L'Arabie saoudite compte générer 50% d’électricité propre d'ici 2030

Un homme saoudien contemple la centrale solaire à Ouyayna, au nord de Riyad, en Arabie saoudite (Photo, Reuters).
Un homme saoudien contemple la centrale solaire à Ouyayna, au nord de Riyad, en Arabie saoudite (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Mercredi 20 janvier 2021

L'Arabie saoudite compte générer 50% d’électricité propre d'ici 2030

  • «Le ministère saoudien de l'Énergie a approuvé des politiques qui stimulent la participation du secteur privé dans le domaine et catalysent une structure réglementaire»
  • Ces engagements incluent un projet de production d'hydrogène vert dans le développement de la ville intelligente NEOM

RIYAD: Le Royaume s’est fixé pour objectif de générer 50% des besoins électriques du pays à partir de sources d’énergie renouvelables d’ici 2030. L’autre moitié proviendrait du gaz.

Cet objectif a été révélé mardi lors de la 11e session de l'assemblée générale de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, dans un discours de Khalid Al-Sultan, président de la ville du Roi Abdullah pour les énergies atomiques et renouvelables. Il dirige la délégation du Royaume à l’événement virtuel, qui a débuté ce lundi et qui se poursuit jusqu’à jeudi prochain.

La délégation saoudienne s’est réjouie des efforts déployés par l'Agence pour promouvoir les énergies vertes dans la région et à l’échelle mondiale.

Al-Sultan rappelle que le Royaume construit de manière méthodologique un secteur des énergies renouvelables qui soit durable. Les domaines desservis comptent les industries, les services, le rapatriement des technologies, ou encore le développement des ressources humaines.

Le patron de la cité ajoute que «le ministère saoudien de l'Énergie a approuvé des politiques qui stimulent la participation du secteur privé dans le domaine et catalysent une structure réglementaire. Le but est d'atteindre les objectifs du programme national conformément à la Vision 2030 du Royaume, sous la supervision continue du ministre de l'énergie», a-t-il ajouté.

Le ministère travaille d’arrache-pied pour transformer le secteur de l’énergie en une infrastructure qui exploite les capacités du Royaume dans les domaines de la recherche, l’énergie, la collecte de données, la réglementation et du développement ainsi que des énergies renouvelables, en coopération avec toutes les entités concernées du secteur.

Al-Sultan a applaudi l'Espagne pour sa présidence exceptionnelle de l'assemblée, avec les vice-présidents de l’Albanie, le Costa Rica, le Ghana et l’Inde, et il a souhaité la bienvenue aux pays qui ont récemment rejoint l'agence.

En Bref

Le Royaume construit de manière méthodologique un secteur des énergies renouvelables qui soit durable. Les domaines desservis comptent les industries, les services, le rapatriement des technologies, ou encore le développement des ressources humaines.

Al-Sultan a par ailleurs souligné le rôle capital des nations qui s’unissent face aux défis mondiaux exceptionnels créés par la pandémie de la Covid-19. Mues par un esprit de solidarité et de coopération, elles surmontent les obstacles pour atteindre un avenir prospère pour tous.

Dans ce même contexte, le Royaume a lancé plusieurs projets et initiatives, a confié Al-Sultan. Ces engagements incluent un projet de production d'hydrogène vert dans le développement de la ville intelligente NEOM, et des projets d’Aramco et de sa filiale SABIC pour capturer et stocker le carbone et l'utiliser dans la fabrication ainsi que l'utilisation de produits tels que l'ammoniac bleu, tel qu’approuvé par les leaders du G20.

Al-Sultan a ajouté que ces projets représentent une approche globale, intégrée et réaliste de la gestion des émissions de gaz dans le but de prévenir le réchauffement climatique.

«Le Royaume a également lancé d’innombrables d'autres projets et initiatives visant à rendre possible de nouvelles technologies dans le domaine des énergies renouvelables, à accroître le contenu local dans les chaînes industrielles et de services, à localiser le savoir-faire saoudien et à y investir commercialement ainsi qu’à qualifier le capital humain nécessaire à cette démarche», a expliqué Al-Sultan.

Mohammad Alasheikh, professeur agrégé au département d'énergie nucléaire de l'Université Roi Saud, a déclaré à Arab News qu'une plus grande utilisation des énergies renouvelables est un objectif ultime pour de nombreux pays car elles sont relativement peu coûteuses et peuvent réduire les niveaux d'émissions du carbone polluant.

«Notre pays possède toutes les capacités et tout le potentiel. A titre d’exemple, Riyad a des niveaux élevés de luminosité, utiles dans la production d'énergie solaire. Néanmoins, les solutions alternatives doivent être étudiées de manière approfondie et minutieuse, car la politique du bouquet énergétique nécessite des choix judicieux afin d’éviter les dangers.

«Un des aspects négatifs de l'énergie solaire est la pollution chimique sévère, qui a un impact néfaste sur les centrales énergétiques. Les principaux aspects négatifs de l’énergie nucléaire sont la présence de déchets radioactifs ainsi que l’énorme investissement en capital et en ressources».

Alasheikh insiste que les institutions universitaires et scientifiques du Royaume pourraient travailler ensemble et développer des politiques d'énergies renouvelables bénéfiques pour la nation. Il ajoute que le ministère de l'Énergie doit travailler en étroite collaboration avec les universités saoudiennes qui bâtissent le potentiel national du le secteur, et qui pourrait gérer et maintenir les entreprises nationales.

Les facultés d'ingénierie de l'Université du Roi Abdelaziz et de l'Université du Roi Saud «ont joué un rôle crucial dans la compétence et le savoir-faire des ingénieurs en énergie nucléaire saoudiens», a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sixième nuit de confrontation entre Israël et l'Iran, Trump appelle à la reddition « inconditionnelle » de Téhéran

Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire. (AFP)
Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "plus de 50 avions" avaient frappé dans la nuit "une installation de production de centrifugeuses à Téhéran" ainsi que "plusieurs sites de fabrication d'armes (...) "
  • L'agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale

TEHERAN: Israël a frappé l'Iran pour la sixième nuit consécutive mercredi, quelques heures après l'appel de Donald Trump à une "capitulation sans conditions" de Téhéran.

Le dirigeant iranien Ali Khamenei a promis dans la nuit de mardi à mercredi sur X une "réponse forte au régime terroriste sioniste", soulignant que celle-ci serait "sans pitié".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "plus de 50 avions" avaient frappé dans la nuit "une installation de production de centrifugeuses à Téhéran" ainsi que "plusieurs sites de fabrication d'armes (...) notamment des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol".

L'agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale.

Pour sa part, l'Iran a annoncé mardi soir des attaques "punitives" imminentes contre Israël, appelant les habitants des grandes villes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer.

Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire.

L'armée israélienne a aussi annoncé avoir intercepté deux drones dans la région de la mer Morte, tôt mercredi.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire Fattah-1, d'après la télévision d'Etat.

Mardi, le président américain Donald Trump a assuré que son pays pouvait aisément tuer le guide suprême iranien, au moment où les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis au conflit, ouvert vendredi par Israël avec l'objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

"Capitulation sans conditions" 

M. Trump, qui avait relancé en avril des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire avant de hausser le ton, a réuni mardi son conseil de sécurité.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, "savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+" iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mais ne comptent pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, se prévalant du contrôle total de l'espace aérien iranien.

"CAPITULATION SANS CONDITIONS", a-t-il aussi lancé, dans un message télégraphique

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré que tuer l'ayatollah Khamenei mettrait "fin au conflit", et appelé les Iraniens à se soulever, quand le président français, Emmanuel Macron, a jugé qu'un "changement de régime" en Iran serait synonyme de "chaos".

Après le lancement de l'attaque israélienne, vendredi, les Etats-Unis ont dit renforcer leur "dispositif défensif" au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz.

Ils ont annoncé mardi la fermeture de leur ambassade de Jérusalem pour des raisons de sécurité jusqu'à vendredi, et demandé à tous les employés du gouvernement américain et leurs familles de se mettre à l'abri.

Les Etats-Unis ont aussi dit mettre en place une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient.

Autre commandant iranien tué 

L'Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l'attaque israélienne d'une ampleur sans précédent lancée vendredi.

Israël et les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.

Si Donald Trump choisissait d'engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix .

Depuis vendredi, l'aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Mardi, l'armée a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.

Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés dans des zones urbaines: 224 en Iran, selon le dernier bilan officiel de dimanche, et 24 jusqu'à présent en Israël, selon le gouvernement.

Mardi, de longues files d'attente s'étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.

"Je voulais quitter la ville, mais j'ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner", confie à l'AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l'ouest de Téhéran.

Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l'une des principales d'Iran, selon l'agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d'une perturbation généralisée d'internet, sans en préciser l'origine.

 

 


L'Institut Prince Saoud Al-Faisal pour les études diplomatiques met en lumière le rôle des femmes

L'Institut Prince Saud Al-Faisal pour les études diplomatiques à Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. (SPA)
L'Institut Prince Saud Al-Faisal pour les études diplomatiques à Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. (SPA)
Short Url
  • Le discours a souligné les progrès réalisés sous le règne du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.
  • M. Elkhereiji a souligné que les femmes saoudiennes occupent désormais des postes d'ambassadrices, de dirigeantes et de négociatrices sur la scène internationale.

RIYAD : L'Institut Prince Saoud Al-Faisal pour les études diplomatiques de Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, ainsi que des femmes diplomates de haut rang et des ambassadeurs accrédités auprès du Royaume y ont participé.

M. Elkhereiji a évoqué l'importance de l'autonomisation des femmes dans la diplomatie, citant les progrès réalisés sous la direction du roi Salmane et du pri nce héritier Mohammed ben Salmane à la lumière du plan de réforme Vision 2030.

Il a souligné que les femmes saoudiennes occupent désormais des postes d'ambassadrices, de dirigeantes et de négociatrices sur la scène internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le symposium a abordé les efforts visant à soutenir les carrières diplomatiques des femmes, le rôle des hommes dans la promotion du changement et la contribution unique des femmes à la diplomatie.

Parmi les autres thèmes abordés figuraient l'essor mondial des femmes dans la diplomatie, leur impact sur la politique étrangère et intérieure, ainsi que les moyens de renforcer leur participation aux forums multilatéraux afin de relever les défis futurs.


L'Arabie saoudite et la France réitèrent leur appel pour la création d'un État palestinien

L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, se sont joints aux présidents des groupes de travail de la conférence pour publier mardi une déclaration commune exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région. (AFP/Photo d'archive)
L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, se sont joints aux présidents des groupes de travail de la conférence pour publier mardi une déclaration commune exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région. (AFP/Photo d'archive)
Short Url
  • Le communiqué indique que la dernière escalade a « nécessité la suspension » de la conférence de haut niveau à New York.
  • Le groupe a réaffirmé son « engagement total envers les objectifs de la conférence » et a assuré qu'il assurerait la continuité de ses travaux et la réalisation de ses objectifs. 

RIYAD : L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, ont publié mardi un communiqué commun avec les présidents des groupes de travail de la conférence, exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

La déclaration indique que la dernière escalade a « nécessité la suspension » de la conférence de haut niveau, soulignant « la validité des avertissements concernant la fragilité de la situation » et la nécessité urgente de « rétablir le calme, de respecter le droit international et de renforcer l'action diplomatique ».

Malgré ce revers, le groupe a réaffirmé son « engagement total envers les objectifs de la conférence » et a assuré qu'il assurerait la continuité de ses travaux et la réalisation de ses objectifs. 

Ils ont ajouté que « les coprésidents des groupes de travail annonceront prochainement la date des tables rondes de la conférence », dans le but de susciter « des engagements internationaux clairs et coordonnés » pour faire avancer la mise en œuvre d'une solution à deux États.

« Dans ces circonstances critiques », poursuit la déclaration, « nous devons redoubler d'efforts pour promouvoir le respect du droit international et de la souveraineté des États, et pour appeler à la paix, à la liberté et à la dignité pour tous les peuples de la région ».

Le groupe a également réitéré son « soutien indéfectible à tous les efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza » et a appelé à un « règlement juste et durable de la question palestinienne », affirmant que la stabilité et la sécurité régionales dépendent d'une paix durable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com