Le Hadj a permis aux femmes de gagner en autonomie grâce aux services mis à leur disposition

(Photo AN/Adnan Salem Mahdaly)
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Publié le Vendredi 06 juin 2025

Le Hadj a permis aux femmes de gagner en autonomie grâce aux services mis à leur disposition

  • Si les femmes ont toujours joué un rôle traditionnel dans ce pèlerinage, leur implication prend aujourd'hui une nouvelle ampleur dans le cadre de la Vision 2030.
  • « L'éducation est essentielle », affirme une professeure qui œuvre à accroître la participation des femmes aux services du Hadj.

RIYAD : Le rôle joué par les femmes pendant le Hadj a considérablement évolué ces dernières années, mettant en évidence leur contribution à l'un des plus grands rassemblements humains au monde.

Alyaa Malibari, professeure à l'université Umm Al-Qura de La Mecque, est l'une de ces femmes inspirantes.

Elle a consacré sa carrière à améliorer l'expérience des pèlerins et à autonomiser d'autres femmes. Elle collabore avec plusieurs opérateurs pour organiser des cours destinés aux personnes intéressées par le bénévolat pendant le Hadj. 

(Photo AN/Adnan Salem Mahdaly)
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Elle a conçu le programme Qaidat, une initiative de leadership destinée aux femmes, qui leur présente divers rôles et responsabilités. Un autre projet, Hunna, est mené par des femmes et s'aligne sur la Vision 2030 en mettant l'accent sur la mise en œuvre de pratiques innovantes pendant le Hadj. Parallèlement, le programme Aguadyat vise à autonomiser les femmes dans le domaine de la sécurité alimentaire, afin d'améliorer la qualité des repas servis aux pèlerins.

Les femmes sont présentes depuis la création du pèlerinage, offrant leur hospitalité, préparant les repas et partageant leurs connaissances religieuses. Aujourd'hui, leurs rôles se sont élargis pour refléter leurs progrès en matière d'éducation et de carrière.

Malibari a joué un rôle central. Forte d'une formation en leadership et en communication, elle a entamé son parcours dès son plus jeune âge, inspirée par l'engagement de sa famille au service des pèlerins.

« Mes premiers souvenirs du pèlerinage sont remplis d'admiration pour mon père et le travail qu'il accomplissait. J'ai toujours su que je voulais contribuer d'une manière ou d'une autre », a-t-elle déclaré, ajoutant que l'autonomisation des femmes était un engagement à vie : « Je veux m'assurer que les femmes disposent des outils et des connaissances nécessaires pour s'épanouir pendant le Hajj. »

Les premiers souvenirs de Malibari du Hajj remontent à l'âge de cinq ans, lorsqu'elle accompagnait son père. Son implication officielle a commencé en 2005, lorsqu'elle a rejoint l'Assemblée des femmes à Umm Al-Qura pour aider les pèlerines. 

(Photo AN/Adnan Salem Mahdaly)
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Elle a ensuite étudié à l'étranger, ce qui lui a permis de mettre en lumière les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour servir les pèlerins.

« Il était important pour moi de partager notre histoire avec le monde entier et de mettre en avant le dévouement de ceux qui servent », a-t-elle déclaré.

En 2019, Malibari a dirigé un projet de traduction pour le ministère des Médias, produisant ainsi du contenu multilingue destiné à améliorer la communication.

Au-delà de ses contributions pendant le Hadj, Malibari est une médecin et une universitaire dévouée. Elle tient à souligner l'importance de l'éducation et aspire à inspirer la prochaine génération de leaders.

« L'éducation est la clé pour libérer le potentiel. Je veux que mes étudiants comprennent qu'ils peuvent changer les choses », a-t-elle déclaré. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Une centaine d'ONG alertent sur le début d'une «famine de masse» à Gaza

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  • "Alors qu'une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", indiquent dans un communiqué les ONG
  • Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire

JERUSALEM: Plus d'une centaine d'organisations humanitaires ont averti mercredi qu'une "famine de masse" se propageait dans la bande de Gaza en guerre.

Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire dramatique dans le territoire palestinien assiégé, ravagé par plus de 21 mois de guerre.

Il a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé à Gaza début mars qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

"Alors qu'une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", indiquent dans un communiqué les ONG, dont Médecins sans frontières, plusieurs branches de Médecins du monde et Caritas, Amnesty international, ou encore Oxfam international.

Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a accusé l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l'aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël au financement opaque.

Israël accuse de son côté le mouvement islamiste Hamas d'exploiter la souffrance des civils, notamment en volant la nourriture distribuée pour la revendre à des prix exorbitants ou en tirant sur les personnes qui attendent l'aide.

La GHF fait elle aussi porter la responsabilité de la situation humanitaire sur le Hamas dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre.

Les autorités israéliennes affirment régulièrement laisser passer des quantités importantes d'aide, mais les ONG dénoncent de nombreuses restrictions.

"Juste à l'extérieur de Gaza, dans des entrepôts - et même à l'intérieur - des tonnes de nourriture, d'eau potable, de fournitures médicales, de matériel d'hébergement et de carburant restent inutilisées, les organisations humanitaires étant empêchées d'y accéder ou de les livrer", indiquent les organisations humanitaires.

Un hôpital de Gaza a affirmé mardi que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles israélienne à Gaza a coûté la vie à 59.106 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Israël: huit blessés après une attaque à la voiture-bélier

La police israélienne a fait état jeudi d'une attaque à la voiture-bélier sur un abribus dans le centre d'Israël, où l'organisation de premiers secours du Magen David Adom (MDA) a annoncé avoir pris en charge 8 blessés près de Kfar Yona. (AFP)
La police israélienne a fait état jeudi d'une attaque à la voiture-bélier sur un abribus dans le centre d'Israël, où l'organisation de premiers secours du Magen David Adom (MDA) a annoncé avoir pris en charge 8 blessés près de Kfar Yona. (AFP)
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  • D'après Aryeh Doron, un porte-parole de la police, un véhicule a "percuté plusieurs personnes et a pris la fuite" au niveau du carrefour de Beit Lid, à 25 kilomètres au nord de Tel Aviv, à proximité de la ville de Kfar Yona
  • Toujours selon la police, le véhicule a été retrouvé dans le même secteur, mais sans son conducteur

KFAR YONA: La police israélienne a fait état jeudi d'une attaque à la voiture-bélier sur un abribus dans le centre d'Israël, où l'organisation de premiers secours du Magen David Adom (MDA) a annoncé avoir pris en charge 8 blessés près de Kfar Yona.

"Les ambulanciers et secouristes du Magen David Adom prodiguent des soins médicaux et transportent vers les hôpitaux Meir, Hillel Yaffe et Laniado huit blessés, dont deux jeunes d'une vingtaine d'années dans un état moyen", a déclaré MDA, équivalent israélien de la Croix-Rouge.

D'après Aryeh Doron, un porte-parole de la police, un véhicule a "percuté plusieurs personnes et a pris la fuite" au niveau du carrefour de Beit Lid, à 25 kilomètres au nord de Tel Aviv, à proximité de la ville de Kfar Yona.

Toujours selon la police, le véhicule a été retrouvé dans le même secteur, mais sans son conducteur.

"La recherche du suspect qui a pris la fuite se poursuit. Les forces de police mènent des recherches le long des routes et dans les zones dégagées, avec l'aide d'hélicoptères de l'unité aérienne de la police israélienne, de motos de patrouille et de l'unité canine", a précisé la police.

Un photographe de l'AFP a constaté que la police avait placé un cordon de sécurité autour d'un arrêt de bus près de Kfar Yona.

La violence a augmenté en Israël et en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En Israël, au moins 32 personnes dont des militaires ont péri dans des attaques perpétrées par des Palestiniens, selon des chiffres officiels israéliens compilés par l'AFP.

En Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, au moins 953 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Et dans le même temps, au moins 36 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires israéliennes, selon les données officielles israéliennes.


Israël dit examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve

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  • Les pourparlers qui se déroulent à Doha depuis le 6 juillet via les médiateurs -Qatar, Etats-Unis-Egypte- n'ont toujours pas permis une percée, chaque camp reprochant à l'autre de refuser de céder sur ses demandes
  • Selon une source palestinienne proche des pourparlers, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l'entrée de l'aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d'où l'armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties

JERUSALEM: Israël a annoncé jeudi examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve de 60 jours, à l'heure où se multiplient les critiques d'organisations internationales sur "une propagation de la famine" dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.

Israël fait face à une extrême pression internationale accrue pour mettre fin aux souffrances des plus de deux millions d'habitants de la bande de Gaza assiégée et soumise à un blocus qui empêche une aide humanitaire vitale.

"Les médiateurs ont transmis la réponse du Hamas à l'équipe de négociation israélienne, et elle est actuellement en cours d'examen", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, après plus de deux semaines de discussions indirectes à Doha.

Quelques heures plus tôt, le Hamas a dit avoir soumis sa réponse aux médiateurs à une proposition d'un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza associée à une libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Ces otages ont été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué un désastre humanitaire et des destructions colossales.

Les pourparlers qui se déroulent à Doha depuis le 6 juillet via les médiateurs -Qatar, Etats-Unis-Egypte- n'ont toujours pas permis une percée, chaque camp reprochant à l'autre de refuser de céder sur ses demandes.

Selon une source palestinienne proche des pourparlers, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l'entrée de l'aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d'où l'armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin de la guerre.

Mission de Witkoff 

Israël, qui refuse de donner de telles garanties, veut démanteler les capacités militaires et gouvernementales du Hamas, le chasser de Gaza et en prendre le contrôle.

Mercredi, le gouvernement israélien a accusé le Hamas de faire obstacle aux discussions, mais affirmé que les négociateurs israéliens étaient toujours à Doha et que les pourparlers se poursuivaient.

"Israël a accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de (l'envoyé spécial américain Steve) Witkoff, c'est le Hamas qui refuse", a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Les Etats-Unis ont annoncé que M. Witkoff se rendrait en Europe cette semaine pour des pourparlers sur Gaza, et qu'il pourrait ensuite se rendre au Moyen-Orient.

M. Witkoff commence ce voyage avec "le ferme espoir que nous parviendrons à un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu'à un couloir humanitaire pour l'acheminement de l'aide que les deux parties ont, en fait, accepté", a affirmé mardi le département d'Etat.

Après avoir assiégé Gaza en octobre 2023, Israël a imposé au territoire un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.

"Une famine se propage" 

Selon le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, une "grande proportion" de la population de Gaza "mourait de faim".

Pour la France, le "risque de famine" à Gaza est "le résultat du blocus" imposé par Israël.

Mardi, un hôpital de Gaza a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures.

"Alors qu'une famine se propage à Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", ont déclaré conjointement une centaine d'ONG parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty international et Oxfam international.

Le gouvernement israélien s'est défendu en affirmant qu'il n'était pas responsable des pénuries.

"A Gaza aujourd'hui, il n'y a pas de famine causée par Israël", a déclaré son porte-parole, David Mencer. "Il s'agit d'une pénurie provoquée par le Hamas", a-t-il ajouté, en accusant le mouvement palestinien d'empêcher la distribution et de piller l'aide.

Le Hamas a toujours rejeté de telles accusations.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a coûté la vie à Gaza 59.219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.