Conférence de New York sur le conflit israélo-palestinien: ultime espoir pour la solution à deux États?

Le président français Emmanuel Macron (R) rencontre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avant un dîner précédant la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3), dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 8 juin 2025. (Photo par Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (R) rencontre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avant un dîner précédant la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3), dans la ville de Nice sur la Côte d'Azur, le 8 juin 2025. (Photo par Christian Hartmann / POOL / AFP)
Short Url
Publié le Lundi 09 juin 2025

Conférence de New York sur le conflit israélo-palestinien: ultime espoir pour la solution à deux États?

  • L’organisation de cette Conférence s’inscrit dans un moment de basculement historique
  • L’année écoulée a été marquée par une éruption de violence sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la riposte militaire israélienne - - qui semble pour l'heure sans fin - sur la bande de Gaza

PARIS: Le 17 juin 2025, les regards du monde entier seront tournés vers New York, où s’ouvrira une Conférence internationale de haut niveau sur le conflit israélo-palestinien placée sous l’égide des Nations Unies, et co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. 

À l’heure où la guerre fait rage à Gaza, où les colonies sauvages se multiplient en Cisjordanie et où le processus de paix semble enterré, cette rencontre multilatérale se veut un sursaut collectif en faveur de la seule voie reconnue par le droit international : la solution à deux États.

L’organisation de cette Conférence s’inscrit dans un moment de basculement historique. 

L’année écoulée a été marquée par une éruption de violence sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la riposte militaire israélienne - qui semble pour l'heure sans fin - sur la bande de Gaza. 

Les conséquences humaines, matérielles et psychologiques sont immenses, et alimentent une crise humanitaire parmi les plus graves de l’histoire contemporaine.

Dans ce contexte, les discours de haine, les déplacements forcés de populations et les violations du droit international s’aggravent, menaçant d’anéantir toute perspective de paix.

Face à cette impasse, la Conférence de New York vise à réaffirmer l’engagement international pour une paix juste et durable, reposant sur la coexistence de deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité. 

Elle marque une tentative inédite de passer des déclarations de principe à des engagements concrets et irréversibles, dans un cadre multilatéral structuré.

Paris souligne que la Conférence s’appuie sur un dispositif diplomatique sophistiqué.

Souveraineté palestinienne

Outre une séance plénière solennelle, elle est structurée autour de huit tables rondes thématiques, co-présidées par des binômes d’États représentatifs des équilibres géopolitiques mondiaux.

La Jordanie et l’Espagne sur la souveraineté palestinienne, l’Indonésie et l’Italie sur la sécurité, le Japon et la Norvège sur la viabilité économique, ou encore le Brésil et le Sénégal sur le respect du droit international. 

Le rôle du huitième comité, co-présidé par l’union Européenne et la ligue arabe et surnommé « jour de la paix », est particulièrement crucial, puisqu’il travaille sur une architecture régionale, incluant Israël et mettant en valeur les bénéfices de la paix.

Paris estime que cette approche pourrait offrir au président américain Donald Trump un succès diplomatique à mettre à son actif, prouvant l’importance du leadership américain, considéré comme essentiel pour parvenir à un accord global.

La France souhaite ainsi que le sommet soit complémentaire à l’approche de Trump en matière de paix régionale.

L’ensemble de ces travaux alimente un document final, intitulé « Règlement pacifique de la question de Palestine et mise en œuvre de la solution à deux États », qui a pour objet de définir  une feuille de route temporellement contraignante.

Signe de l’importance du moment, de nombreux chefs d’État et de gouvernement sont attendus, aux côtés du Secrétaire général de l’ONU, des institutions financières internationales, et de représentants de la société civile. 

La philosophie de la Conférence repose selon Paris sur un postulat simple, la reconnaissance d’un État palestinien ne saurait être une récompense de la paix, mais une condition de celle-ci, l’enjeu n’est plus de raviver un énième « processus » de paix, mais bien de passer à l’action. 

Pour cela, cinq principes guident les débats : rapidité et irréversibilité afin que la solution soit mise en œuvre sans délai, dans le cadre d’un calendrier contraignant, ensuite il faut qu’elle soit dotée de substance politique, qui implique la reconnaissance concrète et réciproque de deux États souverains.

Toujours selon Paris, l'inclusion diplomatique revêt une importance toute particulière et les efforts doivent englober les Nations-Unies, les puissances régionales, les acteurs économiques et les sociétés civiles.

L’autonomie du processus doit être garantie et la mise en œuvre doit être protégée des fluctuations politiques internes et des interférences extérieures.

Enfin le cinquième principe concerne l’ancrage dans les droits des peuples car la paix doit répondre aux aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens.

La Conférence vise également à articuler les efforts multilatéraux existants, notamment l’Initiative de paix arabe, les résolutions de l’ONU et l'initiative Peace Day Effort, portée par l’Arabie saoudite, l’Union européenne, l’Égypte, la Jordanie et la Ligue arabe

Des défis considérables 

Malgré l’élan diplomatique, les défis restent considérables, surtout qu’Israël rejette catégoriquement la création d’un État palestinien, tandis que les États-Unis, bien qu’alliés historiques d’Israël, entretiennent une ambiguïté stratégique.

Si l’administration américaine affiche sa préférence pour une reconnaissance conditionnée à un accord israélo-palestinien, des voix en Europe, dont celles de la France, de l’Irlande, de l’Espagne et de la Slovénie, penchent vers une reconnaissance unilatérale de la Palestine. 

La France, en particulier, joue un rôle moteur, et son président très engagé, voit dans la Conférence l’opportunité de poser les bases d’un nouveau cadre régional de paix, et espère rallier d’autres partenaires du G7 (Canada, Japon, Royaume-Uni) à une reconnaissance coordonnée de l’État palestinien. 

Mais Paris conditionne encore son geste à plusieurs exigences dont le désarmement du Hamas, réforme de l’Autorité palestinienne, reconstruction de Gaza avec garanties internationales.

Au regard de la situation sur le terrain, la conférence de New York pourrait marquer un tournant historique ou s’ajouter à la longue liste des rendez-vous manqués, tout dépendra de la capacité des États à dépasser les postures diplomatiques et à faire émerger une dynamique politique concrète.

Si le consensus international autour de la solution à deux États est toujours massif sur le papier, il reste à le traduire en actes et consiste à reconnaître l’État palestinien, planifier la fin de l’occupation, reconstruire Gaza, garantir la sécurité de tous. 

Autant de mesures qui nécessitent du courage politique, une coopération multilatérale et une volonté de rompre avec l’immobilisme.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Short Url
  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
Short Url
  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l'essence devient chère

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
Short Url
  • Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde
  • A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro)

MOSCOU: "Doucement mais sûrement": Oleg fait le plein d'essence à Moscou et vitupère contre la hausse des prix nourrie par une demande accrue et les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières, secteur clé de l'économie russe que les Occidentaux veulent sanctionner.

"Tout le monde l'a remarqué", tonne Oleg, retraité de 62 ans: les prix des carburants vont crescendo à la pompe. Au 1er septembre, l'essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l'agence nationale des statistiques.

Ce renchérissement s'inscrit dans un contexte de hausse générale des prix, avec une inflation annuelle qui a été de 8,14% en août, à l'heure où la Russie intensifie l'offensive qu'elle a lancée en 2022 en Ukraine.

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg.

Et depuis le début de l'été, les réseaux sociaux sont saturés de vidéos montrant des files d'attente devant les stations-service de l'Extrême-Orient russe, en Crimée - région que la Russie a annexée au détriment de Kiev en 2014 -, et dans certaines régions du sud proches de l'Ukraine, pour cause de pénurie.

Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde.

Raffineries frappées 

A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro). Ce prix, qui reste bien inférieur à ceux affichés dans de nombreux pays européens, surprend le consommateur russe, habitué à ne pas payer cher l'essence et au revenu moyen moindre.

Artiom, un Moscovite qui ne souhaite pas donner son nom de famille, observe cette augmentation "depuis le début de l'année". "Pour des personnes ordinaires, 300 ou 400 roubles en plus par plein (3 à 4 euros, ndlr), cela commence à être sensible", dit-il.

Sur le site Gazeta.ru, Igor Iouchkov, analyste au Fonds national de sécurité énergétique, met en avant l'augmentation d'"environ 16%" du droit d'accise (impôt indirect) depuis le 1er janvier et la baisse de subsides versés aux compagnies pétrolières.

Car, comme l'explique à l'AFP Sergueï Teriochkine, expert en questions énergétiques, "plus les subventions sont faibles, plus la rentabilité est faible", ce qui pousse les pétroliers à "répercuter" ces pertes sur les prix au détail.

La demande a, elle, été dopée par les départs en vacances et les engins agricoles.

Restent - surtout - les frappes contre les raffineries et dépôts de pétrole que l'Ukraine a multipliées afin de toucher Moscou au portefeuille et d'entraver sa capacité à financer son offensive.

"Les frappes ont ciblé de grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie", notamment dans les régions de Samara, Riazan, Volgograd et Rostov, énumère Alexandre Kots, journaliste russe spécialiste des questions militaires, sur Telegram.

"Ce n'est rien!" 

L'une de ces attaques, à la mi-août, a touché la raffinerie de Syzran, dans la région de Samara, selon l'état-major ukrainien. Le complexe se trouve à plus de 800 km de la frontière ukrainienne. Il est présenté par Kiev comme le "plus important du système Rosneft", géant russe des hydrocarbures.

Moscou n'a pas quantifié l'impact de ces frappes, mais dans le journal Kommersant, l'analyste Maxime Diatchenko parle d'une baisse de la production "de près de 10%" depuis le début de l'année.

"C'est rien!", assure Alexandre, un homme d'affaires moscovite, après avoir rempli le réservoir de sa berline allemande. "Une frappe, deux frappes, trois frappes, ça n'est rien pour le marché en général ou pour les prix".

"Le pays a besoin d'argent. L'augmentation du prix de l'essence, c'est une façon d'augmenter le revenu de l'Etat", estime de son côté Vladimir, un Moscovite de 50 ans.

Pour tenter de stabiliser la situation, Moscou a prolongé une interdiction d'"exporter de l’essence pour les automobiles" jusque fin octobre.

La Russie reste par ailleurs un exportateur majeur de pétrole brut, des exportations que les Occidentaux entendent étouffer pour tarir une des principales sources de financement de l'offensive russe en Ukraine, pays qui compte l'Union européenne comme principale alliée.