Liban: deux morts dans des frappes israéliennes dans le sud

Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
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Publié le Mardi 07 octobre 2025

Liban: deux morts dans des frappes israéliennes dans le sud

  • La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement
  • Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre"

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées mardi dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre".

L’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté ces informations.

La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement.

Malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, qui avait mis fin à plus d’un an de conflit meurtrier, Israël continue de mener des frappes quasi quotidiennes au Liban, affirmant viser des membres du Hezbollah et l’accusant de tenter de reconstituer ses forces.

L’ONU a indiqué début octobre que 103 civils avaient été tués au Liban depuis l’entrée en vigueur de la trêve.

Affaibli par la guerre, qui a fait plus de 4.000 morts au Liban, le Hezbollah, longtemps force politique et militaire dominante, subit désormais de fortes pressions pour remettre ses armes à l’État.

Début septembre, l’armée libanaise a présenté un plan de désarmement du Hezbollah d’ici fin 2025, une initiative vivement critiquée par le mouvement, qui s’y oppose fermement.

 


Gaza: premières discussions «positives» en Egypte, nouvelle session mardi

Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
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  • "Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté
  • La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï

LE CAIRE: Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas.

"Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté.

La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.

 

 


Syrie: cessez-le-feu entre Kurdes et forces gouvernementales à Alep

Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
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  • La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu
  • Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich

DAMAS: Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG.

Les violences sont intervenues alors que les négociations piétinent entre les autorités islamistes et les Kurdes, importante minorité qui contrôle une large partie du nord-est de la Syrie, à propos de l'intégration de leurs institutions au sein de l'Etat.

Au moins un membre des forces de la Sécurité intérieure et un civil ont été tués lundi soir dans des bombardements attribués par les médias d'Etat aux forces kurdes présentes dans deux quartiers d'Alep, Cheikh Maqsoud et Achrafieh.

La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu.

Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich, bien que les FDS s'en soient officiellement retirées en avril dernier dans le cadre d'un accord de désengagement conclu avec le gouvernement.

Entrées bloquées 

Les FDS sont le bras armé de l'administration kurde qui contrôle des zones du nord et du nord-est syrien.

Selon l'agence de presse officielle Sana citant un responsable sécuritaire, "un membre des forces de la Sécurité intérieure a été tué et quatre autres ont été blessés dans une attaque des FDS contre des barrages de sécurité autour du quartier Cheikh Maqsoud, à Alep".

La même source a fait état d'un civil tué également dans un bombardement kurde, et de blessés, parmi lesquels des "femmes et des enfants".

"Nous avons eu peur et nous avons décidé ce matin de quitter notre maison à Cheikh Maqsoud", a affirmé à l'AFP Sinan Rajab Bacha, un habitant de 67 ans joint au téléphone.

"Nous avons vu un grand nombre de familles fuir Cheikh Maqsoud et Achrafieh", a-t-il ajouté, précisant que les entrées des deux quartiers étaient bloquées et seule la sortie est autorisée aux habitants.

Les FDS ont nié toute attaque contre les forces de sécurité du gouvernement, accusant au contraire des factions pro-Damas d'avoir imposé un siège aux quartiers kurdes et tenté d'y avancer "avec des chars".

Elles ont affirmé que des habitants avaient pris les armes "aux côtés des forces de sécurité intérieure" (Assayich) pour se défendre.

Les nouvelles autorités de Damas et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde dans les institutions nationales.

Mais d'importantes divergences entre les deux parties ont retardé jusqu'ici la mise en oeuvre de cet accord. La dernière rencontre à haut niveau entre les deux parties remonte au mois d'août dernier.


Cessez de faire payer les civils «de leur vie et de leur avenir» : Appel du chef de l'ONU à l'occasion de l'anniversaire du 7 octobre

 Le corps de Jamal Al-Najjar, âgé de 5 ans, est placé sur un socle de briques avant la prière funéraire. (AP/File)
Le corps de Jamal Al-Najjar, âgé de 5 ans, est placé sur un socle de briques avant la prière funéraire. (AP/File)
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  • Deux ans après l'attaque du Hamas contre Israël, Antonio Guterres appelle à la fin des hostilités à Gaza et à la libération inconditionnelle de tous les otages détenus dans le territoire
  • "Mettez fin aux souffrances de tous", a déclaré M. Guterres à propos de la situation à Gaza. "Il s'agit d'une catastrophe humanitaire d'une ampleur qui défie l'entendement

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à une cessation immédiate des hostilités à Gaza, en Israël et dans l'ensemble de la région, tout en exhortant les dirigeants à cesser de prendre des mesures qui conduisent les civils à "payer de leur vie et de leur avenir".

Marquant le deuxième anniversaire des attaques menées le 7 octobre par le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens contre Israël, il a également réitéré sa demande de libération inconditionnelle de tous les otages encore détenus dans le territoire.

"Mettez fin aux souffrances de tous", a déclaré M. Guterres à propos de la situation à Gaza. "Il s'agit d'une catastrophe humanitaire d'une ampleur qui défie l'entendement.

L'attaque terroriste à grande échelle menée par le Hamas il y a deux ans a fait plus de 1 250 morts parmi les Israéliens et les ressortissants étrangers. Plus de 250 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été enlevées et emmenées à Gaza.

L'assaut mené ensuite par l'armée israélienne sur le territoire a tué plus de 67 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et des centaines de milliers de personnes ont été blessées. Les Nations unies estiment que ces chiffres sont sous-estimés, car il est possible que des milliers de corps soient encore ensevelis sous les décombres des bâtiments détruits.

"L'horreur de ce jour sombre restera à jamais gravée dans notre mémoire à tous", a déclaré António Guterres à propos des événements du 7 octobre.

"Deux ans plus tard, les otages sont toujours détenus dans des conditions déplorables. J'ai rencontré des familles d'otages et des survivants qui m'ont fait part de leur insoutenable douleur".

Il a exhorté toutes les parties concernées à "libérer les otages, sans condition et immédiatement", et à prendre des mesures pour parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent et à un processus politique crédible qui permette d'éviter de nouvelles effusions de sang.

La récente proposition de paix du président américain Donald Trump représente "une opportunité qui doit être saisie pour mettre fin à ce conflit tragique", a déclaré M. Guterres.

Il a également souligné que la règle du droit international doit toujours être respectée et a réaffirmé l'engagement de l'ONU à soutenir les efforts de paix.

"Après deux années de traumatisme, nous devons choisir l'espoir. Maintenant", a-t-il ajouté.

La mémoire des victimes du conflit doit être honorée non seulement par des commémorations, mais aussi par des actions qui conduisent à une "paix juste et durable dans laquelle les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région vivent côte à côte dans la sécurité, la dignité et le respect mutuel".