Des jets israéliens bombardent des «systèmes d'armes stratégiques» en Syrie

 De la fumée s'élève au-dessus du gouvernorat syrien de Quneitra, vu depuis le plateau du Golan annexé par Israël, lors d'un bombardement israélien, le 9 décembre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève au-dessus du gouvernorat syrien de Quneitra, vu depuis le plateau du Golan annexé par Israël, lors d'un bombardement israélien, le 9 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Mardi 10 décembre 2024

Des jets israéliens bombardent des «systèmes d'armes stratégiques» en Syrie

  • L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a indiqué qu'il avait recensé plus de 310 frappes de l'armée israélienne depuis dimanche
  • Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar : C'est pourquoi nous attaquons des systèmes d'armes stratégiques comme, par exemple, des armes chimiques ou des missiles à longue portée, afin qu'ils ne tombent pas entre les mains d'extrémistes

LONDRES : Des avions israéliens auraient effectué des centaines de frappes aériennes sur des "systèmes d'armes stratégiques" en Syrie depuis la chute du régime d'Assad.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a déclaré avoir recensé plus de 310 frappes menées par les forces de défense israéliennes depuis dimanche.

Les frappes ont visé des installations militaires de l'armée syrienne, notamment des entrepôts d'armes, des dépôts de munitions, des aéroports, des bases navales et des centres de recherche.

Israël a affirmé que ses actions visaient à empêcher que des armes ne tombent "entre les mains d'extrémistes" alors que la Syrie entre dans une ère post-Assad.

Le SOHR a rapporté que les attaques ont eu lieu à Alep, Damas et Hama, et que plus de 60 d'entre elles ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

Les rapports indiquent que de nombreuses installations touchées n'ont pas seulement été endommagées, mais complètement détruites.

Rami Abdul Rahman, fondateur de SOHR, a décrit l'impact des frappes comme détruisant "toutes les capacités de l'armée syrienne" et a déclaré que "les terres syriennes sont violées".

Les FDI ont nié que leurs troupes s'étaient aventurées en territoire syrien et ont déclaré que les informations faisant état de la présence de chars près de Damas étaient "fausses".

Un porte-parole a déclaré : "Les troupes des FDI sont stationnées à l'intérieur de la zone tampon, comme cela a été dit dans le passé.

Les FDI ont saisi des positions syriennes dans la zone tampon en tant que "position défensive temporaire jusqu'à ce qu'un arrangement approprié soit trouvé", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Si nous pouvons établir des relations de voisinage et des relations pacifiques avec les nouvelles forces qui émergent en Syrie, c'est ce que nous souhaitons. Mais si ce n'est pas le cas, nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre l'État d'Israël et la frontière d'Israël", a-t-il déclaré lundi.

Interrogé sur les frappes des FDI dans la nuit de lundi à mardi, le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Sa'ar, a déclaré qu'Israël ne se préoccupait que de la défense de ses citoyens.

"C'est pourquoi nous attaquons des systèmes d'armes stratégiques comme, par exemple, les armes chimiques restantes ou les missiles et roquettes à longue portée, afin qu'ils ne tombent pas entre les mains d'extrémistes", a-t-il ajouté.

On ne sait pas où ni combien d'armes chimiques la Syrie possède, mais on pense que l'ancien président Bachar Assad en avait des stocks.

Les attaques d'Israël interviennent après que les combattants rebelles syriens se sont emparés de la capitale, Damas, et ont renversé le régime Assad au cours du week-end. Ce dernier et son père étaient au pouvoir dans le pays depuis 1971.

Les forces menées par le groupe d'opposition islamiste Hayat Tahrir Al-Sham sont entrées dans Damas aux premières heures de dimanche, avant de déclarer à la télévision d'État que la Syrie était désormais "libre".


L'Arabie saoudite dénonce l’intensification des opérations israéliennes à Gaza

De la fumée s'élève après des frappes israéliennes, observée depuis un camp de tentes accueillant des Palestiniens déplacés à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 mai 2025. (Reuters)
De la fumée s'élève après des frappes israéliennes, observée depuis un camp de tentes accueillant des Palestiniens déplacés à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 mai 2025. (Reuters)
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  • Dans un communiqué officiel, le Royaume a affirmé que ces actions «vont à l’encontre de la volonté de la communauté internationale et bafouent les droits humains»
  • Riyad a réitéré sa condamnation ferme des incursions terrestres menées par les forces israéliennes, estimant qu’elles mettent gravement en danger la vie des civils palestiniens

DUBAÏ: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a vivement condamné, dimanche, l’escalade des opérations militaires israéliennes dans le nord et le sud de la bande de Gaza, qualifiant cette intensification d’extension de l’occupation sur une large partie du territoire palestinien.

Dans un communiqué officiel, le Royaume a affirmé que ces actions «vont à l’encontre de la volonté de la communauté internationale, bafouent les droits humains et les chartes des Nations unies, et compromettent les efforts déployés pour instaurer la paix et la stabilité dans la région».

Riyad a réitéré sa condamnation ferme des incursions terrestres menées par les forces israéliennes, estimant qu’elles mettent gravement en danger la vie des civils palestiniens et aggravent une situation humanitaire déjà dramatique dans l’enclave sous blocus.

Le communiqué met également en garde contre la poursuite de ce que le ministère qualifie de «violations flagrantes et injustifiées», y voyant une transgression du droit international et une atteinte directe aux droits fondamentaux du peuple palestinien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le médiateur qatari dit que l'offensive israélienne «compromet toute chance de paix»

Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, à l'ouverture du Forum économique du Qatar. (AFP)
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, à l'ouverture du Forum économique du Qatar. (AFP)
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  • Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a affirmé mardi que l'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza compromettait "toute chance de paix"
  • "Ce comportement agressif et irresponsable compromet toute  chance de paix", a affirmé le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, à l'ouverture du Forum économique du Qatar

DOHA: Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a affirmé mardi que l'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza compromettait "toute chance de paix" dans le territoire palestinien.

"Lorsque l'Israélo-américain Edan Alexander a été libéré, nous pensions que cela ouvrirait la voie à la fin de cette tragédie, mais la réponse a été une vague de bombardements encore plus violents qui a coûté la vie à des centaines d'innocents. Ce comportement agressif et irresponsable compromet toute  chance de paix", a affirmé le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, à l'ouverture du Forum économique du Qatar.

 


Les ministres saoudien et turc des AE réaffirment leur coopération lors d'une réunion à Riyad

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue turc Hakan Fidan à Riyad. (@KSAMOFA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue turc Hakan Fidan à Riyad. (@KSAMOFA)
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  • Les ministres ont coprésidé, dimanche, la deuxième réunion du Conseil de coordination turco-saoudien
  • L'Institut d'études diplomatiques du prince Saoud al-Faisal et l'Académie de diplomatie de Turquie travailleront ensemble pour améliorer la collaboration et partager les connaissances, selon un communiqué

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré son homologue turc Hakan Fidan à Riyad pour discuter des récents développements régionaux.

Les ministres ont coprésidé, dimanche, la deuxième réunion du Conseil de coordination turco-saoudien, un forum diplomatique clé visant à renforcer les échanges politiques, économiques et stratégiques entre Ankara et Riyad.

Les responsables ont discuté des moyens de renforcer la coopération et la coordination bilatérales sur des questions d'intérêt mutuel, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed al-Khuraiji et son homologue turc Nuh Yilmaz ont signé un protocole d'accord entre les centres diplomatiques affiliés à leurs ministères respectifs.

L'Institut d'études diplomatiques du prince Saoud al-Faisal et l'Académie de diplomatie de Turquie travailleront ensemble pour améliorer la collaboration et partager les connaissances, selon un communiqué.

M. Fidan a salué l'élan croissant des relations turco-saoudiennes, l'attribuant à la «vision proposée par nos dirigeants», a rapporté l'agence Anadolu.

Il a ajouté: «Les relations turco-saoudiennes, façonnées par des liens historiques et humains, ont prouvé leur force et leur résilience face aux défis et aux difficultés.»

La première réunion du Conseil de coordination saoudo-turc, créé lors de la visite du roi Salmane en Turquie en 2016, a eu lieu à Ankara en février 2017.

Plusieurs hauts responsables saoudiens et turcs ont assisté à la réunion de dimanche, notamment l'ambassadeur saoudien en Turquie, Fahd ben Asaad Abou al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com