En Syrie, les inondations ravagent écoles et camps de réfugiés

Réaction d’un Syrien alors que l’eau inonde les tentes d’un camp pour déplacés près de la ville de Kafr Lusin, dans la province d’Idlib, au Nord-Ouest, contrôlée par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 19 janvier 2021 (Photo, AFP).
Réaction d’un Syrien alors que l’eau inonde les tentes d’un camp pour déplacés près de la ville de Kafr Lusin, dans la province d’Idlib, au Nord-Ouest, contrôlée par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 19 janvier 2021 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 03 février 2021

En Syrie, les inondations ravagent écoles et camps de réfugiés

  • L’évaluation des dégâts par l’Ocha est loin de refléter la totalité des dommages causés, dans la mesure où plusieurs zones restent inaccessibles
  • Il n’y a tout simplement pas assez de bâtiments pour la population du nord-ouest de la Syrie

LONDRES: Les fortes inondations qui ont frappé le nord-ouest de la Syrie pendant une semaine ont détruit près de 120 écoles et emporté des tentes dans les camps de réfugiés.

Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), ces inondations ont touché plus de 21 000 enfants et 980 enseignants. Et, selon ses propres dires, l’évaluation des dégâts par l’Ocha est loin de refléter la totalité des dommages causés, dans la mesure où plusieurs zones restent inaccessibles.

Le système éducatif du nord-ouest de la Syrie compte plus de deux millions d’enfants en âge scolaire, dont la moitié environ ont été déplacés à l’intérieur du pays en raison de la guerre.

«Une volonté politique d’aider les enfants à se remettre du conflit: c’est ce dont nous avons le plus besoin dans le nord-ouest de la Syrie», confie à Arab News Amjad Yamin, le directeur de la défense et de la campagne de l’initiative Save the Children.

«Il existe un moyen facile de financer davantage l'éducation – nettement sous-financée puisque 75 % des demandes ne sont pas satisfaites – mais il faut aussi consacrer des fonds aux infrastructures. En effet, il n’y a tout simplement pas assez de bâtiments pour la population du nord-ouest de la Syrie», explique-t-il.

«Nous sommes régulièrement obligés de faire un choix entre déplacer des familles qui vivent dans des bâtiments vers des tentes afin que ces derniers puissent accueillir des écoles, et accueillir des écoles dans des tentes, ce qui n'est pas non plus une solution acceptable. Si nous n’investissons pas sérieusement dans les infrastructures, la même situation se reproduira chaque hiver», ajoute-t-il.

«Il est nécessaire de prévoir davantage de passages pour l’aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie. Quatre millions de personnes en dépendent, alors que le Conseil de sécurité des Nations unies n’autorise qu’un seul passage frontalier pour l’aide humanitaire. Il faut lever ces restrictions – qui bloquent une grande partie des actions des organisations caritatives. Et nous devons améliorer le financement de l'accès aux services», précise Amjad Yamin.

De fortes pluies dans le district d’Afrin dans le nord-ouest de la Syrie ont balayé des dizaines de tentes ces derniers jours.

«Je suis extrêmement préoccupé par les conséquences désastreuses des récentes inondations sur les personnes déplacées qui vivent dans des camps au nord-ouest de la Syrie», a déclaré Mark Cutts, le coordinateur humanitaire régional adjoint des Nations unies pour la crise syrienne, la semaine dernière.

Selon lui, «pour la seule année dernière, les combats ont déplacé un million de personnes de cette région. Bon nombre d’entre elles vivent encore sous les oliviers au bord des routes, car il n'y a tout simplement pas assez de camps pour les héberger toutes. La réponse de la communauté internationale n’a pas été à la hauteur de la crise».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
Short Url
  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Short Url
  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Short Url
  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".