L'Arabie saoudite et d'autres pays arabes et musulmans soutiennent le plan de paix de Trump pour Gaza

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (sans photo) dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche, à Washington, D.C., États-Unis, le 29 septembre 2025. (Reuters)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (sans photo) dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche, à Washington, D.C., États-Unis, le 29 septembre 2025. (Reuters)
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Publié le Mardi 30 septembre 2025

L'Arabie saoudite et d'autres pays arabes et musulmans soutiennent le plan de paix de Trump pour Gaza

  • Le président américain dévoile sa proposition en 20 points après s'être entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche
  • Les ministres arabes et musulmans saluent les "efforts sincères" de Donald Trump et se disent confiants dans sa capacité à "trouver un chemin vers la paix" dans la région

RIYAD: Les ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, des Émirats arabes unis, de l'Indonésie, du Pakistan, de la Turquie, du Qatar et de l'Égypte ont exprimé leur soutien à un plan de paix visant à mettre fin à la guerre à Gaza, dévoilé lundi par le président américain Donald Trump.

Ce dernier a annoncé sa proposition lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la suite d'entretiens entre les deux dirigeants à la Maison Blanche.

Les ministres arabes et musulmans ont publié une déclaration commune dans laquelle ils saluent les "efforts sincères" de M. Trump et expriment leur confiance dans sa capacité à "trouver un chemin vers la paix" dans la région.

Ils ont souligné l'importance de travailler en partenariat avec Washington dans la poursuite de la paix, décrivant la proposition comme une chance de faire avancer un règlement global, a rapporté l'agence de presse saoudienne. Le plan offre un cadre de stabilité, ont-ils ajouté.

La proposition, contenue dans un document en 20 points publié par la Maison Blanche, comprend un accord de cessez-le-feu, un échange d'otages détenus par le Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien échelonné de la bande de Gaza, le désarmement du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza avec l'aide de la communauté internationale.

L'aide humanitaire serait autorisée à entrer massivement à Gaza, les opérations de secours étant gérées par des "organismes internationaux neutres", dont les Nations unies et le Croissant-Rouge. Il n'y aurait pas de déplacement forcé des Palestiniens du territoire.

Les États-Unis travailleraient avec des partenaires arabes et d'autres partenaires internationaux pour créer une autorité transitoire chargée de superviser la sécurité à Gaza. L'Autorité palestinienne internationalement reconnue aurait dans un premier temps un rôle "représentatif" limité et devrait s'engager à procéder à des réformes avant que son rôle puisse être élargi, l'objectif étant qu'elle soit finalement en mesure de gouverner.

Bien que la proposition fasse référence à la possibilité ultime d'une "voie crédible vers l'autodétermination palestinienne et la création d'un État", les détails sont restés vagues.

M. Netanyahu a déclaré qu'il soutenait le plan de M. Trump. Toutefois, certains éléments semblent contredire les positions précédemment exprimées par son gouvernement, en particulier celles relatives à la possibilité pour l'Autorité palestinienne de gouverner à terme la bande de Gaza.

Le plan nécessite également l'accord du Hamas, qui serait tenu de désarmer volontairement, c'est-à-dire de se rendre. M. Trump a prévenu que si le groupe rejetait l'accord, il pourrait donner aux autorités israéliennes encore plus de latitude pour poursuivre leur campagne militaire dans ce territoire ravagé par la guerre.

En plus de soutenir le plan de paix de M. Trump pour Gaza, les ministres des affaires étrangères arabes et musulmans ont également salué l'engagement du président à bloquer toute tentative d'Israël d'annexer la Cisjordanie, ce qui constitue une étape importante.

Les ministres ont énoncé une série d'engagements qu'ils jugent essentiels à une paix durable et dont beaucoup sont couverts par le plan de M. Trump : efforts pour garantir qu'une aide humanitaire suffisante parvienne à Gaza sans obstruction, prévention des déplacements forcés de Palestiniens, libération des otages, mise en place d'un mécanisme de sécurité pour toutes les parties et garantie d'un retrait total d'Israël du territoire.

Ils ont ajouté que la reconstruction de Gaza et les progrès vers une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens fondée sur la coexistence de deux États, dans laquelle Gaza et la Cisjordanie feraient partie d'un État palestinien pleinement souverain, étaient "la clé de la stabilité et de la sécurité régionales".


Une diplomate grecque salue l’élan des relations culturelles saoudo-grecques

Le personnel d'Arab News pose pour une photo devant l'œuvre d'art emblématique célébrant la légalisation de la conduite automobile pour les femmes dans le Royaume avec la diplomate grecque Maira Myrogianni. (AN photos by Huda Bashatah)
Le personnel d'Arab News pose pour une photo devant l'œuvre d'art emblématique célébrant la légalisation de la conduite automobile pour les femmes dans le Royaume avec la diplomate grecque Maira Myrogianni. (AN photos by Huda Bashatah)
Maira Myrogianni, secrétaire générale des Grecs de l'étranger et de la diplomatie publique, s'est déclarée "stupéfaite" par les changements rapides dont elle a été témoin en Arabie saoudite. ( photo de Huda Bashatah)
Maira Myrogianni, secrétaire générale des Grecs de l'étranger et de la diplomatie publique, s'est déclarée "stupéfaite" par les changements rapides dont elle a été témoin en Arabie saoudite. ( photo de Huda Bashatah)
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  • « Le ciel est la seule limite » pour la diplomatie culturelle, déclare Maira Myrogianni
  • Une responsable met en avant l’Année de l’Artisanat comme une opportunité de projets communs et d’échanges internationaux

RIYAD : L’Arabie saoudite et la Grèce s’engagent dans de nouvelles initiatives culturelles dans les domaines de l’éducation, de l’artisanat et de la gastronomie, dans la continuité du succès du Conseil de coopération stratégique de haut niveau, selon une diplomate grecque.

Maira Myrogianni, secrétaire générale pour les Grecs de l’étranger et la diplomatie publique, a déclaré :
« Il y a une très bonne dynamique entre les deux pays… Les relations diplomatiques sont dans un excellent élan, et nous avons également signé de nombreux accords ces dernières années, dans les domaines culturels, économiques et autres. »

S'exprimant lors de la Conférence inaugurale sur l’investissement culturel à Riyad, elle a rappelé que les deux pays avaient tenu leur premier Conseil de coopération stratégique de haut niveau en janvier à AlUla, coprésidé par le prince héritier Mohammed ben Salmane et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
 

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L’ambassadeur de Grèce en Arabie saoudite, Alexis Konstantopoulos (au centre), reçoit un portrait offert par le caricaturiste d’Arab News, en présence du rédacteur en chef Faisal J. Abbas (à gauche) et de la secrétaire générale Maira Myrogianni. (Photo AN par Huda Bashatah)

Dans le domaine de la diplomatie publique, et plus particulièrement de la culture, « le ciel est la seule limite », a-t-elle déclaré à Arab News.

« Nous avons des cultures anciennes, de l’art contemporain. Nous avons également lancé une task force nommée Crafting Greece… pour promouvoir l’artisanat », a-t-elle précisé.

Elle a souligné les opportunités de collaboration offertes par l’Année de l’Artisanat en Arabie saoudite, notamment à travers la Semaine de l’artisanat de Banaan, qui réunit des pays du monde entier pour mettre en valeur leurs traditions.


Arab News rend hommage à ses fondateurs et annonce son expansion dans 50 langues

Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni ; Abdullah Al-Maghlouth, vice-ministre des médias ; Dya-Eddine Bamakhrama, ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite ; Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, remettent un trophée au chroniqueur d'Arab News Talaat Hafiz, qui représentait les frères Hafiz, fondateurs d'Arab News, lors du dîner de gala du doyen des ambassadeurs marquant le jubilé d'or d'Arab News, dimanche à Riyad. (Photo AN de Huda Bashatah)
Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni ; Abdullah Al-Maghlouth, vice-ministre des médias ; Dya-Eddine Bamakhrama, ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite ; Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, remettent un trophée au chroniqueur d'Arab News Talaat Hafiz, qui représentait les frères Hafiz, fondateurs d'Arab News, lors du dîner de gala du doyen des ambassadeurs marquant le jubilé d'or d'Arab News, dimanche à Riyad. (Photo AN de Huda Bashatah)
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  • « Depuis cinquante ans, Arab News est la voix modérée et l’image rayonnante de l’Arabie Saoudite dans la langue anglaise », a déclaré le prince Turki Al-Faisal

RIYAD: Les frères fondateurs d’Arab News, Mohammad et feu Hisham Ali Hafez, ont été honorés dimanche lors d’un gala organisé par le doyen du corps diplomatique d’Arabie saoudite, marquant le jubilé d’or du journal.

Pour célébrer cet anniversaire emblématique, un trophée a été remis à l’économiste et chroniqueur renommé Talaat Hafiz par SAR le prince Turki Al-Faisal, le vice-ministre des Médias Abdullah Al-Maghlouth, le doyen du corps diplomatique Dya-Eddine Saïd Bamakhrama — ambassadeur de Djibouti — ainsi que le rédacteur en chef actuel du journal, Faisal Abbas.

Le prince Turki a rappelé la création du journal sous le règne de son père, feu le roi Faisal, qui avait saisi l’importance du projet et l’avait approuvé avant son décès en 1975. Il a raconté l’histoire de la fondation du quotidien, à laquelle il a participé aux côtés du défunt cheikh Kamal Adham et des frères Hafez.

« Depuis cinquante ans, ce journal est la voix modérée et l’image rayonnante de l’Arabie Saoudite en anglais. Ce parcours remarquable n’aurait pas été possible sans le dévouement de toutes les personnes ayant œuvré à son succès », a-t-il ajouté.

Au cours de la soirée, Faisal Abbas a annoncé un développement majeur : le journal — fondé en 1975 comme le premier quotidien saoudien en anglais — sera prochainement disponible en 50 langues, en partenariat avec l’entreprise technologique CAMB.AI, spécialisée dans la traduction et la synthèse vocale par intelligence artificielle.

« Cela signifie que nos actualités, opinions et analyses seront accessibles à plus de 6,5 milliards de personnes, soit 80 % de la population mondiale », a déclaré Abbas.

« Restez à l’écoute pour l’annonce officielle lors du FIPP World Media Congress à Madrid, où Arab News tiendra une session spéciale pour marquer son anniversaire le 22 octobre », a-t-il ajouté, remerciant la direction de SRMG, les anciens rédacteurs en chef et les membres actuels de l’équipe pour leurs contributions remarquables.

CAMB.AI, dirigée par Avneesh Prakesh, représente un autre succès régional ayant atteint une reconnaissance mondiale, notamment avec sa participation à la conférence IBM 2025.

Pour sa part, Abbas a salué ce partenariat comme « une initiative qui fera de la voix d’une région en transformation, la voix de chacun pour sa propre transformation », ajoutant ses remerciements au groupe SRMG — maison mère d’Arab News — ainsi qu’à sa direction pour leur soutien.

L’événement s’est tenu au Palais Culturel du Quartier Diplomatique de Riyad. Dans son discours, l’ambassadeur Bamakhrama, hôte de la soirée, a salué Arab News pour sa capacité à accompagner les tendances de transformation numérique et médiatique.

« Arab News a investi dans l’information multilingue — non seulement pour la relater, mais pour en faire un véritable outil diplomatique, créant ainsi une synergie unique entre journalisme et diplomatie publique. Dans notre monde numérique en perpétuelle mutation, médias et diplomatie sont devenus indissociables », a-t-il affirmé.

« Le journaliste avisé d’aujourd’hui comprend que la diplomatie n’est plus le domaine exclusif des ambassadeurs ; elle est devenue un outil quotidien permettant de construire un récit médiatique responsable et porteur de ponts entre les nations », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur Dya a également exprimé sa gratitude envers Amsa Hospitality, Teeb Made et le Palais Culturel pour leur soutien à la réussite de l’événement.

L’événement a réuni plusieurs ambassadeurs éminents en Arabie saoudite, ainsi que des figures influentes du paysage médiatique régional — notamment la princesse Lamia bent Majed Al Saoud, PDG de Rotana Media Group et secrétaire générale d’AlWaleed Philanthropies, Caroline Faraj (VP de CNN et rédactrice en chef de CNN Arabic), Saleh Al Dowais (COO de SRMG), entre autres. La soirée a été animée par Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, en tant que maîtresse de cérémonie.

La soirée a également été marquée par une performance spéciale de Sawsan Bahiti, première chanteuse d’opéra saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«La sécurité commune du Golfe est menacée», avertit le prince Turki Al-Faisal

Le prince Turki Al-Faisal s'exprime lors du gala d'Arab News. (Photo AN)
Le prince Turki Al-Faisal s'exprime lors du gala d'Arab News. (Photo AN)
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  • L'ancien chef des services de renseignement estime qu'il ne faut pas laisser le champ libre à l'État paria qu'est Israël
  • Le prince Turki a qualifié de "perfide" l'agression israélienne du 9 septembre, qui a visé des dirigeants du Hamas au Qatar alors qu'ils discutaient d'un accord de cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre israélienne contre Gaza

RIYAD: Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni, a averti dimanche que la sécurité des États du Golfe était menacée par un "État paria" à la suite de la récente attaque israélienne contre le Qatar.

Le prince Turki a qualifié de "perfide" l'agression israélienne du 9 septembre, qui a visé des dirigeants du Hamas au Qatar alors qu'ils discutaient d'un accord de cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre israélienne contre Gaza, et a appelé les États du Golfe à repenser leur approche de la sécurité en conséquence.

S'exprimant lors du dîner de gala organisé par le doyen des ambassadeurs à l'occasion du jubilé d'or d'Arab News au Palais de la culture, dans le quartier diplomatique de Riyad, le prince Turki a déclaré : "La région du Golfe est aujourd'hui le témoin d'un conflit entre le Qatar et l'Arab News : "La région du Golfe est aujourd'hui témoin d'une attaque agressive et perfide d'Israël contre la souveraineté du Qatar. Cette attaque rappelle à tous les pays du Golfe que leur sécurité commune est menacée par un État paria qui ne tient compte d'aucune loi ou règle régissant les relations internationales".

Il a ajouté : "Cette attaque nous ouvre les yeux et nous amène à nous interroger sur la crédibilité et la fiabilité des alliances lorsque les menaces proviennent d'Israël. Cela impose à nos États de repenser la nature des menaces et de reconstruire leurs politiques stratégiques afin de préserver leur sécurité par tous les moyens pour faire face à de telles menaces. Israël ne doit pas avoir les coudées franches".

Lors de son allocution, le prince Turki a évoqué la création d'Arab News, qu'il a contribué à fonder en 1975, et a félicité le personnel du journal à l'occasion de son 50e anniversaire.

Dans son discours, il a également abordé le processus de paix israélo-palestinien et le rôle de la communauté internationale, en particulier des États-Unis.

"Je crois qu'aucune région du monde n'a ressenti l'impact de l'incertitude internationale autant que la région du Moyen-Orient", a-t-il déclaré. "La question de savoir qui est à blâmer pour cette situation persistante reste ouverte. Toutefois, si les pays et les dirigeants de la région ont une part de responsabilité, c'est aux États-Unis qu'elle incombe le plus.

"Nous voyons les États-Unis passer du rôle d'intermédiaire honnête à celui d'allié fidèle d'Israël. Le double standard flagrant pratiqué par les États-Unis face à l'occupation israélienne de la Palestine et à sa récente guerre génocidaire contre Gaza et la Cisjordanie est clairement attesté non seulement par les Arabes, mais aussi par tous les peuples du monde.

"Pour que le président (Donald) Trump soit l'artisan de la paix qu'il souhaite être, il doit corriger les erreurs commises dans le passé par les États-Unis à l'égard de la paix et de la sécurité de ses amis et alliés."

Le prince Turki s'est félicité des récents progrès accomplis vers la réalisation d'une solution à deux États, la pression diplomatique exercée par l'Arabie saoudite et la France ayant abouti à une série de reconnaissances de l'État palestinien par les puissances occidentales lors de l'Assemblée générale de l'ONU de la semaine dernière. Il a également réagi aux accusations du gouvernement israélien et de ses partisans, qui considèrent cette reconnaissance comme une récompense pour le Hamas et ses attaques du 7 octobre.

"Parmi les nombreux arguments avancés par le Royaume, la France et tous les pays qui ont reconnu la Palestine en tant qu'État, il y a celui selon lequel il s'agit d'une récompense pour le Hamas. Il s'agit d'une affirmation trompeuse et malveillante visant à priver le peuple palestinien de son droit inaliénable à disposer de son propre État", a-t-il déclaré.

"C'est l'occupation coloniale israélienne de la Palestine, vieille de 80 ans, et le déni du droit à l'autodétermination du peuple palestinien qui récompensent le Hamas et d'autres groupes similaires. Sans l'occupation, il n'y aura pas de résistance".