Politiciens européens: il est temps de prendre des mesures sévères contre l’Iran

«Le projet d’attentat à la bombe soutenu par Téhéran montre que les pays européens doivent réévaluer leurs relations diplomatiques, affirme une députée française» (Photo: Reuters)
«Le projet d’attentat à la bombe soutenu par Téhéran montre que les pays européens doivent réévaluer leurs relations diplomatiques, affirme une députée française» (Photo: Reuters)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Politiciens européens: il est temps de prendre des mesures sévères contre l’Iran

  • Des politiciens européens de tous horizons politiques ont exhorté l’Union européenne et ses États membres à adopter une position plus ferme en ce qui concerne la présence diplomatique de l’Iran sur le continent
  • «Les autorités iraniennes font preuve de mépris pour les conventions diplomatiques en utilisant leurs ambassades et missions diplomatiques pour exporter la terreur», explique de son côté le député britannique Steve McCabe

LONDRES: Des politiciens européens de tous horizons politiques ont exhorté l’Union européenne (UE) et ses États membres à adopter une position plus ferme en ce qui concerne la présence diplomatique de l’Iran sur le continent, affirmant que les envoyés de Téhéran représentent un risque pour la sécurité.

Ils ont cité le jugement rendu jeudi par un tribunal belge, selon lequel le diplomate iranien Assadollah Assadi a été condamné à vingt ans de prison pour avoir projeté un attentat à la bombe contre un rassemblement d’opposants au régime iranien à Paris, en 2018, afin de prouver que la mission des affaires étrangères de Téhéran en Europe est une couverture pour le terrorisme.

Les politiciens s’exprimaient lors d’un événement en ligne auquel a participé Arab News, et qui était organisé par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) pour discuter du verdict.

Le député britannique Steve McCabe a affirmé que ce verdict était un «événement historique» qui a révélé «comment les autorités iraniennes font preuve de mépris pour les conventions diplomatiques en utilisant leurs ambassades et missions diplomatiques pour exporter la terreur».

«Un gouvernement normal ne doit pas se comporter ainsi, même en cas de différends, de tensions et de difficultés. Ce sont les actions d’un État paria, d’un régime qui, pendant des années, a profité des privilèges et des opportunités diplomatiques pour planifier, exporter et soutenir le terrorisme dans le monde entier», a-t-il poursuivi.

Assadollah Assadi a reçu la sentence que «la justice exige», indique M. McCabe, ajoutant que cette sentence doit être exécutée.

Il exhorte la Belgique à s’assurer qu'il n’y ait pas «d’échanges d'otages innocents capturés par les mollahs pour servir de monnaie d’échange. Il est temps de prendre des mesures plus fermes – des sanctions plus strictes et des privilèges diplomatiques réduits.»

Le besoin urgent de réduire les privilèges diplomatiques de l’Iran sur le continent est un sentiment partagé par Gianna Gancia, membre italienne du Parlement européen.

Elle salue la décision de la cour, disant qu’il s’agit d’un jour important pour la défense des valeurs d’une «Europe démocratique, prospère et sûre», mais aussi d’un jour important pour le peuple iranien et le mouvement de résistance du CNRI. Ce jour, souligne-t-elle, «pourrait marquer le début de la fin de l’impunité pour le régime iranien».

Mme Gancia remet en question la tolérance de l’UE à l’égard du comportement de l’Iran en Europe jusqu’à présent. Selon elle, «nous avons besoin d’une politique plus ferme contre les activités menaçantes de Téhéran en Europe, et nous devons réagir au niveau européen».

«Il est temps de réduire les relations diplomatiques avec l’Iran, et peut-être devrions-nous retirer nos propres ambassadeurs d’Iran», ajoute-t-elle. «J’étais là-bas en 2018 et je suis là aujourd’hui car ce verdict est très important. Nous devons réussir à faire cesser les massacres de l’Iran à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’étranger.»

Michèle de Vaucouleurs, membre de l’Assemblée nationale française, également présente au rassemblement de Paris, déclare que «l’immunité diplomatique d’Assadollah Assadi a été exploitée pour planifier cet attentat, et le tribunal a clairement démontré que ces actions n’étaient pas celles d’une personne unique mais plutôt celles du régime iranien».

«Les relations diplomatiques entre la France et l’Iran devraient être suspendues et ne reprendre que lorsqu’il y aura une transition démocratique dans le pays... L’Europe doit se tenir debout et faire face à ce moment historique», ajoute-t-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.