Le Premier ministre israélien « sème la discorde entre les Arabes d'Israël »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou en visite dans un centre de vaccination contre le coronavirus dans la ville arabe de Nazareth, Israël, mercredi 13 janvier 2021. (AP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou en visite dans un centre de vaccination contre le coronavirus dans la ville arabe de Nazareth, Israël, mercredi 13 janvier 2021. (AP)
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Publié le Jeudi 14 janvier 2021

Le Premier ministre israélien « sème la discorde entre les Arabes d'Israël »

  • À la suite de la visite de Netanyahou, qui a déclenché une vague de protestations dans la ville, 10 personnes ont été arrêtées par la police
  • Certains prétendent que le leader israélien a profité de la « bienveillance » des Arabes à la suite de sa visite inattendue à Nazareth, la plus grande ville arabe d'Israël

AMMAN : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est accusé de solliciter effrontément les voix des Arabes pour assurer sa survie politique.

Certains prétendent que le leader israélien a profité de la « bienveillance » des Arabes à la suite de sa visite inattendue à Nazareth, la plus grande ville arabe d'Israël, mercredi dernier.

Lors de cette visite, M. Netanyahou a salué le maire de Nazareth, Ali Salam, et a promis de le placer sur la liste du Likoud pour les élections à la Knesset prévues à la fin du mois de mars.

Le dirigeant israélien s'est également engagé à augmenter les dépenses budgétaires et à renforcer les lois qui luttent contre la violence criminelle, qui suscite une inquiétude croissante parmi les Palestiniens d'Israël.

À la suite de la visite de M. Netanyahou, qui a déclenché une vague de protestations dans la ville, 10 personnes ont été arrêtées par la police.

Wadie Abou Nassar, directeur du Centre international de consultations situé à Haïfa, explique à Arab News que le dirigeant israélien est »un magicien et le dernier prix qu'il a remporté est celui de la communauté arabe ».

Il précise que « pour la première fois depuis des années, Nétanyahou a besoin de chaque vote, y compris ceux des Arabes, compte tenu des défis que lui posent ses adversaires. Mais c'est un magicien en politique et on ne peut jamais l'exclure de la course ».

Le chef de file de la Liste arabe commune, Ayman Odeh, affirme que le Premier ministre israélien pense que la communauté arabe a «la mémoire courte».

« Pour défendre les intérêts de la communauté arabe, le seul moyen est de faire entendre la voix unifiée des citoyens arabes et de leurs partenaires juifs qui défendent avec honneur et dignité la paix, l'égalité, la démocratie et la justice sociale ».

Dans un tweet, M. Odeh accuse également le Premier ministre de tenter de semer la discorde entre les Israéliens arabes.

Il a également évoqué les affrontements entre la police et les manifestants : « Il vaut mieux que tu restes chez toi si telle est ta façon de faire la réconciliation ».

Au cours de cette visite, M. Nétanyahou a rappelé ses propos de 2015, lorsqu'il s'est prétendument opposé à ce que les Arabes votent en Israël en disant qu'ils « arrivaient par vagues pour voter ».

« Mes propos ont été mal interprétés », a-t-il dit. « Je ne me suis pas opposé à ce que les Arabes votent. J'ai simplement dit qu'ils votaient en masse pour la Liste commune ».

M. Netanyahou a également souligné que les Juifs et les Arabes « dansent dans les rues de Dubaï, pourquoi ne travailleraient-ils pas côte à côte en Israël » ?

Le Premier ministre israélien a fustigé la Liste commune pour son opposition aux traités de normalisation entre Israël et quatre pays arabes.

Botrus Mansour, un avocat basé à Nazareth, déclare à Arab News que le Premier ministre israélien exploite la bienveillance des Arabes.

« Il se sert des accords qu'il a conclus avec les pays arabes, et essaie de profiter de la déception des Arabes à l’égard de Benny Gantz et de la gauche sioniste, pour se présenter comme une alternative valable. La Liste commune a été morcelée et Nétanyahou en profite pour faire des percées ».

Au cours des dernières élections, la Liste commune a remporté 15 sièges. On prévoit cependant qu'elle en obtiendra 10 autres sièges lors du prochain scrutin.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.