Hajj intelligent : comment les autorités se préparent à contrôler les foules

La gestion des foules pendant le pèlerinage repose sur des horaires soigneusement calibrés, qui permettent de réduire considérablement les embouteillages et d'améliorer la sécurité globale. (SPA)
La gestion des foules pendant le pèlerinage repose sur des horaires soigneusement calibrés, qui permettent de réduire considérablement les embouteillages et d'améliorer la sécurité globale. (SPA)
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Publié le Mercredi 04 juin 2025

Hajj intelligent : comment les autorités se préparent à contrôler les foules

  • le principal défi consiste à gérer les mouvements de foule dans un délai très court et dans une zone géographiquement limitée qui englobe la Grande Mosquée et les lieux saints.
  • La protection des pèlerins et la gestion de leurs déplacements nécessitent une planification minutieuse.

MAKKAH : Chaque année, les yeux du monde entier se tournent vers La Mecque, où des millions de pèlerins de nationalités, d'ethnies et de cultures diverses se réunissent pour un remarquable rassemblement spirituel qui symbolise l'unité de l'islam.

Dans cette vaste diversité et à cette échelle, le principal défi consiste à gérer les mouvements de foule dans un délai très court et dans une zone géographiquement limitée qui englobe la Grande Mosquée et les lieux saints.

Bien que le Hajj soit, à la base, un acte de culte, la protection des pèlerins et la gestion de leurs mouvements exigent une planification méticuleuse, une précision technique et une coordination étroite entre les organisations chargées de la sécurité, de la santé, des services et de la technologie. 

Les mouvements de foule à La Mecque et sur les lieux saints sont gérés par une stratégie centralisée et fondée sur des données qui s'appuient sur des informations en temps réel provenant de caméras de surveillance, de contrôles aériens et d'applications de suivi de la localisation. (SPA)
Les mouvements de foule à La Mecque et sur les lieux saints sont gérés par une stratégie centralisée et fondée sur des données qui s'appuient sur des informations en temps réel provenant de caméras de surveillance, de contrôles aériens et d'applications de suivi de la localisation. (SPA)

Les préparatifs de la saison de cette année ont mis en évidence la capacité de l'Arabie saoudite à intégrer des technologies de pointe, une expertise institutionnelle et des initiatives avant-gardistes pour orchestrer avec succès l'une des opérations logistiques les plus complexes au monde.

Les mouvements de foule à La Mecque et sur les lieux saints sont gérés par une stratégie centralisée et fondée sur des données qui s'appuient sur des informations en temps réel provenant de caméras de surveillance, de contrôles aériens et d'applications de suivi de la localisation.

Cette approche intégrée permet aux autorités de répondre efficacement aux situations d'urgence, de réorienter de manière proactive les flux de piétons, d'anticiper les points d'encombrement et de guider les pèlerins avec précision, garantissant ainsi la poursuite des rituels dans la dignité et sans heurts à chaque étape.
Akram Jan, expert en gestion des foules, a parlé à Arab News des efforts déployés pour organiser la saison du Hadj.

"Coordonner les déplacements de plus de deux millions de pèlerins dans un lieu aussi densément concentré est un exploit mondial remarquable à tous points de vue", a-t-il déclaré.

L'Arabie saoudite est devenue un leader mondial en matière de gestion des foules, ce qui offre de précieuses indications aux autres pays.

Le contrôle des foules pour le pèlerinage comprend des horaires soigneusement calibrés, qui réduisent considérablement les embouteillages et améliorent la sécurité générale.

Il a ajouté qu'un tel contrôle des foules n'est possible que grâce à une coordination inter-agences de haut niveau, à une formation intensive des équipes sur le terrain et à la capacité de répondre rapidement à l'évolution des conditions sur le terrain.

L'hôtelier Mohammed Hakim a parlé à Arab News de la manière dont les préparatifs du Royaume pour le Hadj et la Omra ont progressé au fil des ans.

Ces changements ont redéfini le secteur, le faisant passer d'un modèle de service saisonnier à une industrie complète, fonctionnant toute l'année.

Il a déclaré : "Il est désormais évident que l'expérience des pèlerins va bien au-delà de l'accomplissement des rituels ; elle s'est transformée en un voyage complet et bien orchestré qui répond aux normes les plus élevées en matière de service et d'excellence.

"Nous sommes désormais à l'ère du 'Smart Hajj', où les foules sont gérées par des applications, les repas sont distribués via des plateformes numériques, et la qualité des camps et des hébergements est surveillée en permanence grâce à des capteurs en temps réel et à l'analyse des données", a-t-il ajouté.

"La satisfaction des pèlerins est mesurée depuis leur arrivée dans le Royaume jusqu'à leur départ, le tout avec un niveau de transparence numérique sans précédent.

"Nous entrons dans une nouvelle ère pour le Hajj et la Omra - une ère qui transcende les frontières et n'est plus confinée à des saisons spécifiques. Elle est animée par une vision de croissance continue, d'intégration institutionnelle et d'autonomisation des personnes, et s'oriente vers une économie axée sur les valeurs, ancrée dans un engagement profond en faveur du renouveau et du progrès." 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Israël continuera de frapper Beyrouth si le Liban ne désarme pas le Hezbollah 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué vendredi que l'armée continuerait de frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah, au lendemain d'une série de frappes israéliennes visant le mouvement libanais pro-iranien dans la banlieue de la capitale libanaise. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué vendredi que l'armée continuerait de frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah, au lendemain d'une série de frappes israéliennes visant le mouvement libanais pro-iranien dans la banlieue de la capitale libanaise. (AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué vendredi que l'armée continuerait de frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah
  • "Il n'y aura pas de calme à Beyrouth ni d'ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l'Etat d'Israël, les accords doivent être respectés, et si vous ne faites pas ce qu'il faut, nous continuerons à agir, et avec une grande force"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué vendredi que l'armée continuerait de frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah, au lendemain d'une série de frappes israéliennes visant le mouvement libanais pro-iranien dans la banlieue de la capitale libanaise.

"Il n'y aura pas de calme à Beyrouth ni d'ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l'Etat d'Israël, les accords doivent être respectés, et si vous ne faites pas ce qu'il faut, nous continuerons à agir, et avec une grande force", a déclaré M. Katz dans un communiqué.

 

 


A Reims, l'incendie d'un immeuble fait quatre morts, dont un enfant

L'immeuble où le drame s'est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun. (AFP)
L'immeuble où le drame s'est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun. (AFP)
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  • L'incendie s'est déclaré vers 00H30 au quatrième étage d'une tour d'habitation et s'est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée
  • Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l'hôpital. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées

REIMS: Un incendie dans une tour d'habitation à Reims a coûté la vie à au moins quatre personnes, dont un enfant dans la nuit de jeudi et une enquête a été lancée pour établir les causes du drame.

Au moins trois adultes et un enfant sont morts et un autre enfant est toujours porté disparu, selon la préfecture de la Marne.

L'incendie s'est déclaré vers 00H30 au quatrième étage d'une tour d'habitation et s'est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée.

Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l'hôpital. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées.

"L'incendie est terminé et les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l'ensemble des appartements à l'exception d'un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants", a expliqué la préfecture dans un nouveau communiqué diffusé vers 7H00.

"Le bilan définitif ne sera connu qu'à l'issue de la reconnaissance des dégâts", a ajouté la préfecture.

Une journaliste de l'AFP sur place a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l'accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, sous la pluie.

L'immeuble où le drame s'est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun.

"Il n'y a pas d'hypothèse pour la cause de l'incendie pour l'instant", a dit le procureur de Reims François Schneider, ajoutant qu'une enquête était en cours pour la déterminer.

"Enorme courage" 

A l'aube, de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l'immeuble, dont des fenêtres étaient entièrement noircies par l'incendie sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.

Selon le maire de Reims Arnaud Robinet, présent sur place, des policiers nationaux qui se trouvaient dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes "avec un énorme courage".

La préfecture a listé 15 véhicules du Sdis (Service départemental d'incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du Smur.

Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.

Un des habitants est revenu sur place pour récupérer les médicaments de sa femme mais il n'a pas pu accéder à l'immeuble, bloqué par les pompiers.

Un résident de l'immeuble voisin, Cyril Gasnier, a raconté à l'AFP qu'il était au téléphone avec sa mère, vers minuit, quand il a entendu des gens hurler. Il est descendu dans la rue et a confié avoir eu peur pour son logement mais a ensuite pu rentrer chez lui.

"Il était minuit-1H00, on ne dormait pas encore. J'ai entendu un petit +boum+ et après j'ai commencé à voir des flammes par le balcon de derrière", a témoigné un autre habitant de cet immeuble voisin, Jerôme Gaillard.

Fin mai, un incendie dans une maison à Attiches, dans le Nord, avait fait trois morts, un homme et deux petits garçons, tandis qu'une femme et deux autres enfants avaient réussi à échapper aux flammes avec l'aide d'une voisine.

 


Les pèlerins lapident Satan près de La Mecque, au premier jour de l'Aïd

Ce rituel reproduit symboliquement la lapidation du diable par Abraham aux trois endroits où Satan aurait tenté de le dissuader d'obéir à l'ordre de Dieu de sacrifier son fils Ismaël. (AFP)
Ce rituel reproduit symboliquement la lapidation du diable par Abraham aux trois endroits où Satan aurait tenté de le dissuader d'obéir à l'ordre de Dieu de sacrifier son fils Ismaël. (AFP)
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  • Dès l'aube, les plus de 1,6 million de pèlerins réunis dans l'ouest du royaume ont commencé à se relayer sur un site dans la vallée de Mina, située à quelques kilomètres de La Mecque, pour jeter des cailloux sur des stèles en béton symbolisant le diable
  • Ce rituel reproduit symboliquement la lapidation du diable par Abraham aux trois endroits où Satan aurait tenté de le dissuader d'obéir à l'ordre de Dieu de sacrifier son fils Ismaël

MINA: Les fidèles musulmans accomplissent vendredi en Arabie saoudite le dernier grand rituel du pèlerinage annuel, la lapidation de Satan, au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête majeure de l'islam.

Dès l'aube, les plus de 1,6 million de pèlerins réunis dans l'ouest du royaume ont commencé à se relayer sur un site dans la vallée de Mina, située à quelques kilomètres de La Mecque, pour jeter des cailloux sur des stèles en béton symbolisant le diable.

Ce rituel reproduit symboliquement la lapidation du diable par Abraham aux trois endroits où Satan aurait tenté de le dissuader d'obéir à l'ordre de Dieu de sacrifier son fils Ismaël.

Le hajj, qui consiste en une série de rites menés sur plusieurs jours, souvent en extérieur, se déroule cette année encore sous une chaleur écrasante.

Pour éviter une répétition du drame de l'an dernier, lorsque 1.301 personnes avaient péri sous des températures ayant atteint 51,8 degrés, les autorités ont dit avoir pris de nouvelles mesures pour limiter les risques liés à la chaleur, et renforcé les contrôles pour lutter contre les pèlerins clandestins.

Selon les autorités saoudiennes, 83% des 1.301 pèlerins décédés en 2024 n'étaient pas dotés d'un permis officiel, payant et octroyé selon des quotas, qui leur aurait ouvert les infrastructures dédiées comme les bus et les tentes climatisées.

Fête du sacrifice 

Jeudi, les fidèles ont prié sur le mont Arafat, étape phare du hajj, que les autorités avaient appelé à éviter entre 10h et 16h.

Malgré une température culminant à 45 degrés, certains pèlerins n'ont pas hésité à gravir la colline sous le soleil brûlant de midi.

"C'est une journée très chaude, mais je crois en Allah", a dit Tawsif, un Indien de 44 ans, à l'AFP. "Arafat est le rêve de tout musulman".

Les pèlerins ont ensuite passé la nuit à la belle étoile à Muzdalifah, à mi-chemin entre Arafat et Mina, où ils ramassent des cailloux afin de procéder à la symbolique "lapidation du diable".

Ce rituel a viré plusieurs fois au drame, notamment en 2015 lorsqu'une bousculade gigantesque a fait 2.300 morts, la pire tragédie de l'histoire du grand pèlerinage musulman.

Depuis, le lieu a été aménagé avec des couloirs en béton et des ponts pour assurer la fluidité des mouvements de foules.

Après avoir jeté les cailloux, les fidèles retournent à La Mecque, la ville la plus sacrée de l'islam, pour un dernier tour de la Kaaba, -- structure cubique noire au cœur de la Grande Mosquée vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier -- marquant la fin du grand pèlerinage.

Ce jour coïncide avec l'Aïd al-Adha, une fête célébrée en souvenir du sacrifice qu'avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

A cette occasion, les musulmans égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.