Grèce: 6.000 personnes ont quitté l'île de Santorin, les séismes continuent

Quelque 4.640 passagers ont embarqué depuis dimanche à bord de quatre ferries au départ de cette île volcanique, mondialement connue pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises, selon un décompte fourni mardi à l'AFP par une garde-côte grecque. (AFP)
Quelque 4.640 passagers ont embarqué depuis dimanche à bord de quatre ferries au départ de cette île volcanique, mondialement connue pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises, selon un décompte fourni mardi à l'AFP par une garde-côte grecque. (AFP)
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Publié le Mardi 04 février 2025

Grèce: 6.000 personnes ont quitté l'île de Santorin, les séismes continuent

  • Quelque 4.640 passagers ont embarqué depuis dimanche à bord de quatre ferries au départ de cette île volcanique, mondialement connue pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises
  • La principale compagnie aérienne grecque Aegean Airlines a indiqué de son côté avoir acheminé 1.294 passagers lundi de Santorin vers Athènes, assurant au total neuf vols dont cinq exceptionnels

GRECE: Près de 6.000 personnes, inquiètes, ont quitté Santorin en 48 heures en raison des séismes à répétition qui continuent mardi de secouer l'île touristique grecque et sa voisine Amorgos, un phénomène qui surprend les scientifiques.

Quelque 4.640 passagers ont embarqué depuis dimanche à bord de quatre ferries au départ de cette île volcanique, mondialement connue pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises, selon un décompte fourni mardi à l'AFP par une garde-côte grecque.

La principale compagnie aérienne grecque Aegean Airlines a indiqué de son côté avoir acheminé 1.294 passagers lundi de Santorin vers Athènes, assurant au total neuf vols dont cinq exceptionnels.

Dans la journée de mardi, deux ferries doivent quitter Santorin pour Le Pirée, le grand port proche d'Athènes et Aegean Airlines prévoit huit vols d'"une capacité totale de plus de 1.400 sièges".

Dans un communiqué, la compagnie a précisé qu'elle pourrait avoir transporté au total entre lundi et mardi 2.500 à 2.700 personnes.

Santorin compte environ 15.500 résidents permanents et de nombreux saisonniers dans l'hôtellerie, la restauration ou le BTP.

Des files d'attente se sont formées dans le calme devant des agences de voyage et avant le départ des ferries mais aucun mouvement de panique, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Tourisme réduit

L'activité touristique est réduite en cette saison à Santorin qui reçoit plus de 3 millions de visiteurs chaque année.

Toutefois, quelques touristes rencontrés à Fira, l'un des principaux villages de l'île, ne semblaient pas perturbés outre mesure malgré les secousses, même minimes, qui se font ressentir à intervalle régulier.

"Au Japon, comme vous savez, chaque jour nous faisons face à des tremblements de terre", relativisait auprès de l'AFP Walter Saito, 43 ans, économiste de Tokyo, "pas particulièrement inquiet".

A l'aéroport, l'Américain Roger Beauchamp, originaire de l'Arizona, a lui aussi ressenti toute la journée "de petites secousses légères". "Nous venons d'un endroit où (...) il y a eu de grands séismes par le passé", ajoute-t-il.

Mardi vers 02h45 locales (04h45 GMT), un nouveau séisme de magnitude 4,9 a été enregistré en mer Egée, à quelque 31 km de Santorin, selon l'Institut géodynamique de l'Observatoire d'Athènes.

Peu après 6H00 GMT, une secousse de 4,7 s'est répétée dans la même zone, à environ 19 km au sud-ouest d'Amorgos, une autre île touristique de l'archipel des Cyclades, où vivent moins de 2.000 habitants permanents.

D'autres séismes de plus faible intensité ont été enregistrés et des scientifiques grecs préviennent que cette activité sismique, qui s'est intensifiée depuis samedi, pourrait durer des semaines.

"Sans précédent" 

"Le scénario de tremblements de terre de magnitude 6 et plus reste peu probable", a insisté le président de l'Organisation pour la planification et la protection antisismique (OASP), Efthymios Lekkas sur la chaîne de télévision privée Mega.

"Les habitants de Santorin doivent se sentir en sécurité. Il ne faut pas céder à la panique", a-t-il ajouté, après que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a appelé les habitants au calme.

Selon lui, "un tremblement de terre d'environ 5,5 n'aurait aucune conséquence sur l'île".

Pour le professeur de sismologie Kostas Papazachos, ces séismes à répétition constituent un "phénomène sans précédent pour les données de la région grecque".

"Nous n'avons pas de tremblement de terre principal, nous avons une séquence de nombreux tremblements de terre", a-t-il observé sur la chaîne de télévision privée ANT1.

"Nous n'avons jamais connu cela auparavant", a renchéri Athanassios Ganas, directeur de recherche à l'Observatoire d'Athènes, en calculant: "Nous avons maintenant plus de 41 tremblements de terre supérieurs à 4 dans une période de 72 heures".

Les secousses actuelles ne sont pas le résultat d'une activité volcanique mais d'une activité tectonique, ont par ailleurs martelé les autorités qui ont ordonné la fermeture par précaution de tous les établissements scolaires de Santorin, d'Amorgos et des îles voisines jusqu'à vendredi.

Le paysage spectaculaire de Santorin a été créé par une éruption volcanique vers 1.600 ans avant notre ère.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.