Huda Kattan récupère la propriété de Huda Beauty

Kattan, qui est fondatrice et co-directrice générale, dirige désormais l'entreprise aux côtés de son mari Christopher Goncalo, également co-directeur général, et de sa sœur Alya Kattan, qui supervise la stratégie sociale. (Photo AN)
Kattan, qui est fondatrice et co-directrice générale, dirige désormais l'entreprise aux côtés de son mari Christopher Goncalo, également co-directeur général, et de sa sœur Alya Kattan, qui supervise la stratégie sociale. (Photo AN)
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Publié le Mercredi 04 juin 2025

Huda Kattan récupère la propriété de Huda Beauty

  • En 2017, TSG a acquis une participation minoritaire dans Huda Beauty. Depuis 2025, Kattan a racheté cette participation
  • Huda Kattan a annoncé mardi qu'elle avait récupéré la pleine propriété de Huda Beauty, la marque qu'elle a fondée en 2013, après la fin d'un partenariat de huit ans avec la société de capital-investissement TSG Consumer Partners

DUBAI : Huda Kattan a annoncé mardi qu'elle avait récupéré la pleine propriété de Huda Beauty, la marque qu'elle a fondée en 2013, après la fin d'un partenariat de huit ans avec la société de capital-investissement TSG Consumer Partners.

En 2017, TSG a acquis une participation minoritaire dans Huda Beauty. Depuis 2025, Kattan a racheté cette participation, rendant la marque totalement indépendante une fois de plus et l'une des rares grandes entreprises de beauté appartenant à 100 % à ses fondateurs.

"Reprendre la pleine propriété de Huda Beauty est un moment très important pour moi," a déclaré Kattan. "Cela signifie que même si beaucoup d'entre nous ont des rêves que l'on nous dit être trop grands ou impossibles à réaliser seuls, en réalité, vous avez tout le pouvoir dont vous avez besoin pour changer le monde vous-même ! Cette marque est née de la passion, de la créativité et du désir de remettre en question l'industrie de la beauté. Alors que nous entrons dans un nouveau chapitre, je m'engage plus que jamais à repousser les limites, à rester fidèle à nos racines et à soutenir notre incroyable communauté à chaque étape."

Kattan, qui est fondatrice et co-directrice générale, dirige désormais l'entreprise aux côtés de son mari Christopher Goncalo, également co-directeur général, et de sa sœur Alya Kattan, qui supervise la stratégie sociale.


Mme Kattan a été nommée par Fortune 40 Under 40, fait partie des "Self-Made Women" de Forbes aux États-Unis et des 100 femmes d'affaires les plus puissantes du Moyen-Orient. Elle a également reçu le TIME100 Impact Awards et fait partie des 25 personnes les plus influentes de l'Internet selon TIME.

Sa marque est connue pour un certain nombre de produits cultes, notamment le trio Easy Routine - Easy Primer, Easy Blur et Easy Bake Setting Powder.


La marque a également été reconnue par l'industrie pour la qualité et l'innovation de ses produits, et a reçu des prix tels que le Allure Best of Beauty Award, le Elle Beauty Award et le Cosmopolitan Beauty Award.

La semaine dernière, la marque a été classée comme la marque de produits de beauté la plus populaire au monde dans le dernier Cosmetify Q1 2025 Beauty Index.

L'indice Cosmetify classe les marques de beauté chaque trimestre sur la base de facteurs tels que le volume de recherche, l'engagement social et la visibilité de la marque.

La marque est arrivée en tête de la liste mondiale devant des noms de l'industrie tels que Dior, Fenty Beauty, Rhode et Rare Beauty.

La marque est également arrivée en tête de la liste de Cosmetify en 2019 et 2020.

En 2018, l'entreprise a été évaluée à plus d'un milliard de dollars par Forbes.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Trump, l'inflation et l'économie poussent la BCE à abaisser encore ses taux

Un panneau en euros au centre des visiteurs de la Banque centrale européenne (BCE), au siège de la banque centrale à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 5 juin 2025, avant une conférence de presse sur la politique monétaire de la zone euro. (AFP)
Un panneau en euros au centre des visiteurs de la Banque centrale européenne (BCE), au siège de la banque centrale à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 5 juin 2025, avant une conférence de presse sur la politique monétaire de la zone euro. (AFP)
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  • La Banque centrale européenne devrait, sauf surprise, abaisser de nouveau ses taux jeudi, sous la pression des droits de douane imposés par Donald Trump
  • Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l'activité dans les vingt pays de la zone euro, où l'atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes

FRANCFORT: La Banque centrale européenne devrait, sauf surprise, abaisser de nouveau ses taux jeudi, sous la pression des droits de douane imposés par Donald Trump, du ralentissement de l'inflation et des craintes persistantes sur la croissance.

Le taux de dépôt, principal instrument de référence, devrait être abaissé d'un quart de point à 2,0%, un niveau considéré comme "neutre", c'est-à-dire ni restrictif ni stimulant pour l'économie, selon les analystes.

Cette huitième baisse du loyer de l'argent depuis juin 2024, et la septième consécutive, intervient alors que l'institution présidée par Christine Lagarde semble avoir remporté son combat contre l'inflation excessive.

Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l'activité dans les vingt pays de la zone euro, où l'atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.

L’Europe est en outre dans le viseur du président américain, qui ne cesse de s'emporter contre l'important excédent commercial affiché avec les États-Unis.

Si les menaces protectionnistes de Donald Trump sont mises à exécution, de lourds droits de douane pourraient "fortement peser sur les exportations européennes", voire "plonger l'UE dans la récession", avec à la clé un risque "d'inflation durablement trop faible pour la BCE", avertit Éric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management.

- Nouvelles projections -

Les anticipations d'une baisse des taux en juin se sont renforcées cette semaine avec l'annonce par Eurostat d'une inflation à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible des 2% visée par la BCE.

Ce recul s'explique notamment par la baisse des prix de l'énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l'alimentation, l'inflation sous-jacente, qui sert aussi de référence, a également ralenti, à 2,3% sur un an contre 2,7% en avril.

La BCE note aussi un apaisement progressif des tensions salariales, éloignant les craintes d'effets de "second tour" sur les prix.

Résultat : "tous les doutes sur une baisse des taux [ce jeudi] sont désormais levés", affirme Dirk Schumacher, chef économiste au sein de la banque publique allemande KfW.

Au-delà de la décision sur les taux, les marchés scruteront de près les nouvelles prévisions macroéconomiques publiées jeudi pour obtenir des indices sur la suite de la politique monétaire.

Les données sur l'inflation de mai "renforcent la probabilité d'une nouvelle baisse en juillet", avance Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics.

L'ultimatum de Trump sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet, ce qui maintient une forte incertitude quant à l'ampleur du choc à venir.

Washington a relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l'acier et l'aluminium européens, une mesure "fortement" regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu'elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.

- Pause en juillet ? -

Lors de la conférence de presse prévue à 12H45 GMT, Christine Lagarde "soulignera très probablement l'incertitude exceptionnellement élevée entourant l'économie de la zone euro", selon Felix Schmidt, de Berenberg.

Elle devrait de même réaffirmer l'approche "dépendante des données" et guidée "réunion par réunion" de la BCE.

Certains analystes estiment que la baisse de juin pourrait être la dernière de la série actuelle. La BCE pourrait signaler jeudi qu'elle compte faire une pause en juillet, le temps d'évaluer l'évolution de la conjoncture, selon François Rimeu, de Crédit Mutuel Asset Management.

La série de baisses en zone euro tranche avec la position de la Réserve fédérale américaine, qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de Trump ne relancent l'inflation aux États-Unis.

La Banque d'Angleterre suit une stratégie similaire.

L'attention des marchés pourrait se détourner lors du second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en œuvre du plan de relance allemand, doté de centaines de milliards d'euros. Ses effets sur la croissance et l'inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.


Lucid, soutenue par le FIP, fournit du graphite pour les batteries de véhicules électriques aux États-Unis

Lucid est détenue majoritairement par le Fonds d'investissement public saoudien. Lucid (Photo Fournie)
Lucid est détenue majoritairement par le Fonds d'investissement public saoudien. Lucid (Photo Fournie)
  • Cet accord vise à renforcer la chaîne d'approvisionnement nationale de l'entreprise pour la production de batteries.
  • Il fait suite à des accords similaires avec Graphite One et Syrah Resources, alors que l'entreprise redouble d'efforts pour localiser son écosystème de production de véhicules électriques.

RIYAD : Lucid Group, le fabricant de véhicules électriques soutenu par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, a signé un accord de fourniture pluriannuel avec Graphite One pour s'approvisionner en graphite naturel aux États-Unis.

Cet accord vise à renforcer la chaîne d'approvisionnement nationale de l'entreprise pour la production de batteries. L'accord s'inscrit dans la stratégie plus large de Lucid visant à sécuriser les matières premières essentielles au niveau national.

Il fait suite à des accords similaires avec Graphite One et Syrah Resources, alors que l'entreprise redouble d'efforts pour localiser son écosystème de production de véhicules électriques.

Selon les termes de l'accord, le graphite sera fourni par l'intermédiaire des partenaires de Lucid pour les cellules de batteries qui seront utilisées dans les prochains modèles de véhicules.

Lucid est détenue majoritairement par PIF, qui détient une participation de 60 %, soit 1,77 milliard d'actions. Ce partenariat souligne l'engagement à long terme du fonds souverain à promouvoir la mobilité électrique dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

En septembre 2023, Lucid a ouvert son premier site de production international à King Abdullah Economic City. L'usine produit actuellement 5 000 véhicules par an et prévoit de passer à 155 000 unités par an. L'expansion devrait soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite de diversifier son économie et de devenir une plaque tournante régionale pour la fabrication de véhicules électriques.

"Une chaîne d'approvisionnement en matériaux essentiels aux États-Unis stimule l'économie de notre pays, accroît notre indépendance face aux facteurs extérieurs ou à la dynamique du marché et soutient nos efforts pour réduire l'empreinte carbone de nos véhicules", a déclaré Marc Winterhoff, PDG par intérim de Lucid.

En vertu de ce dernier accord, Lucid et ses fournisseurs de batteries commenceront à recevoir du graphite naturel de Graphite Creek, un gisement situé près de Nome, en Alaska, à partir de 2028. Cet accord s'appuie sur un accord antérieur signé en 2024, dans lequel Graphite One fournira du graphite synthétique à partir de son projet d'installation de matériaux d'anode à Warren, dans l'Ohio, dont la production devrait également débuter en 2028.

"Cet accord complète celui que nous avons conclu avec Lucid en 2024, qui constituait le premier accord sur le graphite synthétique entre un développeur de graphite américain et une entreprise américaine de véhicules électriques", a déclaré Anthony Huston, PDG de Graphite One.

Il a ajouté : "Nous sommes entrés dans l'histoire à l'époque - et nous continuons à le faire aujourd'hui, alors que nous donnons de l'élan à nos efforts pour développer une chaîne d'approvisionnement en graphite entièrement nationale, afin de répondre aux demandes du marché et de renforcer l'industrie et la défense nationale des États-Unis."

Lucid devrait également recevoir des anodes actives en graphite naturel de Syrah Resources à partir de 2026, dans le cadre de la diversification de ses sources d'approvisionnement.

Pour renforcer encore sa position financière, Lucid a conclu en avril une offre de billets de premier rang convertibles d'un montant de 1,1 milliard de dollars, dont l'échéance est fixée à 2030. L'annonce a été faite peu après que la société a déclaré avoir livré 3 109 véhicules au premier trimestre, soit une augmentation de 58 % par rapport à l'année précédente. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Energie: 3.300 milliards d'investissements en 2025, Chine et énergies propres en tête, selon l'AIE

Deux tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Civaux près d'une zone résidentielle à Civaux, dans le centre de la France, le 15 décembre 2024. (AFP)
Deux tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Civaux près d'une zone résidentielle à Civaux, dans le centre de la France, le 15 décembre 2024. (AFP)
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  • Les investissements dans l'énergie devraient s'élever à 3.300 milliards de dollars en 2025 en dépit des incertitudes économiques
  • La Chine consolidant sa place de premier investisseur mondial tandis que les énergies "propres" devraient capter deux fois plus de capitaux que les fossiles

PARIS: Les investissements dans l'énergie devraient s'élever à 3.300 milliards de dollars en 2025 en dépit des incertitudes économiques, la Chine consolidant sa place de premier investisseur mondial tandis que les énergies "propres" devraient capter deux fois plus de capitaux que les fossiles, selon un rapport de l'AIE publié jeudi.

"Au milieu des incertitudes géopolitiques et économiques qui obscurcissent les perspectives du monde de l'énergie, nous voyons la sécurité énergétique émerger comme un moteur clé de la croissance des investissements mondiaux cette année", y déclare le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Aujourd'hui, la Chine est de loin le plus grand investisseur énergétique mondial, dépensant deux fois plus pour l'énergie que l'Union européenne - et presque autant que l'UE et les Etats-Unis réunis", ajoute-t-il en rappelant qu'en 2015, elle dépassait à peine les USA en la matière.

Les investissements dans les énergies renouvelables et nucléaire, le stockage et les carburants à faibles émissions mais aussi dans l'efficacité énergétique et l'électrification devraient atteindre un record de 2.200 milliards de dollars, selon l'AIE.

"Les tendances d'investissement actuelles montrent clairement qu'une nouvelle ère de l'électricité approche", souligne l'AIE: les investissements dans ce secteur devraient être environ 50% plus élevés que le montant total consacré au pétrole, au gaz naturel et au charbon.

Il y a dix ans, les investissements dans les fossiles étaient 30% plus élevés que ceux dans la production et les réseaux d'électricité, rappelle-t-elle.

Le pétrole, le gaz naturel et le charbon devraient ainsi représenter 1.100 milliards de dollars, avec une concentration des dépenses dans l'exploration pétrolière et gazière au Moyen-Orient.

L'AIE estime que la baisse des prix du pétrole et de la demande devraient entraîner le premier recul des investissements dans le secteur depuis le Covid en 2020, en raison principalement d'une forte diminution des dépenses dans le pétrole de schiste aux Etats-Unis.

A contrario, les investissements dans de nouvelles installations de gaz naturel liquéfié (GNL) vont fortement croitre. "Entre 2026 et 2028, le marché mondial du GNL devrait connaître sa plus grande croissance de capacité de tous les temps", estime l'AIE.

Selon l'Agence, les investissements dans le solaire devraient atteindre 450 milliards de dollars en 2025 dans le monde, ce qui le place sur la première marche, tandis que ceux fléchés vers l'énergie nucléaire devraient s'élever à environ 75 milliards de dollars, en hausse de 50% au cours des cinq dernières années.

L'AIE s'inquiète toutefois du fait que les investissements dans les réseaux électriques (câbles, pylônes...), actuellement de 400 milliards de dollars par an, "ne parviennent pas à suivre le rythme des dépenses de production et d'électrification", ce qui constitue un "signe inquiétant pour la sécurité électrique".

Il faudrait que les investissements dans les réseaux augmentent pour atteindre la parité avec les dépenses de production d'ici le début des années 2030, mais "cela est freiné par des procédures de permis longues et des chaînes d'approvisionnement tendues pour les transformateurs et les câbles".

Enfin, la forte croissance de la demande d'électricité profite aussi au charbon, principalement en Chine et en Inde. En 2024, la Chine a lancé la construction de près de 100 gigawatts (GW) de nouvelles centrales électriques au charbon, portant les approbations mondiales de centrales au charbon à leur niveau le plus élevé depuis 2015, souligne l'AIE.