Macron à Djibouti auprès des troupes françaises, et passage en revue du partenariat bilatéral dense

Le président français Emmanuel Macron se rend aujourd’hui à Djibouti, dans le cadre d’une visite à double volets, l’un étant de visiter les forces armées françaises déployées dans ce pays, l’autre est bilatéral puisqu’il va s’entretenir avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh du partenariat intense existant entre les deux pays et de la situation régionale. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron se rend aujourd’hui à Djibouti, dans le cadre d’une visite à double volets, l’un étant de visiter les forces armées françaises déployées dans ce pays, l’autre est bilatéral puisqu’il va s’entretenir avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh du partenariat intense existant entre les deux pays et de la situation régionale. (AFP)
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Publié le Vendredi 20 décembre 2024

Macron à Djibouti auprès des troupes françaises, et passage en revue du partenariat bilatéral dense

  • Le président français Emmanuel Macron se rend aujourd’hui à Djibouti, dans le cadre d’une visite à double volets, l’un étant de visiter les forces armées françaises déployées dans ce pays
  • Ce déplacement s'inscrit dans le sillage du renouvellement du traité de coopération en matière de défense qui a été renégocié et re-signé entre les deux chefs d'État français et djiboutien en juillet 2024

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rend aujourd’hui à Djibouti, dans le cadre d’une visite à double volets, l’un étant de visiter les forces armées françaises déployées dans ce pays, l’autre est bilatéral puisqu’il va s’entretenir avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh du partenariat intense existant entre les deux pays et de la situation régionale.

Ce déplacement s'inscrit dans le sillage du renouvellement du traité de coopération en matière de défense qui a été renégocié et re-signé entre les deux chefs d'État français et djiboutien en juillet 2024.

A cette occasion, le président de la République avait indiqué à son homologue Djiboutien sa volonté de se déplacer à Noël pour visiter les forces françaises déployées à Djibouti, composées d’environ 1 500 militaires appartenant aux trois armées, l'armée de Terre, l'armée de l'Air et de l'Espace, et de la Marine nationale.

Ces forces participent, au quotidien, à la défense du territoire djiboutien et assurent la sécurité des intérêts et des ressortissants français dans les pays de la région, dans ce qu'on appelle la zone de responsabilité permanente, composée de 9 pays, dont en particulier le Soudan.  

Ces forces ont également pour mission d’entraîner et de former les forces armées djiboutiennes.

 Le déroulé de ce déplacement dévoilé par le palais de l’Elysée indique que Macron sera accueilli à son arrivée par Omar  Guelleh, il rejoindra ensuite la base aérienne française et prononcera une allocution aux troupes, avant de passer la soirée avec les militaires françaises autour d'un repas préparé par les cuisines de l'Élysée. 

 Le lendemain matin, il aura un temps d’échange avec les différents militaires des 3 armées sur place et il effectuera également un survol en hélicoptère des différents sites d'intérêt français, de façon à pouvoir se rendre compte de « la réalité de la géographie de ce point d'appui stratégique » dans la région.

Par la suite, il rencontre son homologue djiboutien avec qui il aura un entretien que l’Elysée qualifie d’important à plusieurs titres.

Les deux présidents passeront en revue de passer en revue l’étendue de leur partenariat, décrit par l’Elysée comme étant « très divers et varié, un partenariat solide, et un partenariat renouvelé ».

Toujours selon l’Elysée, ce partenariat s’articule autour de plusieurs composantes dont en premier lieu la composante de défense mais aussi un aspect sécuritaire « dans une logique de formation car la priorité de la France est de renforcer l'offre de formation de nos partenaires africains ce qui est le cas à Djibouti ».

Ce partenariat porte également sur des projets d’infrastructures dont une station d’épuration et d’assainissement de l’eau, ainsi que des projets à caractère commercial et culturel sans oublier l’éducation, puisque la France va inaugurer bientôt un nouveau lycée français à Djibouti. 

Autre composante du partenariat franco-djiboutien le domaine spatial, puisque Djibouti dispose d'un accompagnement de la France pour mener une politique spatiale avec des lancements prévus de satellites d'observation de la Terre à vocation de lutte contre le changement climatique.

Le Président évoquera aussi la situation régionale « assez fragile dans la corne de l'Afrique » alors que le président djiboutien préside actuellement l'organisation régionale de l’IGAD.

Parmi les sujets qui seront évoqués, la situation en Somalie, ou l’Union Européenne a investi des sommes considérables pour la stabilisation du pays et Djibouti a envoyé des soldats dans le cadre de l’opération de paix africaine. 

Il y a par ailleurs la situation au Soudan qui estime l’Elysée « est un facteur de préoccupation partagé entre les pays de la région et la France », qui reste impliqué pour appuyer les efforts de paix dans ce pays.

De Djibouti, le président français s'envolera pour l'Éthiopie, pour une visite assez brève, un projet phare qui avait été lancé en 2019, portant sur la rénovation du « Palais du Jubilé », qui est l'ancien palais impérial d'Addis-Abeba, et qui a vocation à devenir un lieu à la fois de patrimoine, d'histoire, de mémoire, et de culture.

Macron aura également un entretien avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui permettra de passer en revue les autres aspects de la relation bilatérale avec l'Éthiopie.

 


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

أمسية فرنسية سعودية رائعة في معهد العالم العربي في باريس ! 🇨🇵💙🇸🇦
شكرا 🙏 ل @FSYBCLUB و @imarabe و @jack_lang و @MMoha_med على الدعوة الكريمة ! pic.twitter.com/JBwdWbRNb0

— Ludovic Pouille (@ludovic_pouille) June 20, 2025

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.