Beyrouth: une réunion Unesco de donateurs «pas d'actualité»

Un vieux bâtiment libanais fortement endommagé dans le quartier de Mar Mikhael à Beyrouth le 6 août 2020 à la suite d'une explosion massive dans la capitale libanaise (Photo, AFP)
Un vieux bâtiment libanais fortement endommagé dans le quartier de Mar Mikhael à Beyrouth le 6 août 2020 à la suite d'une explosion massive dans la capitale libanaise (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Beyrouth: une réunion Unesco de donateurs «pas d'actualité»

  • L'Unesco par ailleurs est en train de négocier avec des pays du Proche-Orient pour des projets de sauvegarde du patrimoine «encore plus importants, supérieurs à 10 millions d'euros» 
  • L'autre volet de la mobilisation de l'Unesco portait sur l'éducation, alors que quelque 160 écoles avaient été endommagées, voire détruites, par l'explosion

PARIS: « Les conditions sanitaires et surtout politiques ne sont pas encore réunies », pour organiser une conférence de donateurs pour la reconstruction du patrimoine de Beyrouth, dévastée par une explosion il y a six mois, a estimé vendredi l'Unesco. 

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La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, visite le quartier de Gemmayzeh qui a subi d'importants dégâts en raison d'une explosion massive, dans la capitale libanaise Beyrouth le 27 août 2020 (Photo, AFP)

Mais « s'il reste beaucoup à faire pour le patrimoine, beaucoup de choses se sont aussi faites », notamment dans le secteur de l'éducation, depuis le drame du 4 août au port de Beyrouth qui a détruit des quartiers entiers et fait plus de 200 morts, souligne aussi l'agence des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture basée à Paris. 

« Les conditions actuelles » pour la réunion de donateurs que la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay avait annoncée fin août, « ne sont pas très propices car il n'y a pas de gouvernement » qui serait à même de bien mettre en œuvre les fonds importants qui seraient ainsi apportés, explique-t-on.  

« On préfère avancer en bilatéral pour le moment ». Mais une fois un gouvernement en place, « les choses pourront s'accélérer », ajoute-t-on. 

Fin août, lors d'une visite au Liban, Mme Azoulay avait annoncé que l'Unesco organiserait une conférence internationale pour collecter des fonds au profit du patrimoine architectural de Beyrouth et du monde culturel. L'Unesco avait alors estimé à plusieurs centaines de millions d'euros les sommes nécessaires. 

L'autre volet de la mobilisation de l'Unesco portait sur l'éducation, alors que quelque 160 écoles avaient été endommagées, voire détruites, par l'explosion.  

Dans ce domaine, l'agence onusienne, qui a coordonné les efforts pour les écoles, avance avec fierté un bilan, six mois après, de 97 établissements d'enseignement en cours de rénovation (et 14 autres qui vont l'être), notamment grâce à un financement du Qatar d'environ 10 millions d'euros.  

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La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay (à gauche), visite le musée Sursock qui a été endommagé par l'explosion colossale du port, dans la capitale libanaise Beyrouth, le 27 août 2020 (Photo, AFP)

« Six mois après l’explosion, l’Unesco reste pleinement mobilisée dans le domaine de l’éducation, du patrimoine et de la culture. L’initiative Li Beirut a déjà donné des premiers résultats, notamment dans l’éducation (...) et pour le patrimoine, avec la sécurisation en cours de 14 bâtiments historiques. Mais beaucoup reste à faire et nous continuerons à mobiliser la communauté internationale », a souligné Audrey Azoulay dans une déclaration. 

Parmi les bâtiments historiques qui risquaient de s’écrouler aujourd'hui sécurisés, figurent la  maison Boustany construite en 1880 et la maison Tobbagi construite en 1908 dans la rue Mar Mikhael. Douze autres bâtiments sont en cours de consolidation et de stabilisation grâce au soutien de l’Allemagne. 

L'Unesco par ailleurs est en train de négocier avec des pays du Proche-Orient pour des projets de sauvegarde du patrimoine « encore plus importants, supérieurs à 10 millions d'euros » et attend d'autres fonds pour le Musée Sursok. 


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.