Liban: le gouverneur de la Banque centrale entendu par le parquet

Dans un communiqué envoyé par ses services, M. Salamé a indiqué jeudi avoir été entendu par le procureur général Ghassan Oueidat.   "Je lui ai fourni toutes les réponses à ses questions et à celles du procureur général suisse. Je lui ai assuré qu'aucun virement n'avait été effectué depuis les comptes de la Banque du Liban ou de ses budgets", précise le texte. (AFP).
Dans un communiqué envoyé par ses services, M. Salamé a indiqué jeudi avoir été entendu par le procureur général Ghassan Oueidat. "Je lui ai fourni toutes les réponses à ses questions et à celles du procureur général suisse. Je lui ai assuré qu'aucun virement n'avait été effectué depuis les comptes de la Banque du Liban ou de ses budgets", précise le texte. (AFP).
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Publié le Jeudi 21 janvier 2021

Liban: le gouverneur de la Banque centrale entendu par le parquet

  • Dans un communiqué envoyé par ses services, M. Salamé a indiqué jeudi avoir été entendu par le procureur général Ghassan Oueidat
  • Durant l'audience, M. Salamé aurait évoqué "des transferts ne dépassant pas les 240 millions de dollars (197,3 millions d'euros), initiés en 2002 depuis des comptes personnels, pour financer une société fondée avec son frère", selon une source judiciaire

BEYROUTH: Le gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, a été entendu jeudi par le procureur général, après une demande d'assistance juridique de la Suisse qui enquête sur des transferts d'argent présumés effectués par le responsable libanais.


Le parquet fédéral suisse avait confirmé avoir adressé au Liban "une demande d'entraide judiciaire" concernant une enquête "pour blanchiment d'argent aggravé (...) en lien avec un éventuel détournement de fonds au détriment de la Banque du Liban".


D'après une source judiciaire libanaise, l'enquête porterait sur 400 millions de dollars (328,9 millions d'euros) qui auraient été transférés à l'étranger par M. Salamé, son frère, son assistante et des institutions liées à la Banque centrale.


Dans un communiqué envoyé par ses services, M. Salamé a indiqué jeudi avoir été entendu par le procureur général Ghassan Oueidat.


"Je lui ai fourni toutes les réponses à ses questions et à celles du procureur général suisse. Je lui ai assuré qu'aucun virement n'avait été effectué depuis les comptes de la Banque du Liban ou de ses budgets", précise le texte.


Durant l'audience, M. Salamé aurait évoqué "des transferts ne dépassant pas les 240 millions de dollars (197,3 millions d'euros), initiés en 2002 depuis des comptes personnels, pour financer une société fondée avec son frère", selon une source judiciaire.


Le procureur général va demander à la Banque du Liban les documents justifiant les virements "avec le montant et la date de chaque opération", avant de répondre à la requête suisse, d'après cette source.


M. Salamé aurait par ailleurs informé le procureur qu'il était disposé à se rendre en Suisse pour se défendre des accusations portées contre lui, toujours selon la même source.


L'enquête s'inscrit dans le cadre d'efforts menés par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis pour passer au crible les transactions suspectes de responsables libanais, y compris M. Salamé, avait écrit le quotidien libanais Al-Akhbar.


Le Liban connaît depuis 2019 sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990), avec notamment une dégringolade de sa monnaie nationale et des restrictions bancaires interdisant les transferts à l'étranger.


Tunisie: Arrestation de la cheffe d'un parti d'opposition

Abir Moussi s'adresse aux médias lors d'une manifestation réclamant la dissolution du Parlement et la tenue d'élections législatives anticipées, à Tunis, le 20 novembre 2021 (Photo, Reuters).
Abir Moussi s'adresse aux médias lors d'une manifestation réclamant la dissolution du Parlement et la tenue d'élections législatives anticipées, à Tunis, le 20 novembre 2021 (Photo, Reuters).
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  • Abir Moussi a été placée en détention, a indiqué l'avocat Naoufel Bouden, affirmant que les raisons de son arrestation demeuraient inconnues
  • Des membres de son parti ont dénoncé un «enlèvement» dans des déclarations à des médias tunisiens

TUNIS: La cheffe du Parti destourien libre (PDL), une des principales formations de l'opposition tunisienne, a été placée mardi en détention provisoire après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel, a indiqué à l'AFP l'avocat de son parti.

Abir Moussi a été placée en détention, a indiqué l'avocat Naoufel Bouden, affirmant que les raisons de son arrestation demeuraient inconnues.

"On attend plus de détails ce soir ou demain", a-t-il dit.

Selon son parti, Mme Moussi a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue déposer, selon elle, des recours contre des décrets présidentiels.

Des membres de son parti ont dénoncé un "enlèvement" dans des déclarations à des médias tunisiens.

Sur une vidéo postée sur la page Facebook du PDL, Mme Moussi a affirmé avant son arrestation que le bureau de la présidence avait refusé d'accepter son recours et de lui remettre un accusé de réception.

Abir Moussi, ex-députée, est une farouche opposante au président Kais Saied et aux islamistes d'Ennahdha, revendiquant l'héritage de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali renversé en 2011 lors de la première révolte de Printemps arabe.

Elle est accusée par la gauche de chercher à réinstaurer en Tunisie une nouvelle dictature.

Depuis début février, les autorités ont incarcéré plusieurs opposants, dont le chef historique du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, ainsi que des personnalités parmi lesquelles des ex-ministres et des hommes d'affaires.

Le président Saied, accusé par l'opposition de dérive autoritaire, a qualifié les personnes arrêtées de "terroristes", affirmant qu'elles étaient impliquées dans un "complot contre la sûreté de l'Etat".


Le forum de Riyad fait progresser le réseau postal mondial

Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
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  • Les délégués de l’Union postale universelle (UPU) conviennent d'adopter la solution de Riyad pour contribuer à améliorer les services du courrier international
  • Cette initiative est censée renforcer la coopération entre les membres de l'UPU et d'autres organismes du secteur postal

RIYAD: Les délégués participant au quatrième Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle (UPU) dans la capitale saoudienne sont convenus d'adopter la solution dite «de Riyad» pour contribuer à améliorer les services du courrier international.

Cette décision vise à renforcer la coopération et les partenariats à l'échelle mondiale, tout en les rendant plus étroitement liés, et fait suite à des années de négociations et de travail pour développer le secteur de la logistique.

Cette initiative devait renforcer la coopération entre les membres de l'UPU et d'autres organismes du secteur postal, tout en augmentant la qualité et la portée des produits et des services dans le monde entier.

Des représentants de plus de 190 pays participent au congrès, qui se tiendra jusqu'au 5 octobre. Ils étudieront les possibilités d'accroître le nombre de membres, et s'attaqueront aux problèmes clés touchant le système postal mondial.

La solution de Riyad concerne l'introduction de projets tels que l'établissement de modèles de gestion personnalisés, facilitant l'accès aux services de l'UPU pour des parties autres que les opérateurs désignés ou les institutions postales officielles.

L'adoption de la solution de Riyad est considérée par l'agence des Nations unies comme une étape importante vers un système postal mondial plus intégré et plus efficace, répondant aux besoins en évolution des particuliers et des entreprises du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le PIF crée la société Al Balad Development pour dynamiser le quartier historique de Djeddah

Vue extérieure de la porte maçonnée de La Mecque ou Baab Makkah (Bab Makkah), une ancienne porte de ville située à l’entrée d’Al-Balad, ville historique de Djeddah. (Shutterstock)
Vue extérieure de la porte maçonnée de La Mecque ou Baab Makkah (Bab Makkah), une ancienne porte de ville située à l’entrée d’Al-Balad, ville historique de Djeddah. (Shutterstock)
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  • Al Balad Development Company améliorera l’infrastructure de la Vieille ville, coordonnera la restauration de ses bâtiments historiques et mettra en place des installations de services
  • La société supervisera également la création de 9300 logements et de 1800 unités hôtelières, sur une superficie de 2,5 millions de m2

RIYAD: Le Fonds d’investissement public (PIF) a créé une nouvelle société chargée de transformer le quartier historique de Djeddah, Al-Balad, en une destination touristique mondiale.

Al Balad Development Company travaillera à l’amélioration de l’infrastructure de la région, supervisera la restauration de ses bâtiments historiques et mettra en place des installations de services, selon un communiqué du PIF.

La société supervisera également la création de 9300 logements et de 1800 unités hôtelières, sur une superficie de 2,5 millions de mètres carrés.

Le développement du secteur du tourisme est un élément essentiel de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à diversifier l’économie du pays afin qu’elle soit moins dépendante du pétrole.

L’Arabie saoudite souhaite attirer plus de 100 millions de visiteurs d’ici à 2030 et porter la contribution du secteur touristique au produit intérieur brut (PIB) du Royaume à plus de 10%.

Dans son communiqué, le PIF indique que la nouvelle société devrait proposer des possibilités d’investissement attrayantes et des options commerciales de qualité aux habitants de Djeddah.

«La société collaborera avec le secteur privé et avec des spécialistes pour construire l’infrastructure de la zone conformément aux meilleures normes de planification urbaine pour les zones historiques, en tenant compte du développement durable et en préservant le patrimoine unique de la ville historique Djeddah, site inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco», ajoute le PIF.

Le projet verra aussi la création de 1,3 million de mètres carrés d’espaces commerciaux et de bureaux.

La fondation de la nouvelle entreprise intervient parallèlement à l’initiative «Revitaliser la ville historique de Djeddah», lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane en 2021. Cette initiative s’inscrit elle-même dans le cadre du «Projet de développement de la ville historique de Djeddah», qui a pour objectif de transformer la Vieille ville en un centre d’affaires, de tourisme et d’activités culturelles.

La première phase de ce projet consiste à creuser le front de mer qui avait été rempli pour répondre à l’expansion urbaine de Djeddah, tandis que la seconde partie se concentrera sur la création d’une infrastructure pour une nouvelle zone et un nouveau front de mer.

La troisième phase du projet prévoit la construction d’un port de plaisance, d’espaces verts, de passerelles piétonnes et de services publics.

Au début du mois, Al-Balad, que l’on appelle communément «le cœur et l’âme de Djeddah», a été nommée dans la catégorie «ville la plus séduisante – reste du monde» du Wanderlust Travel Award.

Al-Balad abrite plus de 600 bâtiments patrimoniaux, 36 mosquées historiques, cinq grands marchés historiques, d’anciens couloirs et places, ainsi qu’une importante route de pèlerinage qui existe depuis l’aube de l’islam.

Le PIF est le fer de lance des efforts de diversification économique du Royaume depuis le lancement de la Vision 2030.

Selon son dernier rapport annuel, le fonds souverain détient actuellement des actifs sous gestion d’une valeur de 2230 milliards de riyals saoudiens (1 riyal = 0,25 euro). Il a déjà créé 70 entreprises, dont 25 en 2022, notamment la Saudi Coffee Company et la Halal Products Development Company.

Rien qu’en 2022, les entreprises détenues par le PIF ont contribué à la création de plus de 181 000 emplois, ajoute le rapport annuel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com