Alors que la dynamique internationale en faveur des droits du peuple palestinien ne cesse de croître, la tenue d'un sommet sur la solution des deux États au siège des Nations unies à New York - coprésidé par les ministres des affaires étrangères de l'Arabie saoudite et de la France - a marqué un moment décisif dans la trajectoire politique d'une cause profondément enracinée dans la conscience mondiale. Cette conférence, à laquelle ont participé une majorité de pays, ainsi que des organisations internationales et régionales, n'était pas un événement diplomatique de plus, mais un véritable symbole d'espoir pour une solution politique juste et globale au conflit israélo-palestinien.
La conférence a mis en lumière le fait que la question palestinienne reste le défi le plus pressant auquel est confrontée la communauté internationale et que le temps d'une action concrète est venu. Bien que les appels à une solution à deux États ne soient pas nouveaux, leur adoption par un consensus international aussi large - et à ce moment précis - leur a donné un poids politique et moral sans précédent.
Le sommet a remporté un large succès et s'est imposé comme un puissant référendum mondial, de nombreux pays ayant annoncé leur intention de reconnaître officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine session de l'Assemblée générale des Nations unies. Ces pays ont également exprimé leur plein soutien aux résultats de la conférence et aux efforts de paix menés par l'Arabie saoudite et la France, dans le cadre d'une initiative internationale qui reflète une prise de conscience croissante de l'importance de la justice en tant que pierre angulaire de la paix et de la stabilité.
On ne saurait trop insister sur le rôle central joué par le Royaume et la France pour convoquer la conférence et rallier les efforts internationaux autour d'une initiative de paix claire fondée sur les résolutions des Nations unies. Leur engagement est allé au-delà de la diplomatie ; il a incarné une position morale et politique qui a affirmé la volonté de Riyad et de Paris de soutenir les aspirations légitimes du peuple palestinien et de mettre fin à ses souffrances prolongées - une approche alignée sur celle de la plupart des nations du monde qui plaident en faveur d'une paix juste et durable.
L'un des résultats les plus significatifs de la conférence a été le consensus international croissant sur la nécessité urgente de mettre fin aux souffrances des civils palestiniens, en particulier à Gaza. Tous les participants ont unanimement appelé à un cessez-le-feu immédiat, à la levée du blocus humanitaire et à la fin des incursions répétées en Cisjordanie.
Les discours prononcés au cours de la conférence ont affirmé que la paix et la stabilité mondiales ne peuvent être obtenues sans justice pour les Palestiniens et sans la réalisation de leur aspiration légitime à un État indépendant ayant Jérusalem Est pour capitale.
Faire entrer le Moyen-Orient dans une ère de développement et de stabilité est devenu une nécessité urgente. Dya-Eddine Said Bamakhrama
La conférence a envoyé de puissants messages d'espoir, alimentés par une forte volonté politique et humanitaire. La paix, autrefois considérée comme lointaine, semble aujourd'hui plus proche que jamais, à condition que la communauté internationale affiche une volonté ferme et unie de mettre fin à la guerre contre Gaza et de mettre un terme aux politiques d'occupation et de colonisation.
Ce mouvement international a été largement salué, notamment par la République de Djibouti, qui a participé activement aux travaux du sommet, réaffirmant sa position de principe en faveur des droits légitimes du peuple palestinien et son soutien total à tous les efforts visant à promouvoir une paix juste et globale dans la région et dans le monde.
Par le passé, certains Arabes avaient promis de jeter Israël à la mer, des slogans vides et irréalistes. Pendant ce temps, Israël, malgré des décennies d'occupation et de guerre brutale contre les Palestiniens, n'a jamais réussi à éteindre leur droit ou leur espoir légitime de vivre librement sur leur propre terre.
Aujourd'hui, faire entrer le Moyen-Orient dans une ère de développement et de stabilité est devenu une nécessité urgente, en particulier dans le contexte des transformations économiques radicales menées par l'Arabie saoudite dans le cadre de sa Vision 2030 sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman. Cette vision ambitieuse vise non seulement à assurer la prospérité du peuple saoudien, mais aussi à servir de moteur régional de croissance, avec de grands projets d'investissement transfrontaliers et transcontinentaux qui profiteront à l'économie mondiale dans son ensemble.
La conscience humaine se trouve aujourd'hui à un carrefour critique : soit le triomphe de la paix, de la justice, de la stabilité et du développement par la mise en œuvre d'une solution à deux États et la résolution du conflit israélo-palestinien et de ses implications plus larges, soit une dangereuse régression qui enferme la région et le monde dans une spirale de violence, d'extrémisme et d'instabilité, avec des conséquences désastreuses pour la sécurité tant régionale qu'internationale.
- Dya-Eddine Said Bamakhrama est ambassadeur de la République de Djibouti et doyen du corps diplomatique au Royaume d'Arabie saoudite. X : @dya_bamakhrama
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Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com