»

M. Al-Jubeir, qui est également ministre d'État aux Affaires étrangères, s'exprimait alors que la conférence des parties à la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification – connue sous le nom de COP16 – s'ouvrait à Riyad mardi.

Les 12 jours de discussions porteront sur certains des défis les plus urgents auxquels l'humanité est confrontée, tels que la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse.

L'Arabie saoudite est le premier pays arabe à accueillir cet événement, la plus grande COP sur la désertification depuis la première en 1997, qui intervient alors que l'élan se renforce en faveur de cadres mondiaux visant à relever les défis environnementaux auxquels la planète est confrontée.

M. Al-Jubeir a évoqué l'objectif des négociations de la COP16, les raisons pour lesquelles la dégradation des sols est un problème mondial et le rôle de chef de file de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'environnement.

Pour M. Al-Jubeir, accueillir la COP16 revêt une importance particulière, compte tenu de la vulnérabilité du Royaume à la désertification, mais aussi du travail qui a déjà été accompli pour la prévenir.

L'approche adoptée par l'Arabie saoudite est «très simple» et repose sur la science et le bon sens, a-t-il déclaré.

«Lorsque vous perturbez un environnement, il est endommagé. Il faut donc le préserver. Vous désignez des territoires comme zones protégées», a-t-il déclaré à Arab News.

«En 2015, par exemple, je crois que moins de 3% du territoire saoudien était protégé. Aujourd'hui, nous en sommes à 18 ou 19%, et nous atteindrons 30% d'ici 2030. Il s'agit là d'une avancée considérable.»

Le réensauvagement, qui fait partie des initiatives vertes de l'Arabie saoudite et du Moyen-Orient lancées en 2021, a également généré d'énormes avantages en termes de réintroduction de la faune et de la flore dans ces zones.

La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification décrit la COP16 comme une «étape critique» dans le renforcement des efforts mondiaux de lutte contre la dégradation des sols.

«On y parvient en introduisant de petits arbustes», a déclaré M. Al-Jubeir. «Les insectes reviennent, puis d'autres plantes, puis des rongeurs, puis d'autres plantes, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on puisse introduire un animal comme le léopard d'Arabie, ou l'oryx ou la gazelle, et de rétablir l'espèce. C'est ce que nous faisons en Arabie saoudite.»

Selon M. Al-Jubeir, cette approche a permis de réduire sensiblement les tempêtes de poussière par rapport à il y a sept ou huit ans, grâce à la diminution des perturbations et à l'augmentation des surfaces plantées.

Il a ajouté que le Royaume s'attaquait également au problème en évaluant l'impact environnemental des nouveaux développements, en promouvant des techniques agricoles durables et en veillant à ce que les villes soient dotées de nombreux espaces verts.

«Sur les questions environnementales, l'Arabie saoudite est à la pointe des efforts mondiaux visant à protéger notre environnement, qu'il s'agisse du climat, des océans ou de la terre», a déclaré M. Al-Jubeir.

«L'Arabie saoudite s'est efforcée de rassembler le monde autour d'une vision qui dit très simplement que nous sommes tous dans le même bateau, que nous en profitons tous ensemble ou que nous en souffrons tous ensemble.»

Il a ajouté que l'Arabie saoudite était en train de rallier de nombreux autres pays à ce point de vue. «Nos dirigeants se sont engagés dans cette voie. Notre prince héritier est à l'origine du plan Vision 2030 et il a joué un rôle déterminant dans le lancement de l'Initiative verte saoudienne et de l'Initiative pour un Moyen-Orient vert. Il a lancé l'initiative mondiale pour l'eau et l'organisation de la COP16», a-t-il déclaré.

«Toutes les initiatives que nous prenons en Arabie saoudite bénéficient de la bénédiction et du soutien direct de nos dirigeants, et cela va des plus hauts responsables jusqu'aux citoyens. Le pays tout entier est saisi par cette question. Je ne doute donc pas que dans dix ans, les gens regarderont l'Arabie saoudite et diront qu'elle a joué un rôle déterminant dans l'amélioration de la situation dans le monde.»

Adel al-Jubeir s'est entretenu avec Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d'Arab News, lors du coup d'envoi du sommet COP16 à Riyad, mardi. 

L'accueil de la COP16 ne se limite pas à montrer comment l'Arabie saoudite réhabilite les terres; il s'agit d'élever l'importance de la désertification sur la scène mondiale.

«Nous pensons que la désertification a un impact sur tous les êtres humains de la planète», a déclaré M. Al-Jubeir. «La terre est un réservoir de carbone très important. Par conséquent, moins il y en a, moins nous pouvons capturer le carbone de manière naturelle.»

«La terre est importante pour nous en termes de production alimentaire. Moins nous en avons, moins nous produisons de nourriture, plus nous souffrons de la faim et de la famine. Plus nous avons de migrations, plus nous avons de conflits, plus nous avons d'extrémisme et de terrorisme, plus les migrations ont un impact sur les situations politiques dans d'autres parties du monde.»

«Il est donc très, très important que cela ait un impact sur nos vies à tous.»

Le fait que la COP16 soit la plus importante depuis 1997 témoigne de l'émergence de la désertification en tant que problème mondial. Selon la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, jusqu'à 40% des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte la moitié des êtres humains.

Les conséquences s'aggravent pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance des populations. Les sécheresses sont plus fréquentes et plus graves et ont augmenté de 29% depuis 2000 en raison du changement climatique et de l'utilisation non durable des terres.

Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudra restaurer 1,5 milliard d'hectares de terres d'ici à 2030 pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres.

La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification décrit la COP16 comme une «étape critique» dans le renforcement des efforts mondiaux de lutte contre la dégradation des sols.

Sous le thème «Notre terre. Notre avenir», 196 pays et l'Union européenne se sont réunis à Riyad pour négocier des solutions, avec des experts et la société civile.

Lundi, au premier jour des négociations, l'Arabie saoudite a annoncé le partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse, une initiative visant à aider 80 des pays les plus pauvres à faire face à la sécheresse. Ce partenariat a obtenu des promesses de financement à hauteur de 2,15 milliards de dollars (1 dollar = 0,95 euro).

Toujours à Riyad, le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane a inauguré, mardi, le One Water Summit. En présence du président français Emmanuel Macron et du président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev, l'événement sert d'«incubateur de solutions» avant la prochaine conférence de l'ONU sur l'eau.

«L'eau est une source de vie, sans laquelle on ne pourrait pas survivre», a déclaré M. Al-Jubeir.

Le sommet se penche sur la manière dont l'eau peut être utilisée le plus efficacement possible sans être gaspillée, a-t-il expliqué.

«Il s'agit de questions pour lesquelles la connaissance est importante, la science est importante et le partage des méthodes et de la science est important», a-t-il ajouté.

C'est ce partage d'expertise qui sous-tend l'approche de l'Arabie saoudite visant à prendre les devants au niveau mondial sur les grandes questions auxquelles la planète est confrontée.

En ce qui concerne l'avenir, M. Al-Jubeir a déclaré: «Nous pouvons soit perdre notre temps à pointer du doigt les problèmes et à essayer de prendre des positions politiques, soit nous unir et traiter de manière pratique, pragmatique et scientifique les défis auxquels nous sommes confrontés. Ainsi, nous pourrons les surmonter ensemble.»

«Faut-il se contenter de dramatiser sans aucune issue possible, ou déployer des efforts sérieux qui nous permettront de maîtriser le problème? C'est cette deuxième option que nous adopterons, je crois, parce que l'Arabie saoudite joue un rôle de plus en plus important dans les efforts mondiaux pour faire face à ces défis.

L'accueil de la COP16 et du One Water Summit est le dernier exemple en date de l'action menée par l'Arabie saoudite pour lutter contre le changement climatique et les atteintes à l'environnement.

M. Al-Jubeir a rejeté les critiques selon lesquelles le pays, en tant que premier exportateur mondial de pétrole brut, n'est pas adapté à un tel rôle.

«L'Arabie saoudite est le plus grand exportateur de pétrole au monde et nous en sommes très fiers», a-t-il déclaré. «Nous fournissons au monde l'énergie dont il a besoin pour se chauffer, se nourrir, se développer économiquement et améliorer son niveau de vie. C'est donc un aspect de la question.»

«L'autre aspect de l'Arabie saoudite, en tant que plus grand producteur/exportateur de pétrole au monde, est que nous sommes également l'un des principaux partisans de la protection de l'environnement et de l'investissement dans les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.»

Malgré les nombreux avertissements sévères concernant les effets du changement climatique, M. Al-Jubeir a déclaré que la volonté des jeunes de s'attaquer à ces problèmes, ainsi que les orientations données par les dirigeants du pays, lui permettaient d'être optimiste quant à l'aspect de l'Arabie saoudite dans dix ans.

«Qu'il s'agisse de l'énergie solaire, de l'énergie hydraulique, de l'énergie éolienne ou de l'hydrogène vert et propre, nous investissons massivement dans ce domaine parce que nous pensons que c'est là que se trouve l'avenir. Il n'y a donc pas de contradiction entre les deux.»

Prendre les devants sur les questions écologiques est également une approche populaire auprès des jeunes en Arabie saoudite, a déclaré M. Al-Jubeir, insistant sur le fait que les jeunes générations joueraient un rôle déterminant dans l'arrêt de la désertification et la création d'un meilleur cadre de vie dans l'ensemble du Royaume.

«Ils veulent que cette question soit traitée de manière efficace et efficiente, et ils veulent la diriger», a-t-il déclaré à Arab News. «C'est ce qui motive l'enthousiasme de nos jeunes à l'égard de la lutte contre la désertification, de la restauration des terres, de la réintroduction de la faune et de la flore, avant de s'attaquer à la biodiversité, à la vie marine et au climat.»

Malgré les nombreux avertissements sévères concernant les effets du changement climatique, M. Al-Jubeir a déclaré que la volonté des jeunes de s'attaquer à ces problèmes, ainsi que les orientations données par les dirigeants du pays, lui permettaient d'être optimiste quant à l'aspect de l'Arabie saoudite dans dix ans.

«Vous verrez que l'Arabie saoudite sera en avance sur le reste du monde en termes de parcs, de remise en forme, de restauration des terres, de réintégration des animaux dans la vie sauvage, de préservation de ses plages, de ses coraux, de ses mangroves, de son agriculture, et ce dans tous les domaines», a-t-il déclaré.

«Nous sommes déterminés, avec courage, leadership et enthousiasme, à y parvenir.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com