Pour le PDG du RDIF, le vaccin russe est «le meilleur» et la pandémie prendra fin en mai

Le PDG du Fonds d’investissement direct russe (RDIF), Kirill Dmitriev, parlait de la pandémie de Covid-19 et du vaccin russe Spoutnik V sur Frankly Speaking. (Capture d'écran, Arab News).
Le PDG du Fonds d’investissement direct russe (RDIF), Kirill Dmitriev, parlait de la pandémie de Covid-19 et du vaccin russe Spoutnik V sur Frankly Speaking. (Capture d'écran, Arab News).
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Publié le Mardi 19 janvier 2021

Pour le PDG du RDIF, le vaccin russe est «le meilleur» et la pandémie prendra fin en mai

  • Le PDG du fonds souverain russe félicite l’Arabie saoudite pour sa gestion de la pandémie et sa présidence du G20
  • Sur le talk-show d’Arab News, Frankly Speaking, il indique que Moscou aimerait investir dans le projet The Line à Neom

DUBAI: Le ton du PDG du Fonds d’investissement direct russe (RDIF), Kirill Dmitriev est sans appel : «Notre vaccin est incontestablement le meilleur au monde», a-t-il affirmé à Arab News.

Le vaccin Spoutnik V, développé pour lutter contre la Covid-19, fait l’objet de beaucoup de scepticisme dans les médias occidentaux et certains milieux médicaux, mais Dmitriev est imperturbable.

Selon lui, ce scepticisme, fruit d’une campagne de «désinformation délibérée», trouve son origine dans la jalousie des sociétés pharmaceutiques occidentale à laquelle s’ajoute un peu de rivalité géopolitique. Rien de scientifique, et aucun lien avec les résultats du Spoutnik V jusqu’à présent.

«Si l’on considère des paramètres clés tels que l’innocuité, l’efficacité, la logistique, la longueur de la piqûre, l’absence d’allergies et d’autres effets secondaires, Spoutnik V est le numéro un, le meilleur vaccin au monde», a déclaré Dmitriev.

Le grand patron de la société, une figure familière pour les dirigeants saoudiens grâce aux investissements et activités financières du RDIF, s’est exprimé lors de l’émission télévisée Frankly Speaking. L’émission reçoit des décideurs politiques et sonde leurs opinions au sujet des enjeux les plus impérieux dans le monde aujourd’hui.

Dmitriev affirme que Spoutnik V est en voie de conquérir le monde avec ses avantages. Le vaccin utilise un vecteur adénovirus humain, ce qui diffère du processus occidental.

L’Argentine, qui a autorisé le vaccin russe, a reçu ses premières doses et le Paraguay a annoncé son intention de suivre la cadeance. Mais le plus clair de la distribution se fait en Russie. En effet, des doses du vaccin Spoutnik V ont été administrées à 1,5 millions de personnes, dont le correspondant du New York Times à Moscou, qui était d’ailleurs particulièrement cinglant dans ses critiques du Spoutnik à son lancement l’été dernier, a mentionné Dmitriev fièrement.

Andrew Kramer, initialement très critique envers la science derrière le Spoutnik V et le développement du premier vaccin anti-Covid par le gouvernement russe, a enfin admis que ce vaccin est «un véritable exploit pour les scientifiques russes qui bâtissent sur une longue expérience dans le développement de vaccins» —un sacré changement d’avis pour le correspondant d’un journal qui n’est pas connu pour être charitable envers la Russie.

Dmitriev a également détecté un changement de ton parmi les pays européens qui sont désormais plus disposés à adopter le Spoutnik V puisqu’ils n’arrivent pas à se procurer assez de doses des autres vaccins. Les dirigeants russes et allemands, ainsi que la France et d’autres pays européens, ont tenu des pourparlers autour de la coopération sur la production des vaccins.

La Russie cherche à obtenir l’approbation des autorités européennes et travaille aussi en collaboration avec la société pharmaceutique britannique AstraZeneca sur un produit qui combine différentes techniques de vaccination. «Il ne fait aucun doute que les sceptiques sont à court d’arguments. Nous avons l’un des meilleurs vaccins et il est accepté par de plus en plus de pays chaque jour», a-t-il lancé.

Dmitriev s’attend à ce que le pire de la pandémie passe d’ici mai dans les pays qui procèdent à une «vaccination très massive et très rapide».

Bien que financier et expert en investissement de formation, Dmitriev est devenu, au cours de l’année dernière, un expert des questions médicales et de santé publique. Son opinion sur la réaction saoudienne à la pandémie est donc pertinente.

«Je pense que l’Arabie saoudite l’a très bien gérée», a-t-il affirmé. Si on prend en considération le nombre total de cas et les actions du gouvernement saoudien, du roi Salman et du prince héritier Mohammed ben Salman, on remarque que la réponse est très forte, très agressive, et qu’elle a permis à l’Arabie saoudite de contenir le virus probablement beaucoup mieux que de nombreux pays.

«Je pense que cela témoignage de votre système très efficace et très ciblé, axé sur le dépistage et axé sur le traitement des gens de manière précoce».

Dmitriev a également félicité le Royaume pour sa gestion et sa présidence du Sommet du G20 en 2020. En effet, ce Sommet a abordé des questions cruciales relatives au développement des vaccins, à l’investissement médical et à la réponse financière à la récession provoquée par la pandémie.

«C’est un message très important dans notre lutte contre cette pandémie. Nous ne pourrons la vaincre que si nous travaillons ensemble — la Russie et l’Arabie saoudite, l’Arabie saoudite et d’autres dirigeants du G20, et d’autres pays. Ce n’est que si nous collaborons que nous mettrons fin à la pandémie», a-t-il souligné.

La relation entre l’Arabie saoudite et la Russie est de plus en plus étroite. La relation amicale a débuté lorsque le roi Salmane a visité Moscou en 2017, une première pour un monarque saoudien au pouvoir, ainsi qu’avec les échanges entre le prince héritier Mohammed ben Salman et le président russe Vladimir Poutine.

Le RDIF et Dmitriev sont au cœur de ce partenariat en développement, qui s’est manifesté par une série d’accords commerciaux, ainsi que par l’alliance en cours dans le secteur crucial du pétrole via l’OPEP+, alliance forgée par le Royaume et la Russie et qui a géré avec succès les marchés mondiaux de l’énergie lors des moments sombres.

La base de cette relation? «Je pense que l’essence est la confiance, et nous avons vraiment renforcé cette confiance en travaillant ensemble sur un large éventail de questions. Nous avons commencé à travailler sur les questions liées à l’énergie, à l’investissement, à la santé, et à travers ce travail, nous avons établi un partenariat solide qui a mené vers des résultats positifs importants pour les Saoudiens, les Russes et le monde», a répondu Dmitriev.

«Nous avons aussi financé conjointement de nombreux projets d’infrastructure qui contribuent vraiment à créer des emplois en Russie et en Arabie saoudite. Je pense que cette coopération constitue un exemple pour les autres pays qui doivent mettre de côté leurs différences et certains de leurs malentendus politiques afin de se focaliser sur des projets communs, sur l’économie et sur une meilleure compréhension et une meilleure relation politique», a-t-il ajouté.

Dmitriev a reçu l’une des plus hautes distinctions du Royaume, l’Ordre du roi Abdelaziz, pour son rôle dans l’accord saoudien-russe, et il a eu l’occasion d’étudier le style de leadership des décideurs politiques du Royaume, et en particulier celui du prince héritier Mohammed ben Salman.

La relation entre l'Arabie saoudite et la Russie est devenue de plus en plus étroite depuis 2017, avec le RDIF et Dmitriev au cœur de ce partenariat en développement. (TASS / Getty Images)
La relation entre l'Arabie saoudite et la Russie est devenue de plus en plus étroite depuis 2017, avec le RDIF et Dmitriev au cœur de ce partenariat en développement (TASS / Getty Images)

«Je suis toujours impressionné par sa très grande et très significative vision positive pour le peuple saoudien et pour le monde, et par sa capacité à mettre en œuvre cette vision dans les actions concrètes très spécifiques qui transforment l’Arabie saoudite», a-t-il mentionné.

La Russie, qui investit dans le système de transport Hyperloop dans lequel le Royaume est également partenaire, étudiera de près le mégaprojet The Line annoncé récemment. Elle envisage également d’autres aspects des 6 billions de dollars d’opportunités d’investissement qui devraient être ouverts aux investissements extérieurs dans le cadre de la stratégie de diversification de la Vision 2030.

«Cette technologie d’infrastructure sera vraiment une solution pour le monde et pour les besoins de transport de l’avenir. Nous croyons vraiment en cette technologie et nous pensons que l’écosystème qui sera créé à la suite de ce projet présente un intérêt certain pour la Russie», a déclaré Dmitriev.

L’OPEP+ demeurera au cœur du partenariat économique entre l’Arabie saoudite et la Russie, malgré le récent désaccord sur la politique d’approvisionnement en pétrole qui a été résolu par la décision unilatérale de l’Arabie saoudite de réduire l’approvisionnement mondial d’un million de barils supplémentaires par jour, a-t-il poursuivi.

«Nous sommes tous deux intéressés par des marchés pétroliers stables. Nous sommes donc complètement alignés. Cette réduction surprise de la part de l’Arabie saoudite est une contribution très importante car elle a réellement conduit à plus de stabilité et de prévisibilité sur les marchés pétroliers», a-t-il expliqué.

Dmitriev, qui a joué un rôle personnel dans les délibérations de l’OPEP+ en raison de ses liens étroits avec l’Arabie saoudite, a assuré que le prix du pétrole resterait «plus ou moins stable» à la suite des fortes hausses récentes. Même les meilleurs des alliés peuvent parfois être en désaccord sur des questions de politique. L’amitié de la Russie avec l’Iran a été mise en lumière récemment lorsque la Russie a considéré les allégations américaines de collusion entre Téhéran et Al-Qaïda comme «absolument infondées et déraisonnables».

«La position de la Russie est que nous travaillons avec tous les pays. Nous tentons de trouver des compromis avec les États-Unis, avec l’Europe et avec d’autres pays, et je pense qu’avec l’Iran, il est très important de s’engager et de discuter de nombreuses questions différentes», a indiqué Dmitriev.

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Twitter : @frankkanedubai

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Mahmoud Abbas salue le soutien de l'Arabie saoudite après la reconnaissance par Paris du statut d'État palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État
  • Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire

RIYADH : Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État.

Le président français Emmanuel Macron a fait cette annonce jeudi.

"Cette solution est la seule voie qui puisse répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. Elle doit maintenant être concrétisée le plus rapidement possible", a déclaré M. Macron dans une lettre adressée à M. Abbas.

"La perspective d'une solution négociée au conflit du Proche-Orient semble de plus en plus lointaine. Je ne peux m'y résigner", a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire pour soutenir une solution à deux États dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

Le Royaume soutient depuis longtemps la création d'un État palestinien et a condamné à plusieurs reprises le traitement réservé par Israël aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Plus de 140 pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État. M. Macron a déclaré que la France déclarerait officiellement cette reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Echec des pourparlers pour Gaza: le Hamas accuse le médiateur américain de revirement

Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages". (AFP)
Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages". (AFP)
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  • Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu sont dans l'impasse, plus de deux semaines après avoir commencé
  • L'émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l'échec de ces pourparlers menés à Doha sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, et annoncé le rappel pour consultation de l'équipe américaine, mettant en cause la bonne foi du Hamas

GAZA: Un responsable du Hamas a accusé vendredi l'émissaire américain Steve Witkoff de revirement après que ce dernier a acté l'échec des négociations indirectes entre le mouvement islamiste et Israël pour une trêve à Gaza.

"Les déclarations négatives de l'émissaire américain Witkoff vont complètement à l'encontre du contexte dans lequel s'est déroulé le dernier cycle de négociations – et il le sait parfaitement", a déclaré Bassem Naïm, important membre du bureau politique du Hamas, lors d'un entretien avec l'AFP.

"Elles s'inscrivent dans une logique de soutien à la position israélienne", a-t-il ajouté.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu sont dans l'impasse, plus de deux semaines après avoir commencé.

L'émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l'échec de ces pourparlers menés à Doha sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, et annoncé le rappel pour consultation de l'équipe américaine, mettant en cause la bonne foi du Hamas.

M. Naïm a accusé M. Witkoff d'avoir changé d'avis en expliquant que l'émissaire américain avait estimé "il y a seulement quelques jours" que les échanges étaient positifs.

"Les médiateurs ont accueilli très positivement la réponse du Hamas, qu'ils ont considérée comme constructive et susceptible de mener à un accord, d'autant qu'elle se rapproche largement de la proposition soumise par les médiateurs aux deux parties", a affirmé M. Naïm.

Les dernières discussions devaient porter selon lui sur les détails du retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza.

Il a même déclaré qu'un "accord de principe" avait été trouvé pour "une formule" d'échange entre personnes prises en otages en Israël le 7 octobre 2023, et prisonniers palestiniens détenus par Israël.

M. Naïm a appelé l'émissaire américain à "faire pression" sur le gouvernement israélien qui n'a pas l'intention de parvenir à un accord de trêve, selon lui.

Le Premier ministre israélien a estimé plus tard jeudi que M. Witkoff avait "vu juste" dans ses déclarations sur les négociations et que "le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages".

 


Gaza: la malnutrition touche un quart des jeunes enfants examinés par MSF la semaine dernière

Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour".  Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines. (AFP)
Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour". Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines. (AFP)
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  • "L'utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Gaza a atteint des niveaux sans précédent, les patients et les professionnels de santé souffrant eux-mêmes de la faim", alerte MSF
  • Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour"

GENEVE: Un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes examinés la semaine dernière dans les installations de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza souffrent de malnutrition, a dénoncé l'ONG vendredi.

"L'utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Gaza a atteint des niveaux sans précédent, les patients et les professionnels de santé souffrant eux-mêmes de la faim", alerte MSF dans un communiqué.

Caroline Willemen, coordinatrice de projet à la clinique MSF dans la ville de Gaza, explique qu'ils enregistrent "désormais 25 nouveaux patients souffrant de malnutrition chaque jour".

Dans cette clinique, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a quadruplé depuis le 18 mai et le taux de malnutrition sévère chez les enfants de moins de cinq ans a triplé au cours des deux dernières semaines.

"Il s'agit d'une famine délibérée, provoquée par les autorités israéliennes dans le cadre de la campagne génocidaire en cours. Affamer, tuer et blesser des personnes qui cherchent désespérément de l'aide est inacceptable", dénonce MSF.

Israël, dont l'offensive a débuté au lendemain de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire dramatique de Gaza. Il a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé début mars à l'enclave palestinienne, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Israël accuse de son côté le mouvement islamiste Hamas d'exploiter la souffrance des civils, notamment en volant la nourriture distribuée pour la revendre à des prix exorbitants ou en tirant sur les personnes qui attendent l'aide.

"Crimes de guerre" 

Pendant ce temps, alerte MSF, "les attaques se poursuivent sur les sites de distribution alimentaire, où le mécanisme de distribution sponsorisé par les autorités israéliennes à travers la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), tue de façon répétée les personnes qui cherchent désespérément à obtenir de l'aide".

L'ONU a accusé mardi l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l'aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de cette fondation, soutenue aussi par les Etats-Unis.

"Ces distributions alimentaires ne sont pas de l'aide humanitaire, ce sont des crimes de guerre commis au grand jour et sous couvert de compassion. Ceux qui se rendent aux distributions alimentaires de la GHF savent qu'ils ont autant de chances de recevoir un sac de farine que de repartir avec une balle dans la tête", déclare le Dr Mohammed Abu Mughaisib, coordinateur médical adjoint de MSF à Gaza.

En plus des personnes blessées sur les sites de distribution de la GHF, les équipes de MSF ont soigné des dizaines de personnes blessées par l'armée israélienne alors qu'elles attendaient le passage de camions transportant de la farine.

Le 20 juillet, les équipes médicales de MSF et du ministère de la Santé de la clinique Sheikh Radwan dans le nord de Gaza ont soigné 122 personnes blessées par balle alors qu'elles attendaient une distribution de farine, et 46 personnes étaient déjà mortes à leur arrivée.

Le 3 juillet, un employé de MSF a été tué dans un incident similaire à Khan Younès.