Les variants du virus ferment les frontières, Moderna rassure

Des soignants transportent un malade du coronavirus, le 25 janvier (Photo, AFP).
Des soignants transportent un malade du coronavirus, le 25 janvier (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Les variants du virus ferment les frontières, Moderna rassure

  • Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires
  • La pandémie a fait au moins 2 129 368 morts et contaminé plus de 99,1 millions de personnes dans le monde depuis fin 2019

WASHINGTON: La société Moderna a annoncé lundi que son vaccin contre la Covid-19 restait efficace face aux variants britannique et sud-africain, dont la propagation inquiétante à travers le monde a conduit plusieurs pays à durcir les conditions d'entrée sur leur territoire.

La pandémie a fait au moins 2 129 368 morts et contaminé plus de 99,1 millions de personnes dans le monde depuis fin 2019.

Aux Etats-Unis, pays le plus touché (au moins 419 220 décès pour 25 127 573 cas recensés), le nouveau président Joe Biden a restauré lundi des restrictions d'entrée sur le territoire pour les étrangers ayant séjourné en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud, où sont apparus des variants du coronavirus plus contagieux, et pour ceux venant d'une grande partie de l'Europe.

La Californie a toutefois assoupli certaines restrictions, ce qui pourrait dans certains cas permettre la réouverture de la restauration en extérieur et des salons de coiffure, à la faveur d'une légère amélioration de la situation dans les hôpitaux.

Devenu depuis deux mois l'un des principaux foyers du nouveau coronavirus aux Etats-Unis, avec des services de soins intensifs puis des morgues débordés, l'Etat le plus peuplé du pays avait mis en place le 3 décembre des mesures interdisant les rassemblements et activités non essentiels.

Face à l'inquiétude que suscite la propagation des variants, la société de biotechnologie américaine Moderna s'est voulue rassurante, annonçant que son vaccin restait efficace contre les deux, une réduction dans la protection contre le variant sud-africain ayant toutefois été observée.

Le laboratoire a donc décidé de lancer, « par précaution », des essais visant à tester une dose additionnelle développée spécifiquement contre le variant sud-africain.

L'espoir de la colchicine

De son côté, le laboratoire américain Merck a annoncé l'interruption de ses travaux sur deux potentiels vaccins contre la Covid-19, dont celui développé en collaboration avec l'Institut Pasteur, une fondation française. Les deux organismes ont précisé que leurs projets de vaccins n'étaient pas aussi efficaces que leurs concurrents. 

Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires.

Outre celle des vaccins, la piste des traitements semble également progresser, l'Agence grecque des médicaments ayant donné son feu vert lundi pour la prescription de la colchicine pour traiter la Covid après une étude canadienne sur les résultats positifs de cet anti-inflammatoire.

L'Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) avait annoncé vendredi qu'une vaste étude clinique montrait que cet anti-inflammatoire était efficace pour traiter la maladie et réduire les risques de complications.

En Europe, la grogne monte à propos des retards de livraison des vaccins. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé lundi le PDG d'AstraZeneca pour exiger qu'il honore ses livraisons, la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, jugeant pour sa part « inacceptables » les retards de livraison du laboratoire britannique et proposant un « mécanisme de transparence » sur les exportations hors UE des vaccins produits sur son territoire.

La Pologne a commencé à vacciner lundi les plus de 70 ans, tout en regrettant le retard de livraison de vaccins Moderna. Comme l'Italie, elle avait menacé la semaine dernière d'une action en justice si Pfizer, également en retard, ne tenait pas ses engagements.

De son côté, l'Australie a délivré lundi sa première autorisation pour un vaccin, celui de Pfizer.

 

Les riches les pauvres et le vaccin

Le fossé vaccinal entre riches et pauvres se creuse, s'est inquiété lundi l'OMS, qui a besoin de 26 milliards de dollars pour son dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la Covid-19.

« Le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 9 200 milliards de dollars », a déclaré aux journalistes le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, citant une nouvelle étude de la Chambre de commerce internationale.

« Près de la moitié de ce montant, soit 4 500 milliards de dollars, serait perdu pour les économies les plus riches », a-t-il ajouté.

A l'occasion de sa conférence de presse bi-hebdomadaire, le directeur de l'OMS a également indiqué que le dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la Covid-19, baptisé Accélérateur ACT, avait encore besoin de 26 milliards de dollars en 2021 (21,4 milliards d'euros). 

Lancé fin avril 2020, lors d'un événement coorganisée par le directeur de l'OMS, le président français, le président de la Commission européenne, et la Fondation Bill & et Melinda Gates, l'accélérateur ACT vise à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre le nouveau coronavirus et à en assurer un accès équitable.

Outre le verrouillage progressif des frontières, l'inquiétude face aux nouveaux variants entraîne le durcissement des mesures sanitaires.

En Autriche, le masque FFP2, plus filtrant, est devenu obligatoire lundi dans les transports publics, les magasins, les services et les cabinets médicaux.

Et au Royaume-Uni, également confiné pour la troisième fois, le gouvernement est sous pression, y compris de son camp conservateur, pour fournir un calendrier de réouverture des écoles, fermées depuis début janvier. Le ministre de la Santé Matt Hancock a refusé de garantir qu'elles rouvriraient avant Pâques.

« Nous risquons une épidémie de pauvreté éducative et de santé mentale », s'est inquiété le conservateur Robert Halfon, qui préside la commission chargée de l'Education à la chambre basse du Parlement du pays d'Europe le plus durement touché (près de 98 000 morts). 

Confinement et émeutes

Ces contraintes sans fin suscitent l'opposition parfois violente des populations dans plusieurs pays.

Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes lundi, pour la deuxième nuit consécutive, après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu.

Des affrontements ont opposé la police anti-émeute, qui a fait usage de canons à eau, à des groupes de protestataires dans la ville portuaire de Rotterdam, ainsi que dans la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, ont rapporté la police et des médias.

Des scènes identiques ont eu lieu lundi à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, où les forces de sécurité ont dû contenir des jeunes manifestants opposés aux restrictions sanitaires, la Croix-Rouge libanaise faisant état de plus de 30 blessés.

A la frontière tchéco-allemande, de longues files de voitures se sont formées lundi et les travailleurs frontaliers ont dû prendre leur mal en patience avec l'entrée en vigueur de conditions d'entrée plus strictes en Allemagne à cause du coronavirus.

Au poste frontalier de Folmava-Fuerth im Wald, l'impatience se mêlait à la colère alors qu'il fallait attendre environ deux heures pour traverser cette frontière interne de l'UE, que l'on passait sans s'arrêter avant la pandémie.

« Il fait froid et il neige et il n'y a même pas de toilettes », a déclaré Yveta Haladova, une infirmière tchèque travaillant en Allemagne.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a dénoncé lundi les violences liées aux restrictions sanitaires survenues dans des localités et quartiers ultra-orthodoxes, et a salué la « manière forte » utilisée par la police qui a arrêté treize personnes.


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l'essence devient chère

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
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  • Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde
  • A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro)

MOSCOU: "Doucement mais sûrement": Oleg fait le plein d'essence à Moscou et vitupère contre la hausse des prix nourrie par une demande accrue et les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières, secteur clé de l'économie russe que les Occidentaux veulent sanctionner.

"Tout le monde l'a remarqué", tonne Oleg, retraité de 62 ans: les prix des carburants vont crescendo à la pompe. Au 1er septembre, l'essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l'agence nationale des statistiques.

Ce renchérissement s'inscrit dans un contexte de hausse générale des prix, avec une inflation annuelle qui a été de 8,14% en août, à l'heure où la Russie intensifie l'offensive qu'elle a lancée en 2022 en Ukraine.

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg.

Et depuis le début de l'été, les réseaux sociaux sont saturés de vidéos montrant des files d'attente devant les stations-service de l'Extrême-Orient russe, en Crimée - région que la Russie a annexée au détriment de Kiev en 2014 -, et dans certaines régions du sud proches de l'Ukraine, pour cause de pénurie.

Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde.

Raffineries frappées 

A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro). Ce prix, qui reste bien inférieur à ceux affichés dans de nombreux pays européens, surprend le consommateur russe, habitué à ne pas payer cher l'essence et au revenu moyen moindre.

Artiom, un Moscovite qui ne souhaite pas donner son nom de famille, observe cette augmentation "depuis le début de l'année". "Pour des personnes ordinaires, 300 ou 400 roubles en plus par plein (3 à 4 euros, ndlr), cela commence à être sensible", dit-il.

Sur le site Gazeta.ru, Igor Iouchkov, analyste au Fonds national de sécurité énergétique, met en avant l'augmentation d'"environ 16%" du droit d'accise (impôt indirect) depuis le 1er janvier et la baisse de subsides versés aux compagnies pétrolières.

Car, comme l'explique à l'AFP Sergueï Teriochkine, expert en questions énergétiques, "plus les subventions sont faibles, plus la rentabilité est faible", ce qui pousse les pétroliers à "répercuter" ces pertes sur les prix au détail.

La demande a, elle, été dopée par les départs en vacances et les engins agricoles.

Restent - surtout - les frappes contre les raffineries et dépôts de pétrole que l'Ukraine a multipliées afin de toucher Moscou au portefeuille et d'entraver sa capacité à financer son offensive.

"Les frappes ont ciblé de grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie", notamment dans les régions de Samara, Riazan, Volgograd et Rostov, énumère Alexandre Kots, journaliste russe spécialiste des questions militaires, sur Telegram.

"Ce n'est rien!" 

L'une de ces attaques, à la mi-août, a touché la raffinerie de Syzran, dans la région de Samara, selon l'état-major ukrainien. Le complexe se trouve à plus de 800 km de la frontière ukrainienne. Il est présenté par Kiev comme le "plus important du système Rosneft", géant russe des hydrocarbures.

Moscou n'a pas quantifié l'impact de ces frappes, mais dans le journal Kommersant, l'analyste Maxime Diatchenko parle d'une baisse de la production "de près de 10%" depuis le début de l'année.

"C'est rien!", assure Alexandre, un homme d'affaires moscovite, après avoir rempli le réservoir de sa berline allemande. "Une frappe, deux frappes, trois frappes, ça n'est rien pour le marché en général ou pour les prix".

"Le pays a besoin d'argent. L'augmentation du prix de l'essence, c'est une façon d'augmenter le revenu de l'Etat", estime de son côté Vladimir, un Moscovite de 50 ans.

Pour tenter de stabiliser la situation, Moscou a prolongé une interdiction d'"exporter de l’essence pour les automobiles" jusque fin octobre.

La Russie reste par ailleurs un exportateur majeur de pétrole brut, des exportations que les Occidentaux entendent étouffer pour tarir une des principales sources de financement de l'offensive russe en Ukraine, pays qui compte l'Union européenne comme principale alliée.