Les arguments commerciaux de la ville de Riyad sont incontestables

La ville de Riyad occupe le 40e rang dans le monde en nombre d'habitants, et le 18e en ce qui concerne la taille de son économie métropolitaine (Shutterstock)
La ville de Riyad occupe le 40e rang dans le monde en nombre d'habitants, et le 18e en ce qui concerne la taille de son économie métropolitaine (Shutterstock)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Les arguments commerciaux de la ville de Riyad sont incontestables

Les arguments commerciaux de la ville de Riyad sont incontestables
  • L'économie du Royaume a la même envergure que celle de tous les autres États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunis, et sa population est supérieure de 50 % à celle du reste des pays du Golfe
  • La capitale saoudienne est en pleine effervescence, dans le cadre du grand projet qui prévoit de faire doubler sa population d'ici à la fin de ce siècle

À quoi les chefs d'entreprise doivent-ils accorder la priorité lorsqu'ils prennent une décision stratégique relative à l'emplacement de leurs bureaux? Au potentiel d’affaires ou au mode de vie? 

Une question piège. En effet, nul n'ignore que les cadres heureux et satisfaits, qui mènent un style de vie à la hauteur de leur rang élevé, seront toujours motivés et focalisés sur leur tâche prioritaire: les affaires. 

Cela dit, il est plus que jamais impératif pour les cadres de considérer l'emplacement de leur bureau comme une décision commerciale difficile à prendre, surtout à une époque où le coronavirus bouleverse les modes de vie et privilégie la subsistance au détriment du mode de vie.  

L'Arabie saoudite est bien consciente de ce fait. Elle lance donc une campagne destinée à encourager les grandes entreprises multinationales à choisir la ville de Riyad pour y installer leur siège régional, plutôt que d'autres villes du Golfe qui présentent l'image de «destination mode de vie». 

Parmi les conséquences de cette pandémie, on peut citer notamment le raccourcissement des lignes d'approvisionnement ainsi que des chaînes de valeur des entreprises, ce qui leur permet d'être plus proches de leurs utilisateurs finals, qu'il s'agisse de consommateurs directs ou de personnes apportant une valeur ajoutée au processus de fabrication. 

Dans le cas des pays du Golfe, une telle évolution nécessite d’être plus proche de l'Arabie saoudite. C’est une réalité incontestable, compte tenu des données économiques et démographiques. En effet, l'économie du Royaume possède la même envergure que celle de tous les autres États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunis, et sa population est supérieure de 50 % à celle du reste des pays du Golfe. 

Le raisonnement est tout aussi valable en ce qui concerne les finances. La bourse saoudienne (Tadawul) constitue de loin le plus grand et le plus liquide des marchés boursiers de la région, dotée de produits et d’un système réglementaire les plus avancés du Moyen-Orient, et affichant à son actif la plus grande introduction en bourse de l'histoire. 

La taille et la dimension de l'Arabie saoudite comparées à celles de ses voisins constituent, à elles seules, un excellent argument pour être plus proche du Royaume. 

Par ailleurs, la transformation engagée dans le cadre de la Vision 2030 et qui entend réduire la dépendance au pétrole ne fait que corroborer cet argument. Sur une plus grande gamme de biens et de services, les consommateurs en Arabie saoudite dépensent désormais plus qu'ils ne l'ont jamais fait dans leur histoire, en raison de la vague de demande latente qui s'est déchaînée. 

La ville de Riyad possède des arguments commerciaux solides, susceptibles d'attirer les grandes entreprises mondiales. Elle occupe le 40e rang dans le monde en nombre d'habitants, et le 18e en ce qui concerne la taille de son économie métropolitaine. 

Ceux qui se sont récemment rendus à Riyad, Djeddah ou Al-Khobar n'en seront pas étonnés. Les commerces de détail, les hôtels et les restaurants proposés dans ces villes sont, au moins, comparables à ceux des autres pays du Golfe, comme en témoignent les dépenses croissantes et l'augmentation du nombre de consommateurs. 

La ville de Riyad, tout particulièrement, possède des arguments commerciaux solides, susceptibles d'attirer les grandes entreprises mondiales. Elle occupe le 40e rang dans le monde en nombre d'habitants, et le 18e en ce qui concerne la taille de son économie métropolitaine. La capitale saoudienne représente près de la moitié de toute l'activité économique non pétrolière du Royaume.  

Elle compte également une série d'installations, récentes ou en préparation, qui ne feront que renforcer l'efficacité des entreprises. Le métro est sur le point de démarrer officiellement dans la ville, et le King Abdullah Financial District – «Le quartier financier du roi Abdallah», un centre qui rivalise avec tous ceux de la région – est déjà ouvert et attire de plus en plus de locataires. 

La capitale saoudienne figure déjà en tête des enquêtes mondiales portant sur l'accès au numérique. Par ailleurs, les exigences des entreprises durant le confinement imposé par la pandémie ont dynamisé ce secteur et ont accéléré le passage à l'Internet dans diverses activités relevant à la fois du gouvernement et du secteur privé. 

En attendant, pour ceux qui accordent une grande importance au mode de vie, sachez que la capitale saoudienne est en pleine effervescence, dans le cadre du grand projet qui prévoit de faire doubler sa population d'ici à la fin de ce siècle. Les projets urbains verts vont certes améliorer la qualité de vie dans la ville, tandis que la musique, le divertissement, les activités sportives et les festivals viendront combler le temps libre. 

Les attractions dans le Royaume, et dans la capitale en particulier, seront exposées lors de la réunion qui se tiendra la semaine prochaine dans le cadre du Future Investment Initiative (FII), au cours de laquelle plusieurs nouvelles initiatives seront probablement annoncées pour ajouter de l'attrait à la ville. 

Les arguments économiques qui plaident en faveur de la ville de Riyad sont déjà très convaincants. Le raisonnement relatif au mode de vie, quant à lui, se rattrape à un rythme accéléré. 

  

Frank Kane est un journaliste économique primé basé à Dubaï. Twitter : @frankkanedubai  

NDLR: les opinions exprimées par les rédacteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.  
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com