Mpox : un premier cas du nouveau variant identifié en France

Illustration de particules du virus mpox. (Reuters)
Illustration de particules du virus mpox. (Reuters)
Short Url
Publié le Mardi 07 janvier 2025

Mpox : un premier cas du nouveau variant identifié en France

  • Son virus a été isolé pour la première fois en 1958 sur des macaques.
  • Depuis novembre 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise l'appellation « mpox », considérée comme moins stigmatisante.

PARIS : Le mpox, maladie virale potentiellement mortelle contre laquelle une campagne de vaccination a été lancée samedi en RDC, a connu plusieurs épidémies, principalement en Afrique, depuis sa première détection en 1970 jusqu'à l'actuelle flambée de cas sur ce continent.

Rappel des grandes dates de cette maladie d'origine animale provoquant des lésions cutanées et causée par un virus de la même famille que celui de la terrible variole, maladie éradiquée depuis 1980.

Son virus a été isolé pour la première fois en 1958 sur des macaques. C'est pourquoi elle a d'abord été appelée « variole du singe » ou « monkeypox » en anglais. Depuis novembre 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise l'appellation « mpox », considérée comme moins stigmatisante.

- 1970 : premier cas recensé.

Selon l'OMS, c'est en 1970 que le mpox est détecté pour la première fois chez l'homme en République démocratique du Congo (RDC, à l'époque Zaïre).

À partir de cette date, des cas sporadiques de cette zoonose (maladie transmise de l'animal à l'homme) sont répertoriés dans des zones rurales ou forestières d'Afrique centrale, d'Afrique de l'Est et d'Afrique de l'Ouest.

Deux groupes distincts de virus du mpox sont identifiés : le « clade 1 » dans le bassin du Congo et le « clade 2 » en Afrique de l'Ouest.

- 2003 : première flambée hors d'Afrique.

Une première flambée se déclare aux États-Unis, en juin 2003 : les autorités sanitaires rapportent 87 cas (dont 20 confirmés par analyses), mais aucun décès.

La maladie s'y serait répandue après la contamination de chiens de prairie domestiques par des rongeurs importés du Ghana, eux-mêmes porteurs du virus.

- 2017 : épidémie au Nigeria.

À partir de 2017, le Nigeria connaît « une épidémie de grande envergure », avec plus de 500 cas suspects, plus de 200 cas confirmés et un taux de létalité d'environ 3 %, selon l'OMS.

Des cas sporadiques ont été signalés chez des voyageurs venant du Nigeria hors d'Afrique : en Israël, au Royaume-Uni, à Singapour et aux États-Unis.

- 2022 : flambée en Occident.

À partir de mai 2022, le nombre de cas augmente dans des pays où la maladie n'était pas présente de façon endémique, principalement en Europe et en Amérique du Nord.

Cette flambée, due au « clade 2 », touche principalement des hommes homosexuels et bisexuels : le virus se transmet par contact direct prolongé ou rapproché, notamment lors d'un rapport sexuel. Les personnes ayant plusieurs partenaires sont plus à risque.

Des campagnes de vaccination ciblées sont mises en place dans différents pays touchés. Le 23 juillet, l'OMS lance son plus haut niveau d'alerte. Quelques jours plus tard, les tout premiers décès hors d'Afrique sont recensés : deux en Espagne et un au Brésil.

L'OMS lève son alerte en mai 2023, après avoir recensé 87 400 cas et 140 morts pour cette épidémie.

- 2024 : nouvelle alerte mondiale.

En 2024, une nouvelle flambée épidémique touche principalement la RDC, avec cette fois deux épidémies concomitantes : l'une provoquée par le « clade 1 », touchant surtout des enfants, et l'autre due à l'émergence d'un nouveau sous-groupe, « clade 1b », frappant surtout les adultes dans l'est de la RDC ainsi que les pays limitrophes (Ouganda, Rwanda, Burundi et Kenya).

La multiplication des cas pousse l'OMS à déclencher son plus haut niveau d'alerte mondiale mi-août.

La RDC est de loin le pays le plus touché par cette flambée : depuis janvier, ce pays a enregistré plus de 30 000 cas de mpox et près de 990 décès, avec une mortalité accrue constatée chez les enfants, selon les derniers chiffres fournis par le ministre de la Santé du pays.

Selon un bilan global diffusé le 3 octobre par Africa CDC (l'agence de santé de l'Union africaine), plus de 34 000 cas ont été recensés en Afrique depuis le début de l'année.

La toute première campagne de vaccination a débuté au Rwanda le 17 septembre.

La RDC a démarré sa campagne de vaccination le 5 octobre, après avoir reçu 265 000 doses de vaccins de la part de l'Union européenne et des États-Unis. Fin septembre, ce dernier pays a annoncé faire don d'un million de doses de vaccin anti-mpox à des pays africains. 


Aérien : le chef de l'IATA appelle l'UE à « réévaluer » ses objectifs de décarbonation

Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
Cette photo prise le 6 décembre 2023 montre un panneau avec le logo de l'Association internationale du transport aérien (IATA) lors de la Journée mondiale des médias de l'IATA à Genève. (Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)
Short Url
  • Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes.
  • Une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

SINGAPOUR:  Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a déclaré mercredi que l'Union européenne devait réévaluer les objectifs de décarbonation qu'elle a assignés aux compagnies aériennes en raison du manque de carburants renouvelables.

Dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le changement climatique, l'UE exige en effet que les compagnies aériennes augmentent progressivement la part de carburant d'aviation durable qu'elles utilisent.

Cependant, les compagnies aériennes se plaignent que ce carburant n'est pas suffisamment disponible et reste trop cher.

« J'ai critiqué les objectifs de l'UE parce que je ne pense pas qu'ils seront atteints », a déclaré Willie Walsh à des journalistes à Singapour.

« J'ai du mal à voir comment nous aurons suffisamment de carburant d'aviation durable pour répondre à l'objectif à court terme. »

Les règles européennes exigent que les transporteurs aériens utilisent 2 % de carburant durable dans leur mélange à partir de cette année, puis 6 % en 2030, pour atteindre 70 % à partir de 2050.

Toutefois, une étude publiée par Airlines for Europe, une organisation représentant 17 transporteurs, a estimé que la production de ce carburant était inférieure de 30 % aux niveaux nécessaires pour atteindre l'objectif en 2030.

« Je pense que l'UE doit en particulier réévaluer les objectifs qu'elle a définis », a déclaré Willie Walsh, ajoutant toutefois que l'objectif de l'industrie d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 était toujours réalisable.

Il a également noté que l'Iata avait été réticente à fixer certains objectifs à court terme.

Le patron de l'Iata a estimé que l'UE aurait dû évaluer la production actuelle et future de carburant vert, « et ensuite fixer un objectif pertinent par rapport à cette production ».

Selon lui, certaines compagnies aériennes d'Europe « achètent du carburant durable en dehors de l'UE pour se conformer à leurs objectifs », ce qui, d'après lui, « n'a pas beaucoup de sens » en raison de l'empreinte carbone générée par le transport du carburant.

Contribuant à près de 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, le secteur de l'aviation est l'un des plus difficiles à décarboner.

Le carburant d'aviation durable, un biocarburant qui produit moins d'émissions de CO₂ que le carburant d'avion traditionnel et est fabriqué à partir de matériaux végétaux et animaux tels que l'huile de cuisson et les graisses, est considéré comme crucial pour atteindre les objectifs d'émissions. 


Défense antimissile de l'Otan: Thales veut prendre le contrôle de sa coentreprise avec RTX

Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Cette photographie montre le logo de l'entreprise française de défense Thales lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 18 juin 2025. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Short Url
  • Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) ».
  • Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035.

PARIS : L'industriel français de défense Thales a annoncé mercredi vouloir prendre le contrôle de la coentreprise Thales Raytheon Systems, spécialisée dans la défense antimissiles de l'OTAN, qu'il détient actuellement à parts égales avec l'américain RTX.

Le groupe a signé un protocole d'accord avec RTX « en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command and Control SAS (TRS AMDC2) », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

La coentreprise, qui existe depuis plus de 20 ans, est dédiée au « développement du système de commandement et de contrôle de l'espace aérien de l'OTAN, Air Command and Control System (ACCS), destiné aux nations et à la structure de commandement » de l'Alliance atlantique, a rappelé Thales.

Le montant de la transaction n'a pas été précisé et, si sa finalisation est anticipée avant la fin de l'année 2025, elle reste conditionnée à l'approbation des autorités de la concurrence et à l'obtention des autorisations réglementaires usuelles, a précisé Thales.

Cette annonce intervient trois semaines après un sommet de l'OTAN au cours duquel les États européens ont promis d'augmenter leurs dépenses militaires pour atteindre 5 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2035, sous la pression du président américain Donald Trump.


Budget : Darmanin se réjouit de bénéficier de 200 millions d'euros supplémentaires pour la justice en 2026

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, arrive pour assister au défilé militaire annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, le 14 juillet 2025. (Photo de Mohammed BADRA / POOL / AFP)
Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, arrive pour assister au défilé militaire annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, le 14 juillet 2025. (Photo de Mohammed BADRA / POOL / AFP)
Short Url
  • « Je remercie le Premier ministre, car notre justice est très paupérisée et je ne suis pas venu au ministère de la Justice pour voir ses crédits diminuer alors que je mène des réformes très importantes », a déclaré M. Darmanin sur BFMTV.
  • Le gouvernement envisagerait notamment, l'an prochain, une hausse des dépenses de 6,7 milliards d'euros pour la mission « Défense », de 400 millions d'euros pour les « Sécurités » et de 200 millions d'euros pour la justice et l'enseignement scolaire.

PARIS : Gérald Darmanin s'est félicité mercredi que son ministère de la Justice soit épargné par le plan d'économies présenté la veille par le Premier ministre, François Bayrou, et qu'il puisse même bénéficier de 200 millions d'euros de crédits supplémentaires en 2026.

« Je remercie le Premier ministre, car notre justice est très paupérisée et je ne suis pas venu au ministère de la Justice pour voir ses crédits diminuer alors que je mène des réformes très importantes », a déclaré M. Darmanin sur BFMTV.

Selon un document consulté par l'AFP, le gouvernement envisagerait notamment, l'an prochain, une hausse des dépenses de 6,7 milliards d'euros pour la mission « Défense », de 400 millions d'euros pour les « Sécurités » et de 200 millions d'euros pour la justice et l'enseignement scolaire.

« La loi de programmation de la justice sera respectée en matière de budget et d'effectifs », a affirmé le garde des Sceaux, confirmant ainsi cette augmentation de « plus de 200 millions d'euros ».

« Nous aurons les moyens de remplir toutes les promesses du président de la République », a-t-il assuré, évoquant notamment la construction de places de prison, alors que les établissements pénitentiaires « craquent » selon lui.

M. Darmanin n'a pas évoqué la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, annoncée mardi par M. Bayrou, mais selon une source proche du dossier, le ministère de la Justice ne sera pas concerné.

Cette augmentation de 200 millions d'euros ne prend pas en compte les nouvelles recettes provenant des droits de timbre, de l'augmentation des saisies et des confiscations ou du recouvrement des amendes par les huissiers, a précisé cette source.