L’Arabie saoudite s’engage résolument à devenir une puissance minière mondiale lors du Forum Future Minerals

Le ministre saoudien des Investissements, Khaled Al-Falih, fait partie des intervenants au Forum sur les minéraux du futur. (Capture d’écran)
Le ministre saoudien des Investissements, Khaled Al-Falih, fait partie des intervenants au Forum sur les minéraux du futur. (Capture d’écran)
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Publié le Mercredi 15 janvier 2025

L’Arabie saoudite s’engage résolument à devenir une puissance minière mondiale lors du Forum Future Minerals

  • les dirigeants saoudiens et les experts mondiaux ont présenté des plans visant à faire du secteur minier du Royaume un centre mondial d'exploration, de traitement et de résilience de la chaîne d'approvisionnement.
  • le Royaume prévoit de faire de l'exploitation minière un moteur essentiel de la croissance industrielle, en soutenant les transitions énergétiques et en répondant à la demande mondiale croissante de minéraux essentiels.

RIYADH : Lors du Future Minerals Forum, les dirigeants saoudiens et les experts mondiaux ont présenté des plans visant à faire du secteur minier du Royaume un centre mondial d'exploration, de traitement et de résilience de la chaîne d'approvisionnement.

Au deuxième jour de l'événement, qui s'est tenu du 14 au 16 janvier à Riyad, le ministre saoudien de l'investissement, Khaled Al-Falih, a mis l'accent sur la résilience requise dans le secteur minier, le décrivant comme un secteur qui se définit par la capacité à surmonter des défis extrêmes.

Il a souligné que les avancées technologiques telles que l'intelligence artificielle, la détection par satellite et l'exploration aéroportée permettent de découvrir des ressources auparavant inaccessibles, ce qui offre un potentiel de transformation pour l'industrie.

Conformément à la Vision 2030, le Royaume prévoit de faire de l'exploitation minière un moteur essentiel de la croissance industrielle, en soutenant les transitions énergétiques et en répondant à la demande mondiale croissante de minéraux essentiels.

"L'exploitation minière a toujours été un secteur où l'on doit relever des défis extrêmes ; l'extraction de ces minéraux de la terre, de la croûte terrestre et sous la croûte en est un, qui n'est pas pour les âmes sensibles", a déclaré M. Al-Falih.

Il a souligné le rôle essentiel du secteur dans la transition énergétique, avertissant que son incapacité à fournir les ressources nécessaires pourrait compromettre les progrès.

Le forum a également exploré le rôle émergent de l'Arabie saoudite en tant que leader régional et mondial de la collaboration.

Hans-Paul Burkner, ancien président du Boston Consulting Group, a souligné l'importance de l'intégration de la chaîne d'approvisionnement régionale, suggérant que le Moyen-Orient et l'Afrique pourraient développer un écosystème interconnecté.

"Je pense qu'il sera vraiment impossible pour chacun de ces pays africains de développer les capacités de transformation eux-mêmes, et je pense qu'en créant un centre de transformation dans le Royaume, je pense que cela pourrait être un moyen important de réduire les risques", a déclaré M. Burkner, ajoutant que les nations africaines auraient du mal à développer des capacités de transformation indépendamment les unes des autres.

M. Al-Falih s'est fait l'écho de ce sentiment, soulignant que les partenariats saoudiens, y compris les discussions avancées pour débloquer des mines de cuivre vierges au Pakistan, témoignent de la fiabilité et des ambitions mondiales du Royaume.

Le vice-ministre saoudien des affaires minières, Khalid Al-Mudaifer, a annoncé des progrès et des plans substantiels pour le secteur, décrivant un pipeline d'investissements miniers de 100 milliards de dollars, dont 20 milliards sont déjà à des stades avancés de développement.

Il a souligné les objectifs du Royaume pour devenir un producteur mondial de premier plan d'acier à faible teneur en carbone, d'aluminium et de titane de qualité aérospatiale, tout en renforçant ses capacités dans le domaine des minéraux pour véhicules électriques.

Ces efforts, a-t-il dit, sont motivés par la stratégie industrielle nationale de l'Arabie saoudite et les giga-projets, qui alimentent une demande sans précédent de minéraux.

Le forum a également été l'occasion d'annonces importantes de la part de leaders de l'industrie. Robert Wilt, PDG de Ma'aden, a révélé d'importantes découvertes, notamment de l'or à haute teneur à 220 mètres sous les profondeurs de Massarah et des découvertes de minéralisation prometteuses à Shayban et Wadi Al Junah.

Nasir Al-Naimi, président d'Aramco pour les activités en amont, a annoncé un protocole d'accord pour la création d'une coentreprise avec Ma'aden afin d'explorer les minéraux de transition dans tout le Royaume.

"La combinaison de nos vastes données géologiques et de notre infrastructure existante de classe mondiale signifie que nous sommes bien placés pour l'exploration et l'extraction des minéraux", a déclaré le président.

M. Al-Naimi a souligné la possibilité de combiner les données géologiques d'Aramco et l'expertise de Ma'aden pour faire de l'Arabie saoudite un grand producteur mondial de minéraux de transition.

Selon un communiqué de presse, la coentreprise proposée se concentrerait sur les minéraux de transition énergétique, notamment l'extraction de lithium à partir de gisements à forte concentration et la mise au point de technologies rentables d'extraction directe du lithium. "La production commerciale de lithium pourrait commencer d'ici 2027", a déclaré Aramco.

Darryl Clark, premier vice-président de Ma'aden chargé de l'exploration, a déclaré : "Ce projet d'entreprise commune nous permettrait d'accélérer l'exploration de la plate-forme arabe, en combinant les vastes connaissances d'Aramco sur la région et la grande expertise de Ma'aden en matière d'exploitation minière et d'exploration.

L'entreprise commune pourrait contribuer à répondre à la demande de lithium prévue par le Royaume, qui devrait être multipliée par vingt entre 2024 et 2030, ce qui permettrait d'alimenter environ 500 000 batteries de véhicules électriques et 110 gigawatts d'énergies renouvelables.

Dominic Raab, responsable des affaires mondiales chez Appian Capital Advisory, a souligné l'importance des investissements nécessaires pour répondre à la demande mondiale en minerais essentiels, en précisant que des milliers de milliards de dollars seraient nécessaires pour garantir l'approvisionnement.

Le forum a également donné lieu à des mises à jour importantes de la part de Hadeed et de Baosteel, qui se concentrent sur l'expansion des installations de production d'acier afin de répondre à la demande locale et à la demande d'exportation.

"Hadeed se concentre aujourd'hui sur la croissance horizontale et verticale, avec une valeur pouvant atteindre 25 milliards de SR", a déclaré le PDG de l'entreprise, Abdulqader Al-Mubarak.

Dans ses remarques finales, M. Al-Mudaifer a évoqué les réalisations de l'Arabie saoudite et sa vision de l'avenir.

"Aujourd'hui, nous célébrons l'année de l'impact et la transformation de l'Arabie saoudite elle-même en un centre mondial de traitement des minerais. Nous avons réécrit ce qui est possible depuis le lancement de notre stratégie minérale. Nous avons rationalisé l'exploration, libérant ainsi un potentiel minéral rapide", a-t-il déclaré.

Le forum, qui réunit des dirigeants de l'industrie mondiale et des investisseurs, continue de mettre en évidence le rôle central du Royaume dans l'élaboration de l'avenir de l'exploitation minière internationale.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".