Des centaines de Tunisiens protestent contre les dérives policières

Un manifestant tient une affiche intitulée "La fin du régime" lors d'une manifestation à Tunis, le mardi 26 janvier 2021. (AP)
Un manifestant tient une affiche intitulée "La fin du régime" lors d'une manifestation à Tunis, le mardi 26 janvier 2021. (AP)
Short Url
Publié le Samedi 30 janvier 2021

Des centaines de Tunisiens protestent contre les dérives policières

  • Des centaines de policiers anti-émeute ont affronté les manifestants, provoquant des échauffourées
  • Certains manifestants ont jeté des bouteilles, tandis que la police a frappé certains manifestants avec des matraques

 

TUNIS: Des centaines de Tunisiens ont défilé samedi dans la capitale pour protester contre les abus de la police qui, selon eux, mettent en danger les libertés acquises lors de la révolution de 2011 qui a fait tomber le régime autoritaire.

Des centaines de policiers anti-émeute ont affronté les manifestants, ce qui a provoqué des échauffourées. Certains manifestants ont jeté des bouteilles, tandis que la police a frappé certains manifestants avec des matraques.

Il y a eu des manifestations presque quotidiennes depuis la mi-janvier, anniversaire de la révolution tunisienne connue sous le nom de printemps arabe et qui a déclenché des soulèvements dans la région en 2011. La Tunisie a été le seul État arabe à pouvoir instaurer un système démocratique.

Au cours d'affrontements sporadiques, la police a arrêté plus d'un millier de personnes ces deux dernières semaines lors de manifestations contre les inégalités financières, la marginalisation des zones pauvres et ce que les manifestants appellent des pratiques policières sévères.

Un jeune homme est décédé la semaine dernière dans la ville centrale de Sbeitla, après avoir selon sa famille, inhalé du gaz lacrymogène.

À Tunis, des centaines de personnes se sont jointes à une manifestation dans le centre de la capitale causant des échauffourées alors que la police bloquait le chemin de l'avenue principale Habib Bourguiba, où se trouve le bâtiment du ministère de l'Intérieur.

Un témoin déclare à Reuters que certains manifestants ont jeté des bouteilles sur la police, tandis qu'une dizaine de policiers ont eu recours aux  matraques pour les empêcher d'accéder à l'avenue.

Mohammed Smida, un manifestant qui a comparé le Premier ministre Hichem Mechichi à l'ancien autocrate Zine Al-Abidine Ben Ali, évincé en 2011 après près de 25 ans au pouvoir dit «Ils veulent nous reprendre tous les acquis de la révolution» et d’ajouter «Aujourd'hui, notre droit de manifester est menacé par le nouveau Ben Ali».

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.