Aveuglé par l’uranium, Téhéran ne voit pas son peuple fauché par la Covid

Un navire de guerre de la marine iranienne est aperçu lors d'un exercice de tir de missiles à courte portée effectué par la marine iranienne dans le golfe d'Oman le 13 janvier 2021. (Photo de l'armée iranienne via AP)
Un navire de guerre de la marine iranienne est aperçu lors d'un exercice de tir de missiles à courte portée effectué par la marine iranienne dans le golfe d'Oman le 13 janvier 2021. (Photo de l'armée iranienne via AP)
Des troupes descendent d'un hélicoptère sur le navire logistique Makran lors d'un exercice de tir de missiles à courte portée de la marine iranienne dans le golfe d'Oman, le 13 janvier 2021. (Armée iranienne via AP)
Des troupes descendent d'un hélicoptère sur le navire logistique Makran lors d'un exercice de tir de missiles à courte portée de la marine iranienne dans le golfe d'Oman, le 13 janvier 2021. (Armée iranienne via AP)
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Publié le Jeudi 14 janvier 2021

Aveuglé par l’uranium, Téhéran ne voit pas son peuple fauché par la Covid

  • Le bilan des décès dus au coronavirus en Iran a dépassé les 201 000, un chiffre stupéfiant en ce sens où il classe l'Iran se classe au premier rang en termes de décès par habitant»
  • Safavi réclame une position internationale ferme contre Téhéran en partenariat avec les puissances mondiales, car selon lui, «aucune concession politique et économique accordée à ce régime ne peut changer son comportement agressif»

CHICAGO: Les décès dus à la Covid-19 en Iran ont dépassé les 201 000, a affirmé mercredi le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un groupe d'opposition à Paris. Si leurs estimations sont exactes, le pays aurait le taux de mortalité par habitant le plus élevé au monde.

Le chiffre multiplie quasiment par quatre le décompte officiel du gouvernement iranien. Les autorités sanitaires ont déjà averti que le total réel est sans doute probablement bien plus élevé que ne l’indiquent les chiffres officiels.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, voit dans la flambée du nombre de morts une vraie catastrophe, et le résultat direct de la réaction du régime iranien aux sanctions américaines et aux appels internationaux qui le somment d’abandonner son programme de recherche nucléaire. La situation va certainement empirer selon elle, avec l’interdiction la semaine dernière des vaccins contre la Covid-19 produits aux États-Unis et au Royaume-Uni, jugés «peu fiables» par le guide suprême Ali Khamenei.

«Khamenei et les Gardiens de la révolution islamique envoient le peuple iranien dans les champs de la mort du coronavirus. En interdisant en plus l'importation des vaccins, ils créent un situation encore plus désastreuse», a révélé Radjavi.

Ali Safavi, membre de la Commission des affaires étrangères du CNRI, explique que le régime profite de la transition présidentielle aux États-Unis et l’apathie européenne pour refuser au peuple l’accès aux vaccins. C’est une manière de bien le maîtriser et de le punir.

«Cela met inévitablement le peuple iranien face à un risque énorme, et constitue un crime contre l'humanité», a-t-il souligné. «Khamenei veut clairement utiliser la crise du coronavirus pour empêcher un soulèvement similaire à celui de 2009. Sinon, pourquoi empêcherait-il l'importation des vaccins? Il n’avait aucun scrupule à acheter des armes et des marchandises aux États-Unis et à l’Europe ces dernières années, quand ces achats servaient ses objectifs».

Safavi rappelle que le régime iranien a dépensé plus de 25 milliards de dollars en achat d’avions Airbus et Boeing de l’Europe et des États-Unis dans le cadre du Plan d'action global conjoint (PAGC) de 2015, communément appelé l'accord nucléaire iranien. Mais il refuse à présent d'acheter les vaccins de la Covid-19 fabriqués par les sociétés de biotechnologie Moderna et Pfizer.

«Le bilan des décès dus au coronavirus en Iran a dépassé les 201 000, un chiffre stupéfiant qui classe l'Iran se classe au premier rang en termes de décès par habitant», a-t-il dévoilé. «Parallèlement, le régime a refusé de fournir une aide financière significative aux millions d'Iraniens qui ont perdu leur emploi ou qui ne peuvent pas aller travailler à cause de la pandémie. C'est un crime contre l'humanité et je crois fermement qu'il est grand temps que la communauté internationale s'implique et prenne des mesures concrètes», poursuit Safavi.

Les mollahs au pouvoir en Iran exploitent ainsi le changement du pouvoir à Washington afin de poursuivre leurs ambitions de développer une arme nucléaire, a évoqué Safavi.

«Anticipant l'arrivée de l'administration Biden le 20 janvier, ils ont augmenté la mise, et affirment désormais enrichir l'uranium jusqu'à une pureté de 20%, une violation flagrante des termes de l'accord nucléaire iranien», a-t-il ajouté. «Toutes les provocations du régime iranien sont par conséquent du chantage nucléaire simple, une tentative de forcer les Européens et les Américains à revenir au sein du PAGC, une fois que la nouvelle administration Biden entre en fonction la semaine prochaine».

L'administration Trump s'est retirée de l'accord nucléaire en 2018 et elle a imposé des sanctions sévères contre Téhéran. Le président élu Joe Biden a, de son côté, indique son désir de réintégrer l’entente.

Safavi affirme que le régime iranien continue sans relâche le développement du programme de recherche nucléaire et de l’industrie militaire. «Les pays européens et les États-Unis devraient imposer des limites et signifier à l'Iran qu’il n'a pas le droit d'enrichir de l'uranium», a-t-il ajouté.

Il appelle de plus les États-Unis et l'UE à s’unir pour exiger de Téhéran un accès illimité aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui visitent les sites militaires, la suspension de toutes les activités de recherche nucléaire, ainsi que la fin au programme de développement des missiles nucléaires. Le régime devrait aussi s’engager à abandonner la politique de déstabilisation qu’il pratique à l’intérieur des autres pays de la région.

Safavi appelle aussi à mettre un terme à la répression et à la violence continues perpétrées par les mollahs contre leur propre peuple, ainsi qu’aux exécutions répétées de leurs opposants.

«Le régime iranien utilise les exécutions pour maintenir une atmosphère de terreur et de répression à l'intérieur du pays», a indiqué Safavi. «Nous croyons de plus que l'UE et les États-Unis devraient se pencher sur l'un des crimes les plus odieux commis par ce régime, à savoir le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988».

Safavi réclame une position internationale ferme contre Téhéran en partenariat avec les puissances mondiales, car selon lui, «aucune concession politique et économique accordée à ce régime ne peut changer son comportement agressif».

Safavi estime que l'Organisation mondiale de la santé doit «internationaliser cette question et tenir le régime iranien pour responsable» pour son refus d’accorder à sa population l'accès aux vaccins contre la Covid-19.

«Tant que vous restez silencieux, tant que vous ne prenez aucune mesure, cela ne fera qu’inciter les mollahs à poursuivre leur politique. Et bien sûr, les premières victimes de cette politique néfaste sont le peuple iranien, qui souffre chaque jour. De plus en plus d'Iraniens meurent en silence», se désole Safavi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com