Saudi Aramco reste la marque la plus importante du Moyen-Orient

Alors que Saudi Aramco conserve sa place de no 1, Adnoc réussit à maintenir la valeur de sa marque au cours d’une année difficile, avec une baisse de seulement 6 % à 10,8 milliards de dollars, ce qui en fait la plus solide de toutes les sociétés pétrolières nationales du classement. (Photo Fournie)
Alors que Saudi Aramco conserve sa place de no 1, Adnoc réussit à maintenir la valeur de sa marque au cours d’une année difficile, avec une baisse de seulement 6 % à 10,8 milliards de dollars, ce qui en fait la plus solide de toutes les sociétés pétrolières nationales du classement. (Photo Fournie)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Saudi Aramco reste la marque la plus importante du Moyen-Orient

  • Brand Finance a analysé près de 5 000 des plus grandes marques dans le monde
  • Le géant pétrolier du Royaume maintient sa position de marque la plus importante du Moyen-Orient

DJEDDAH: Selon le rapport Brand Finance Global 500 de 2021 qui évalue Saudi Aramco à 37,5 milliards de dollars (1 dollar = 0,82 euro), le géant pétrolier du Royaume maintient sa position de marque la plus importante du Moyen-Orient.

«Aramco est le géant caché de l’industrie pétrolière dont la marque a finalement attiré l’attention du public. Elle a toujours été connue comme une marque business to business (B2B), alors qu’elle aspire à devenir une marque connue du grand public», explique David Haigh, PDG de Brand Finance.

«À l’heure actuelle, c’est un groupe énorme, mais sa marque en est encore au premier stade de son développement. Nous pensons que, au cours de la prochaine décennie, la marque va se développer de plus en plus en entrant sur la scène mondiale.»

L’Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) se classe au deuxième rang des marques les plus importantes de la région. Cette position confirme la domination du secteur pétrolier, malgré les ambitions des gouvernements de diversifier les économies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), loin d’une dépendance aux hydrocarbures.

Alors qu’Aramco conserve sa place de no 1 – malgré une baisse de 20 % de la valeur de sa marque –, selon l’étude, Adnoc réussit à maintenir la valeur de sa marque au cours d’une année difficile, avec une baisse de seulement 6 % à 10,8 milliards de dollars, ce qui en fait la plus solide de toutes les compagnies pétrolières nationales du classement.

«Adnoc joue un rôle essentiel dans le développement de l’industrie locale: elle soutient la position de “puissance douce” d’Abu Dhabi au niveau mondial, et fait progresser les objectifs de développement économique durable des Émirats arabes unis (EAU). La force durable de la marque Adnoc reflète la force de sa réputation de leader dans le secteur de la production de pétrole au niveau du coût de l’empreinte carbone, un moteur essentiel de l’innovation et de la technologie aux EAU et de partenaire de choix pour les investisseurs locaux et internationaux», précise le PDG de Brand Finance.

Parmi les autres marques du Moyen-Orient dans le top 500, citons la compagnie de télécommunications saoudienne Saudi Telecom Company (189e et évaluée à 9,15 milliards de dollars), la société émiratie Etisalat (208e et évaluée à 8,533 milliards de dollars), la Qatar National Bank (321e et évaluée à 6,107 milliards de dollars), la compagnie aérienne dubaïote Emirates (421e et évaluée à 4,669 milliards de dollars) et l’entreprise pétrochimique saoudienne Sabic (495e et évaluée à 4,017 milliards de dollars).

Brand Finance a analysé près de 5 000 des plus grandes marques dans le monde. La valeur d’une marque correspond au bénéfice économique net qu’un propriétaire de marque obtiendrait en octroyant une licence à la marque sur le marché libre.

À l’échelle mondiale, la marque la plus importante est Apple, qui dépasse Amazon et Google et reprend le titre pour la première fois depuis 2016. Au cours des cinq dernières années, sous la direction de Tim Cook, Apple a montré des stratégies de croissance au-delà de l’iPhone. L’an dernier, l’emblématique smartphone représentait la moitié des ventes, contre deux tiers en 2015. La politique de diversification a permis à la marque de se développer dans les services numériques et d’abonnement, tels qu’App Store, iCloud, Apple Podcasts, Apple Music, Apple TV, et Apple Arcade.

«L’héritage de Steve Jobs continue de planer sur Apple, l’innovation est intégrée dans l’ADN de la marque. Alors qu’Apple reprend à Amazon le titre de la marque la plus importante au monde après cinq ans, nous assistons à nouveau au “Think Different” (“Pensez différemment”). Du Mac à l’iPod, à l’iPhone, à l’iPad, à l’Apple Watch, aux services d’abonnement, à l’infini et au-delà…», commente David Haigh.

Les succès d’Apple ont vu la valeur de sa marque monter en flèche de 87 %, à 263,4 milliards de dollars. Derrière Apple, les autres marques du top cinq mondial sont Amazon, Google, Microsoft et Samsung.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com