JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé dimanche matin avoir intercepté un missile en provenance du Yémen, dont le tir avait déclenché des sirènes d'alerte dans le nord du pays.
« À la suite des sirènes qui ont retenti récemment à Talmei Elazar (dans le nord d'Israël), un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté avant que celui-ci ne pénètre le territoire israélien », a annoncé l'armée dans un message sur le réseau social Telegram.
Vendredi, l'armée avait annoncé avoir intercepté un missile et un drone également en provenance du Yémen, des tirs revendiqués par les rebelles houthis, soutenus par l'Iran.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, les Houthis ont lancé plusieurs attaques de missiles et de drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.
La semaine dernière, les insurgés avaient déclaré avoir lancé deux missiles : l'un contre l'aéroport international Ben Gourion, à proximité de Tel-Aviv, et l'autre en direction d'une centrale électrique au sud de Jérusalem. Israël avait ensuite déclaré avoir répondu aux « attaques répétées » des rebelles en menant plusieurs frappes sur le Yémen.
Les Houthis s'en prennent également à des navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni circulant dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.
Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial, poussant les États-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.
Dimanche matin, l'agence de presse Saba et la chaîne de télévision Al-Massirah, appartenant aux Houthis, ont fait état de « trois raids » attribués aux forces américaines et britanniques à l'est de Saada, une région du nord-ouest du Yémen sous contrôle rebelle. Ces médias n'ont pas mentionné d'éventuels dégâts ni de victimes.
Les États-Unis et le Royaume-Uni n'ont pas réagi pour l'instant.
Mardi, Washington avait annoncé avoir mené des frappes contre des cibles militaires des rebelles, notamment dans la capitale yéménite, Sanaa. Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdulsalam, avait dénoncé « une agression américaine », « une violation manifeste de la souveraineté d'un État indépendant et un soutien flagrant à Israël ».







