Déclaration de la conférence de Paris sur la Syrie: aide humanitaire accrue, reconstruction et levée des sanctions

Le président français Emmanuel Macron lors de la conférence internationale sur la Syrie à Paris, France, le 13 février 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors de la conférence internationale sur la Syrie à Paris, France, le 13 février 2025. (Reuters)
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Publié le Vendredi 14 février 2025

Déclaration de la conférence de Paris sur la Syrie: aide humanitaire accrue, reconstruction et levée des sanctions

  • La déclaration conjointe de la conférence de Paris sur la Syrie, tenue le 13 février 2025, a rassemblé des ministres de divers pays et organisations internationales
  • Elle fait suite à des rencontres précédentes sur la situation en Syrie et vise à soutenir le gouvernement syrien de transition dans son processus de réformes

PARIS: La déclaration conjointe de la conférence de Paris sur la Syrie, tenue le 13 février 2025, a rassemblé des ministres de divers pays et organisations internationales. Elle fait suite à des rencontres précédentes sur la situation en Syrie et vise à soutenir le gouvernement syrien de transition dans son processus de réformes, en répondant aux aspirations du peuple syrien à la liberté et à la dignité.

Les points principaux soulignent l'importance d'une transition politique post-Assad, incluant la mise en œuvre des résolutions de l'ONU, le renforcement du respect des droits humains, et la lutte contre le terrorisme. Les participants se sont engagés à soutenir une gouvernance légitime, à prévenir le retour des groupes extrémistes, et à promouvoir le dialogue national inclusif tout en respectant les droits de tous les Syriens.

La déclaration appelle à une aide humanitaire accrue, à la reconstruction du pays, et à la levée des sanctions économiques nuisibles au peuple syrien. Elle met l'accent sur la coopération avec les Nations Unies pour améliorer l'assistance humanitaire et lutter contre l'impunité. Enfin, elle prône une coexistence pacifique avec les pays voisins et souligne l'importance de la préservation du patrimoine culturel syrien.

Les participants affirment leur intention de faciliter un retour sûr et durable des réfugiés et de garantir le respect de l'intégrité territoriale de la Syrie, tout en déployant des efforts pour garantir la justice et la transparence dans le processus de transition.

Texte integral de la declaration CONFERENCE DE PARIS SUR LA SYRIE

DECLARATION CONJOINTE DES GOUVERNEMENTS DE LA SYRIE, DE L’ALLEMAGNE, DE L’ARABIE SAOUDITE, DU BAHREIN, DU CANADA, DE L’EGYPTE, DES EMIRATS ARABES UNIS, DE L’ESPAGNE, DE LA FRANCE, DE LA GRECE, DE L’IRAK, DE L’ITALIE, DU JAPON, DE LA JORDANIE, DU KOWEIT, DU LIBAN, D’OMAN, DU QATAR, DU ROYAUME-UNI, DE LA TURQUIE, DE L’UNION EUROPEENNE, DE L’ENVOYE SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES POUR LA SYRIE, DU SECRETAIRE GENERAL DE LA LIGUE DES ETATS ARABES ET DU SECRETAIRE GENERAL DU CONSEIL DE COOPERATION DES ETATS ARABES DU GOLFE

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À la suite des réunions ministérielles d’Aqaba (14 décembre 2024) et de Riyad (12 janvier 2025) sur la situation en Syrie, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réuni à Paris les ministres et représentants de la République arabe syrienne, de la République fédérale d’Allemagne, du Royaume d’Arabie saoudite, du Royaume de Bahreïn, du Canada, de la République arabe d’Égypte, des Émirats arabes unis, du Royaume d’Espagne, de la République hellénique, de la République d’Irak, de la République italienne, du Japon, du Royaume hachémite de Jordanie, de l’État du Koweït, de la République du Liban, du Sultanat d’Oman, de l’État du Qatar, du Royaume-Uni, de la République de Turquie, de l’Union européenne, de l’Organisation des Nations Unies, de la Ligue des États arabes et du Conseil de coopération des États arabes du Golfe.

 

Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a participé aux échanges. Il a souhaité que les discussions engagées à Aqaba et Riyad et poursuivies à Paris permettent d’apporter au gouvernement syrien de transition le soutien dont il a besoin afin que le processus qu’il mène réponde pleinement à l’aspiration du peuple syrien à la liberté et à la dignité et permette de construire une Syrie libre, unie, souveraine, stable, inclusive et pleinement intégrée à son environnement régional et à la communauté internationale.

La conférence qui sera organisée par l’Union européenne en mars prochain à Bruxelles sera l’occasion de poursuivre la mobilisation de la communauté internationale à cet égard.

Les participants ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour :

-Réussir la transition post-Assad dans le cadre d’un processus qui doit être conduit et contrôlé par la Syrie, dans l’esprit des principes fondamentaux de la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité pour permettre au peuple syrien de bâtir un avenir plus prometteur, plus sûr, plus prospère et plus pacifique. Les participants ont pris note des priorités fixées par le président syrien pour la période de transition dans son discours du 29 janvier : établir une gouvernance légale et légitime ; préserver la paix civile en mettant notamment en place un système de justice transitionnelle et en empêchant les règlements de compte individuels ; reconstruire les institutions de l’État, en premier lieu l’armée et l’appareil de sécurité, pour qu’elles soient mises au service de la sécurité du peuple syrien ; relancer l’économie du pays ; rendre à la Syrie sa position dans les enceintes régionales et internationales, en se fondant sur la solidarité, le respect mutuel, la souveraineté et les intérêts communs.

-Soutenir l’organisation de la conférence de dialogue national annoncée par le président al-Charaa le 30 janvier avec une représentation de tous les secteurs de la société syrienne ainsi que des membres de la diaspora syrienne à l’étranger. Les participants se sont également engagés à soutenir les mécanismes de dialogue inclusifs que le gouvernement syrien de transition a annoncé qu’il mettrait en place, jusqu’à ce que des élections libres et régulières soient organisées en Syrie. Les partenaires de la Syrie ont salué la nomination le 12 février par le gouvernement syrien de transition des membres du comité préparatoire pour la conférence nationale.

-Reconnaître et soutenir le gouvernement syrien de transition dans son engagement actuel en faveur du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous les Syriens.

-Apporter au gouvernement syrien de transition le soutien dont il a besoin pour veiller à ce que les groupes terroristes ne puissent pas trouver à nouveau refuge sur le territoire syrien, pour lutter contre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme et pour empêcher une nouvelle montée en puissance des organisations terroristes en Syrie. Ils ont condamné les multiples actes de terrorisme que ces groupes ne cessent de perpétrer en Syrie.

-Cesser toutes les hostilités en Syrie, soutenir l’unification de toutes les zones restantes du territoire syrien au moyen d'un règlement politique négocié et appeler tous les acteurs syriens à s’engager pleinement dans un programme d’action national syrien.

-Garantir la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité de la Syrie, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies, au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment sa résolution 350 (1974) relative à l’Accord sur le désengagement des forces israéliennes et syriennes et la création de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement.

-Mobiliser la communauté internationale pour accroître le volume et le rythme de l’aide humanitaire acheminée en Syrie ainsi que le volume de l’aide au relèvement précoce et au développement de ce pays, pour répondre aux besoins des Syriens dans la reconstruction de leur pays et appuyer la réintégration de la Syrie sur les scènes régionale et internationale. Les pays concernés ont souligné, dans le contexte des progrès réalisés dans le cadre de la transition post-Assad et de la mise en œuvre des réformes, la nécessité de travailler à la levée rapide des sanctions économiques contre la Syrie qui font obstacle aux intérêts du peuple syrien et entravent la reprise de l’économie syrienne et la transition politique, dans le cadre des efforts internationaux d’appui à la paix et à la prospérité en Syrie. Ils ont par ailleurs noté qu’il importe d’établir rapidement un nouveau cadre de coordination pour l’aide et la reconstruction de la Syrie, dans le prolongement des travaux menés ce matin à Paris par les bailleurs internationaux et multilatéraux.

-Travailler en lien avec le Secrétaire général des Nations Unies et le gouvernement syrien de transition pour poursuivre les échanges sur les activités des Nations Unies en Syrie afin d’accroître l’aide humanitaire, l’assistance technique et l’aide au relèvement précoce. 

-Aider les efforts conduits par les Syriens qui garantissent l’obligation de rendre des comptes et la lutte contre l’impunité ainsi que les efforts pour faire la lumière sur le sort des Syriens et des ressortissants étrangers portés disparus. Les participants ont déclaré leur soutien à la mise en place d’un système de justice transitionnelle, tout en prenant bonne note des demandes formulées par des représentants de la société civile syrienne réunis le 12 février à Paris, et en reconnaissant le travail mené par les systèmes judiciaires nationaux, les juridictions internationales et les mécanismes spécialisés des Nations Unies ainsi que les efforts considérables menés par la société civile pour préserver les preuves et aider aux poursuites.

-Envisager la création d’un groupe pérenne de « Soutien à la transition syrienne » afin d’assurer la poursuite du dialogue, d’appuyer la coordination stratégique des efforts de la communauté internationale et d’aider le peuple syrien à réaliser ses aspirations légitimes, pour mettre fin à des décennies d’isolement et de divisions et bâtir un avenir pacifique, prospère et stable.

Les participants ont souligné que la prochaine période de la transition aura une importance décisive pour garantir les principes mentionnés ci-dessous. Ils sont ainsi convenus de tout mettre en œuvre pour assurer :

-Une transition pacifique, crédible, ordonnée, rapide et inclusive, dans l’esprit des principes fondamentaux de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, afin de permettre la mise en place d’une gouvernance inclusive et représentative de l’ensemble des composantes de la société syrienne, incluant dès le départ les femmes. Les partenaires de la Syrie ont appelé le gouvernement syrien de transition à fixer un calendrier de transition réaliste, clair et transparent et à s’y tenir. Cela passe par une réforme constitutionnelle et l’organisation d’élections libres et régulières lorsque les conditions en seront réunies.  Les participants ont réaffirmé le rôle important que les Nations Unies peuvent jouer pour appuyer la transition politique syrienne et ils ont rappelé leur soutien aux efforts de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies à cet égard.

-La coexistence harmonieuse de la Syrie avec ses voisins, fondée sur le respect mutuel, la souveraineté et le respect de l’intégrité territoriale. Les participants ont rappelé que le territoire syrien ne saurait représenter une menace pour aucun pays, ni servir de refuge à des terroristes, tout comme les États étrangers ne sauraient représenter une menace pour les Syriens ni soutenir aucun acteur qui pourrait représenter une menace pour la souveraineté, la paix et l’intégrité territoriale de la Syrie. Ils ont insisté sur l’importance de la préservation des acquis obtenus après dix ans de lutte contre Daech, qui demeure une menace grave pour la paix et la sécurité internationales. Ils ont réaffirmé leur intention d’empêcher la circulation des terroristes et des groupes terroristes en provenance et à destination de la Syrie, compte tenu de la grave menace qu'ils représentent pour la Syrie, ses voisins et la région.

-La promotion des principes de tolérance et de coexistence pacifique ainsi que l’adoption de mesures pour combattre les discours de haine, le racisme, la discrimination fondée sur le genre et l’extrémisme, conformément à la résolution 2686 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

-Le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous

-La sécurisation et la destruction en toute sécurité des stocks d’armes chimiques, en coopération avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et conformément à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques à laquelle la Syrie est partie.

-Une lutte efficace contre la production et le trafic de captagon et les réseaux de criminalité organisée, en lien notamment avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

-Soutenir l’accès continu et sans entrave à l’aide humanitaire sur l’ensemble du territoire syrien, en coordination et en lien avec le gouvernement syrien de transition, ainsi que la liberté de circulation pour les personnes déplacées dans leur propre pays.

-La facilitation des conditions nécessaires à un retour durable des réfugiés, notamment le soutien à la reprise des activités économiques, conformément à la position du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés sur le retour en Syrie, en mettant notamment l’accent sur la récupération des droits de propriété.

En lien avec le gouvernement syrien de transition, faciliter l’accès aux prisons et, conformément au droit international pertinent, créer des mécanismes qui garantissent la lutte contre l’impunité et l’obligation de rendre des comptes, et déployer des efforts pour faire la lumière sur le sort des Syriens et des ressortissants étrangers portés disparus.

-La reconnaissance de l’importance du patrimoine culturel syrien pour le développement du pays. Ils sont déterminés à soutenir la préservation, la réhabilitation, la conservation et la promotion du patrimoine syrien.

-La protection de l’ensemble des installations et du personnel diplomatiques étrangers.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.