Nawaf Salam entame des consultations pour former le gouvernement libanais

Le nouveau Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'entretient avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, lors de leur rencontre à Beyrouth le 14 janvier 2025. (AFP)
Le nouveau Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'entretient avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, lors de leur rencontre à Beyrouth le 14 janvier 2025. (AFP)
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Publié le Mercredi 15 janvier 2025

Nawaf Salam entame des consultations pour former le gouvernement libanais

  • «Je ne suis pas de ceux qui excluent ou marginalisent qui que ce soit; au contraire, je prône l'unité et le partenariat national», affirme Nawaf Salam
  • «Il est temps d'entamer un nouveau chapitre fondé sur la justice, la sécurité et le progrès», ajoute-t-il

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais désigné, Nawaf Salam, entamera, mercredi et jeudi, des consultations parlementaires non contraignantes en vue de former son gouvernement, malgré les inquiétudes du Hezbollah qui craint d'en être exclu et les doutes sur la question de la légitimité.

Le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal, ont toujours adopté cette approche au cours de leurs périodes au pouvoir pour faire obstruction à tout ce qui ne correspond pas à leurs ambitions politiques.

Mardi, le président Joseph Aoun et M. Salam ont tous deux cherché à rassurer toutes les parties au Liban, bien que la nomination de M. Salam n'ait bénéficié d'aucune voix chiite au Parlement.

Selon un observateur politique, on craint «des obstacles potentiels à la formation du gouvernement et à l'octroi de la confiance du Parlement sous le prétexte d'un 'manque de légitimité', même si le cabinet comprend des personnalités chiites à des postes ministériels qui pourraient ne pas être approuvées».

Mohammed Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, a adopté une position antagoniste après avoir rencontré Aoun lundi, déclarant que favoriser Salam pour le poste de Premier ministre plutôt que Najib Mikati, le Premier ministre intérimaire sortant soutenu par le Hezbollah, est «une tentative de certains d'encourager la division, la fragmentation et l'exclusion».

Il a lancé un avertissement: «Il est de notre droit d'exiger un gouvernement qui respecte le pacte national. Nous suivrons l'évolution de la situation avec sagesse et nous verrons les mesures prises pour expulser Israël du Liban-Sud et garantir le retour des prisonniers.»

En réponse, le président, s'exprimant devant la plus haute autorité religieuse chiite du Liban, le cheikh Ali al-Khatib, vice-président du Conseil suprême islamique chiite, qui lui a rendu visite au palais présidentiel, a souligné qu'«aucun obstacle ne devrait entraver la formation du gouvernement, car nous devons saisir les occasions importantes qui s'offrent à nous. Il n'y a pas de temps à perdre et nous devons envoyer des messages positifs à l'étranger pour montrer que le Liban est capable de s'autogouverner, de se reconstruire dans la transparence et de construire l'État auquel nous aspirons tous».

M. Aoun a souligné que «les chiites ne sont pas les seuls à être menacés; c'est tout le Liban qui est en danger. Si une composante est affaiblie, c'est tout le pays qui est affaibli».

Il a décrit la nomination de M. Salam pour former le gouvernement comme «le résultat d'un processus démocratique qui a abouti à un certain résultat. D'autres phases sont à venir. À certains moments, nous devrons peut-être prendre un peu de recul, mais l'intérêt public reste la priorité».

M. Aoun a déclaré que «toute attaque contre une partie du Liban est une attaque contre le Liban tout entier. Nous insistons sur le retrait israélien et sur le déploiement de l'armée libanaise dans le sud».

Le président a poursuivi: «S'il y avait eu un État et une armée dans le passé, personne n'aurait eu recours à la résistance.»

«La phase actuelle est différente. C'est l'État qui est responsable, et non une seule faction. C'est l'État tout entier et le peuple libanais dans son ensemble qui sont responsables.»

Il a ajouté qu'il n'était «pas admissible qu'un seul groupe porte le fardeau de ce conflit (avec Israël)».

M. Aoun a rappelé la position de l'imam Moussa al-Sadr, qui a plaidé en faveur de la neutralité du Liban dans les conflits, notant que le Liban, compte tenu de sa taille, n'a pas la capacité de s'engager.

Il s'est adressé au cheikh Al-Khatib en disant: «Vous ne pouvez pas vous éloigner des enseignements de l'imam Al-Sadr, sinon vous n'appartiendrez ni au Conseil suprême islamique chiite ni à la communauté chiite. Soyez assuré que personne ne dominera personne, que personne ne laissera personne tomber et que personne ne brisera personne.»

M. Salam est rentré de La Haye lundi en fin de journée, peu après avoir été chargé de former le gouvernement.

Mardi, il a rencontré le président et, pendant une courte période, le président du Parlement, Nabih Berri, s'est joint à la réunion.

Conformément au protocole, M. Salam s'est adressé pour la première fois au peuple libanais depuis le palais présidentiel, faisant part de son «engagement à relever le défi de servir le Liban».

M. Salam a déclaré: «J'ai écouté certaines préoccupations hier. Je ne suis pas de ceux qui excluent ou marginalisent qui que ce soit; au contraire, je prône l'unité et le partenariat national, et mes mains sont tendues à tous pour initier des réformes afin qu'aucun citoyen ne se sente marginalisé.»

Il a ajouté: «Il est temps d'entamer un nouveau chapitre fondé sur la justice, la sécurité, le progrès et les opportunités pour que le Liban soit un pays de personnes libres, égales en droits et en devoirs... œuvrant pour étendre l'autorité de l'État sur tous ses territoires.»

M. Salam a souligné la nécessité pour le gouvernement de «formuler un programme global visant à encourager une économie productive et à garantir des opportunités d'emploi pour les générations futures».

Il a ajouté: «Une partie importante de notre population a encore ses maisons détruites, ainsi que ses institutions, et nous devons reconstruire les villages de la Békaa, du sud et de Beyrouth. La reconstruction n'est pas seulement une promesse, mais un engagement.»

Il a également souligné l'importance de l'exécution de l'accord de Taëf: «Le fondement des réformes attendues depuis longtemps repose sur la prise en compte des dispositions de l'accord de Taëf qui n'ont pas été respectées et sur la rectification de celles qui ont été mises en œuvre.»

M. Salam a appelé à «la mise en place d'une décentralisation administrative étendue, à rendre justice aux victimes de l'explosion du port et à indemniser les déposants qui ont subi des pertes financières».

Il a ajouté: «Je garantirai qu'aucun citoyen n'éprouve un sentiment d'injustice, de marginalisation ou d'exclusion.»

En outre, M. Salam a souligné la nécessité urgente de se concentrer sur «la mise en œuvre complète de la résolution 1701 et des termes de l'accord de cessez-le-feu, le renforcement de l'autorité de l'État sur l'ensemble de ses territoires et le retrait de l'armée israélienne de toutes les régions du Liban».

Le ministère français des Affaires étrangères a félicité M. Salam pour sa nomination, lui souhaitant «le succès dans l'accomplissement de sa mission, en ce moment historique pour le Liban». La France souhaite vivement qu'un gouvernement fort, capable de rassembler le Liban dans sa diversité, puisse être formé dans les meilleurs délais pour mener à bien les réformes indispensables au redressement du Liban et de son État, pour permettre le retour de la prospérité pour le peuple libanais et la restauration de la sécurité et de la souveraineté du Liban sur l'ensemble de son territoire.

«Le Premier ministre libanais pourra compter sur le plein soutien de la France dans ses missions, au profit de tous les Libanais», a ajouté le ministère.

Le grand mufti du Liban, le cheikh Abdul Latif Derian, a déclaré que «faciliter la tâche du Premier ministre désigné pour former un gouvernement national complet composé d'experts et de personnes qualifiées est un devoir national».

Après sa rencontre avec le cheikh Derian, l'ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid al-Bukhari, a déclaré: «Le Royaume sera toujours aux côtés du Liban et de son peuple.»

Il a exprimé sa «satisfaction quant à l'aboutissement des élections présidentielles et des consultations parlementaires, qui favorisent l'unité du peuple libanais et orientent le Liban vers une renaissance tant sur le plan économique que sur celui du développement, afin d'ouvrir la voie au processus de réforme et de restaurer la confiance des communautés arabe et internationale».

Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont repris leurs incursions dans l'espace aérien libanais, en particulier au-dessus de Beyrouth et de la banlieue sud.

Mardi, l'armée libanaise a effectué un raid sur le complexe Sadiq à Al-Aamroussieh, après avoir reçu des informations faisant état d'armes et de munitions stockées dans le sous-sol. Mais après avoir fouillé la zone – précédemment ciblée par Israël – l'armée n'a trouvé ni armes ni munitions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce un bilan de 43 morts dont des enfants, près d'un point de distribution d'eau potable

A Nousseirat, dans le centre de Gaza, 20 personnes ont été tuées, dont dix y compris des enfants près d'un point de distribution d'eau potable, a ajouté M. Bassal. (AFP)
A Nousseirat, dans le centre de Gaza, 20 personnes ont été tuées, dont dix y compris des enfants près d'un point de distribution d'eau potable, a ajouté M. Bassal. (AFP)
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  • Dans le territoire assiégé, 43 Palestiniens ont été tués dimanche par des bombardements israéliens, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal
  • Parmi eux, 11 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans des frappes sur un marché à Gaza-ville, dans le nord du territoire, et trois autres dans le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud, selon lui

GAZA: La Défense civile a annoncé dimanche que des frappes israéliennes avaient tué 43 Palestiniens dans la bande de Gaza où Donald Trump espère que la situation sera "réglée" la semaine prochaine malgré le blocage des discussions sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Les deux camps s'accusent mutuellement d'enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha par l'intermédiaire du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, pour mettre fin à 21 mois de guerre déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

"Sur Gaza, nous discutons et nous espérons que ce sera réglé la semaine prochaine", a dit M. Trump dimanche soir, réitérant ses déclarations optimistes du 4 juillet.

La veille, sept agences de l'ONU avaient mis en garde contre le "niveau critique" de la pénurie de carburant à Gaza, qui constituait un "nouveau fardeau insupportable" pour "une population au bord de la famine".

"Seulement 150.000 litres de carburant ont pu entrer ces derniers jours", a déclaré dimanche à l'AFP le chef du réseau d'ONG palestiniennes à Gaza, Amjad Shawa, selon qui il faudrait "275.000 litres par jour pour répondre aux besoins essentiels".

Dans le territoire assiégé, 43 Palestiniens ont été tués dimanche par des bombardements israéliens, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Parmi eux, 11 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans des frappes sur un marché à Gaza-ville, dans le nord du territoire, et trois autres dans le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud, selon lui.

A Nousseirat, dans le centre de Gaza, 20 personnes ont été tuées, dont dix y compris des enfants près d'un point de distribution d'eau potable, a ajouté M. Bassal.

L'armée israélienne a déclaré avoir visé un membre du Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, mais a reconnu que "la munition était tombée à des dizaines de mètres de sa cible" en raison d'une "erreur technique".

"L'incident est en cours d'examen", a ajouté l'armée.

Elle a affirmé que son aviation avait, en 24 heures, "frappé plus de 150 cibles terroristes à Gaza".

"Ça suffit" 

A l'hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah, des Palestiniens pleuraient la mort de proches tués à Nousseirat, près des dépouilles enveloppées dans des linceuls en plastique, selon des images de l'AFP.

"Notre message au monde: arrêtez la guerre. Ça suffit (...) Ils tuent des civils, il ne nous reste plus rien", a lancé Mahmoud al-Chami, un habitant de Nousseirat.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.

L'attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Au moins 58.026 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Dimanche, un bateau transportant des militants propalestiniens et de l'aide humanitaire a quitté la Sicile à destination de Gaza, un peu plus d'un mois après l'interception par Israël d'un précédent navire.

"Déplacement forcé" 

Une source palestinienne avait affirmé samedi que les négociations en vue d'une trêve rencontraient "des obstacles" et que le Hamas rejetait "totalement" un plan d'Israël prévoyant le maintien de ses forces "sur plus de 40% de la superficie de Gaza".

Selon cette source, l'objectif d'Israël est "d'entasser des centaines de milliers de déplacés" dans le sud de Gaza, "en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Egypte ou d'autres pays".

Une deuxième source palestinienne a néanmoins fait état de "progrès" sur les questions liées à l'entrée de l'aide humanitaire et l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

"Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations", a rétorqué un responsable israélien, en accusant le Hamas de chercher "à saboter les négociations".

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs d'Israël: libérer les otages, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Dimanche, des proches d'otages ont à nouveau manifesté à proximité du bureau de M. Netanyahu à Jérusalem, pour réclamer leur retour, et ont projeté sur des immeubles voisins des portraits géants des captifs.

"La majorité absolue des gens (...) veut ramener tous les otages et mettre fin à la guerre", a affirmé à l'AFP Yotam Cohen, dont le frère Nimrod fait partie des otages.


Syrie: des affrontements dans une ville à majorité druze font 37 morts

Au moins quinze combattants druzes ont été tués mercredi dans une embuscade près de Damas, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). (AFP)
Au moins quinze combattants druzes ont été tués mercredi dans une embuscade près de Damas, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). (AFP)
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  • Des affrontements entre tribus bédouines et combattants locaux dans la ville à majorité druze de Soueïda, dans le sud de la Syrie, ont fait 37 morts, dont 27 druzes dont deux enfants et 10 bédouins, ainsi qu'une cinquantaine de blessés.
  • Le ministère a annoncé l'intervention d'unités de police, « en coordination avec le ministère de la Défense, pour résoudre le conflit, arrêter les affrontements, rétablir la sécurité, poursuivre les responsables de ces incidents

DAMAS : Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais disposant d'un large réseau de sources en Syrie, des affrontements entre tribus bédouines et combattants locaux dans la ville à majorité druze de Soueïda, dans le sud de la Syrie, ont fait 37 morts, dont 27 druzes dont deux enfants et 10 bédouins, ainsi qu'une cinquantaine de blessés.

Basé au Royaume-Uni, mais disposant d'un large réseau de sources en Syrie, l'OSDH a revu à la hausse son bilan des affrontements, qui s'élève désormais à 37 morts, dont 27 druzes (dont deux enfants) et 10 bédouins, ainsi qu'à une cinquantaine de blessés.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a exprimé sa « profonde inquiétude » après les heurts qui ont fait, selon lui, « plus de 30 morts et près de 100 blessés » dans le quartier d'al-Makous, dans l'est de Soueïda.

Le ministère a annoncé l'intervention d'unités de police, « en coordination avec le ministère de la Défense, pour résoudre le conflit, arrêter les affrontements, rétablir la sécurité, poursuivre les responsables de ces incidents et les déférer devant la justice compétente ».

Ces affrontements sont survenus « sur fond de tensions accumulées lors de périodes précédentes », a-t-il précisé.

Il s'agit des premiers affrontements meurtriers entre les deux communautés depuis les violences d'avril et de mai, qui avaient opposé les forces de sécurité syriennes à des combattants druzes, faisant plusieurs dizaines de morts.

Selon le site d'information local Sweida 24, qui cite des sources médicales, des « affrontements armés et des échanges de tirs d'obus » ont éclaté, et la route reliant Damas à Soueïda a été fermée en raison des violences.

Le gouverneur de Soueïda, Moustapha al-Bakour, a appelé les habitants à « faire preuve de retenue ». Plusieurs notables druzes ont également appelé au calme et demandé une intervention des autorités.

Avec quelque 700 000 habitants, la province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité religieuse issue de la branche ismaélienne du chiisme. 

Les tensions entre les factions druzes et bédouines sont anciennes et des violences éclatent sporadiquement entre les deux groupes, notamment lorsque les Bédouins font paître leurs troupeaux sur des terres agricoles appartenant aux Druzes.

Après la chute du président Bachar al-Assad en décembre, qui a mis fin à 14 ans de guerre civile, les violences de début mars contre la communauté alaouite, plus de 1 700 morts puis contre les druzes ont ébranlé la confiance dans la capacité des nouvelles autorités, dirigées par le nouvel homme fort Ahmad al-Chareh, à protéger les minorités en Syrie.

En avril et en mai, des affrontements entre les nouvelles forces de sécurité et des combattants druzes ont fait plusieurs dizaines de morts, avant que des accords ne soient conclus entre des chefs locaux et religieux pour contenir l'escalade et intégrer les combattants druzes aux nouvelles structures de pouvoir. 

À la suite de ces affrontements, Israël, qui occupe le plateau du Golan depuis 1967 (annexé depuis 1981), a invoqué la protection des Druzes pour justifier plusieurs frappes, dont une début mai près du palais présidentiel à Damas.

Les Druzes sont surtout présents en Syrie, au Liban et en Israël, où l'on dénombre quelque 152 000 d'entre eux, selon les dernières données disponibles. Ce chiffre inclut les 24 000 Druzes qui habitent la partie annexée du Golan, dont moins de 5 % ont la nationalité israélienne.


La Défense civile à Gaza fait état d'au moins 27 morts dans des raids israéliens

Des membres d'une famille se tiennent près d'une enfant recevant des soins pour ses blessures à l'hôpital Al-Awda de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite des frappes israéliennes du 13 juillet 2025. (Photo par Eyad BABA / AFP)
Des membres d'une famille se tiennent près d'une enfant recevant des soins pour ses blessures à l'hôpital Al-Awda de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite des frappes israéliennes du 13 juillet 2025. (Photo par Eyad BABA / AFP)
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  • La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 27 Palestiniens, dont des enfants.
  • Selon le porte-parole de cette organisation de secours, les frappes, menées avant l'aube et tôt le matin, ont notamment touché des habitations et des camps de déplacés.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 27 Palestiniens, dont des enfants, dimanche, dans des frappes israéliennes à travers le territoire dévasté par 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de cette organisation de secours, les frappes, menées avant l'aube et tôt le matin, ont notamment touché des habitations et des camps de déplacés.

L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations, interrogée par l'AFP.

À Gaza-ville, cinq Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans une frappe nocturne contre une maison du camp de Chati, tandis que deux autres frappes, ayant touché des habitations, ont fait trois morts, dont une enfant, a précisé le porte-parole.

Dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, dix personnes ont péri dans une frappe contre une maison, a-t-il ajouté. Six Palestiniens ont par ailleurs été tués le matin près d'un point de distribution d'eau potable à Nousseirat.

Trois autres ont trouvé la mort dans un raid contre le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.