Covid-19: premier jour des vacances d'hiver sur le fil du rasoir, les variants progressent

Une infirmière prépare une dose du vaccin d’AstraZeneca dans un hôpital de la banlieue lyonnaise (Photo, AFP).
Une infirmière prépare une dose du vaccin d’AstraZeneca dans un hôpital de la banlieue lyonnaise (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 07 février 2021

Covid-19: premier jour des vacances d'hiver sur le fil du rasoir, les variants progressent

  • Les vacances d’hiver ont démarré samedi pour une partie des écoliers français, dans un climat morose pour le tourisme et un contexte épidémique extrêmement fragile
  • «L'heure n'est pas au relâchement de nos efforts», a prévenu jeudi le Premier ministre Jean Castex

PARIS: Les vacances d’hiver ont démarré samedi pour une partie des écoliers français, dans un climat morose pour le tourisme et un contexte épidémique extrêmement fragile, l’agence sanitaire jugeant que de nouvelles mesures restrictives seront nécessaires dans un avenir proche.

Les vacanciers de Lyon, Bordeaux ou encore Grenoble (zone A), qui ont ouvert le bal de cette période des congés étalés jusqu'au 8 mars, peuvent se déplacer librement entre régions, le gouvernement ayant choisi de ne pas les limiter à l'intérieur du pays.

À Grenoble, le hall de la gare sonnait étrangement creux samedi matin. « D'habitude, le premier samedi des vacances, ça grouille de monde », raconte un agent de la SNCF, bras croisés. A quelques mètres de là, Henrique et Alain patientent devant leurs taxis, les mains dans les poches. « Depuis ce matin, pas un client. Et ça fait deux heures que je suis là », soupire ce dernier.

Ceux qui partent sont appelés à la plus grande prudence, comme ils l'avaient déjà été pendant les fêtes de fin d'année. « L'heure n'est pas au relâchement de nos efforts », a prévenu jeudi le Premier ministre Jean Castex.

Sans remontées mécaniques dans les stations de ski, avec un couvre-feu maintenu à 18H00, les rideaux des bars et restaurants toujours baissés et les lieux culturels fermés, ces vacances s'annoncent en sous-régime pour le tourisme.

Plus de 20 000 nouveaux cas, pression hospitalière toujours forte

Plus de 20 000 nouveaux cas de contaminations à la Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures en France, où la pression hospitalière reste élevée sur fond de progression de variants plus contagieux, selon les données de Santé publique France publiées samedi.

Le nombre de nouveaux cas confirmés est de 20 586 sur 24 heures, en baisse par rapport à la veille (22 139), mais toujours sur un plateau élevé, fluctuant entre 20 000 et 26 000 depuis janvier. 

Le taux de positivité (personnes positives par rapport à l'ensemble des personnes testées) est de 6,6% samedi, stable par rapport à la veille, et en repli par rapport à sept jours auparavant (6,9%).

La situation reste tendue sur le front des hôpitaux, qui accueillent actuellement 27 327 patients (-245 par rapport à vendredi), dont 1 126 nouvelles admissions. Le samedi précédent, les hôpitaux comptaient 27 242 patients. 

Parmi les personnes hospitalisées, 3 215 cas graves sont soignés dans les services de réanimation (-20 par rapport à la veille), dont 168 nouvelles admissions ces dernières 24 heures, contre 112 la veille. 

Lors des précédentes vagues, le nombre de patients en réa avait atteint 7 000 au printemps et 4 900 à l'automne. 

En 24 heures, 191 personnes sont décédées des suites de la Covid-19 à l'hôpital (contre 296 la veille), ce qui porte le bilan des morts à 78 794 depuis le début de l'épidémie en France.

Quelque 1 843 763 de personnes avaient reçu au moins une première dose de vaccin vendredi (les chiffres sont publiés avec un décalage d'une journée), et 233 274 avaient reçu deux doses.

Vacanciers indécis

A Azet, dans les Hautes-Pyrénées, près de la frontière espagnole, le gîte de Sylvie Guinet, d'habitude complet en cette période de vacances, n'a qu'une chambre sur cinq de réservée.

« C'est vraiment pas évident. Si je fais 20% de mon chiffre d'affaires de la saison dernière ce sera déjà bien », confie-t-elle. « Les gens réservent puis annulent au dernier moment, notamment avec toutes les incertitudes liées à l'annonce ou pas d'un confinement », souffle-t-elle, tout en comprenant les vacanciers indécis « pour qui ce n'est pas évident de rester enfermés dans leur chambre à partir de 18H00 ».

Le moral semble un peu meilleur à Cauterets, petite station-village des Pyrénées. Ski de fond, raquettes, ski de randonnée... : le domaine permet aux familles de profiter de la neige en se passant des remonte-pentes, relève Vincent Doutres, le directeur de l'office de tourisme de Cauterets. Mais « il ne faut pas se leurrer, on est en sous-activité », souligne-t-il.

Aux Antilles, destination soleil des vacances d'hiver, « c'est un véritable effondrement », se désole Patrick Vial-Collet, président de la CCI de Guadeloupe. Depuis le 2 février, il faut un « motif impérieux » pour se rendre dans les îles françaises des Caraïbes, un séisme pour le tourisme local, confronté à une cascade d'annulations.

Tout va dépendre de la progression du variant anglais, selon le Pr Fontanet

« D'éventuelles nouvelles restrictions » vont dépendre de « notre capacité à contrôler la progression du variant anglais », estime l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, dans un entretien au Journal du dimanche.

« Tout se jouera sur notre capacité à contrôler la progression du variant anglais. C'est désormais lui qui donne le la, et qui imposera de nouvelles restrictions le cas échéant », déclare le professeur.

« Si on continue sur cette trajectoire (...), on atteindra 30-35% à la mi-février et le nombre d'admissions à l'hôpital sera alors autour de 2 000 par jour. Le variant deviendra majoritaire autour du 1er mars », indique ce membre du Conseil scientifique, dont les recommandations guident l'exécutif.

Il a par ailleurs détaillé les lieux de contamination relevés par la 3e étude ComCor pour l'Institut Pasteur, étude qui confirme les conclusions des deux premières. « La transmission se fait beaucoup en famille ou entre amis », relève-t-il.

« Le télétravail protège mais les contaminations sont moins fréquentes au bureau qu'en octobre », sans doute grâce à une meilleure application des gestes de protection et au port du masque, selon lui.

Les commerces, lieux religieux et transports publics n'accroissent pas « non plus le risque d'infection », contrairement au covoiturage, « sans doute car l'espace est réduit et le port du masque pas systématique ».

Interrogé sur la décision du président Emmanuel Macron de ne pas confiner les Français, Arnaud Fontanet déclare qu'un confinement, « s'il avait été accepté par la population, aurait permis de soulager les hôpitaux et de reprendre le contrôle de l'épidémie ».

« Mais le coût économique, social et scolaire aurait été très élevé », a-t-il souligné. « Du coup, le gouvernement a choisi de laisser une dernière chance au non-reconfinement, au risque de voir la situation sanitaire se dégrader encore et d'être contraint plus tardivement au reconfinement ».

Crainte d'une aggravation

Si le gouvernement a de nouveau écarté à ce stade de confiner le pays, sauf à Mayotte, la menace de mesures plus restrictives persiste, au regard du contexte sanitaire extrêmement tendu.

La circulation du coronavirus s'est stabilisée « à un niveau très élevé », a relevé vendredi Santé publique France (SpF) dans son bulletin hebdomadaire. Samedi, 20 586 nouveaux cas ont ainsi été confirmés.

Cette situation « ne permet pas d'écarter l'hypothèse d'une aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines, liée à la poursuite de la circulation (des) variants » plus contagieux du coronavirus, note l'agence sanitaire.

Dans ce cas, des mesures « plus strictes » deviendront « nécessaires », a expliqué Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires de SpF vendredi.

La part des cas suspectés d'être des variants (anglais, sud-africain ou brésilien) du virus SARS-CoV2 s'élevait à 14% de tous les cas détectés en France au 27 janvier, avec un taux proche de 20% en Ile-de-France, selon des résultats préliminaires publiés jeudi. Au 7-8 janvier, la proportion du variant britannique avait été mesurée à 3,3% des cas positifs.

La pénétration en France est « beaucoup plus lente » que dans d'autres pays, « probablement par la combinaison d'un certain nombre de mesures qui ont été prises et de freins », a analysé le virologue Bruno Lina, chargé de cette cartographie.

Troisième vaccin

La campagne de vaccination se poursuit, sur fond d'approvisionnements toujours limités et de contraintes logistiques. Et le troisième vaccin disponible dans l'Union européenne, celui d'AstraZeneca, a commencé à être utilisé samedi, en priorité pour des soignants de moins de 65 ans. 

A l'hôpital Edouard Herriot (HEH) de Lyon, Elodie Carabajel, assistante hospitalo-universitaire à l'école dentaire, 28 ans, a ainsi été parmi les premiers à recevoir sa piqûre samedi. La jeune femme a souhaité se faire vacciner car « professionnelle de santé et, en plus en dentaire, on travaille dans la bouche des patients ».

Les hospices civils de Lyon ont reçu 7 700 doses d'AstraZeneca, un vaccin « beaucoup plus facile » en terme de logistique pour la cheffe-adjointe de la pharmacie de HEH, Carole Paillet, car il se conserve en chambre simple froide, à la différence du vaccin Pfizer qui nécessite une conservation à -80°C.


Lecornu va mettre fin aux "avantages à vie" des ex-ministres dès 2026

Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu concrétise une promesse phare pour réduire le « décalage » entre les élites politiques et la réalité des Français, dans un contexte de forte défiance envers sa nomination

PARIS: Fini le chauffeur et la voiture de fonction "à vie" pour les anciens de Matignon: les avantages octroyés aux ex-Premiers ministres seront "supprimés" dès 2026, a annoncé lundi Sébastien Lecornu, concrétisant l'une de ses premières promesses, très symbolique pour l'opinion.

Il n'est "pas concevable" que les anciens ministres "puissent bénéficier d'avantages à vie en raison d'un statut temporaire", a écrit le locataire de Matignon sur X, confirmant la mise en place de cette réforme dès le 1er janvier 2026.

"La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée", a expliqué M. Lecornu sur ce réseau social.

Sollicité par l'AFP, Matignon a expliqué que le gouvernement avait préparé une "instruction" à destination du Secrétariat général du gouvernement, en vue de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui avait déjà restreint les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres.

Ces derniers peuvent actuellement se voir octroyer "sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile", à la charge de l'Etat. Ils peuvent aussi bénéficier d'un "agent pour leur secrétariat particulier" pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 67 ans.

Des avantages qui ne s'appliquent pas pour les "ex" de Matignon lorsque ces derniers disposent déjà de ces privilèges via leur mandat (parlementaire ou local) ou leur fonction publique.

- "Mettre fin aux derniers privilèges" -

Une autre instruction du chef du gouvernement à l'attention de la Direction générale de la police nationale (DGPN) permettra de créer "un cadre" relatif à la "protection policière" des anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur, a détaillé Matignon.

"On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l'État n'en font pas. La réforme, ce n'est pas toujours +pour les autres+, cela crée la suspicion", avait lancé Sébastien Lecornu dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale durant le week-end.

"Beaucoup de choses ont été réglées pour les anciens présidents de la République. Je vais donc mettre fin aux derniers privilèges", avait-il encore promis, quelques jours seulement après sa prise de fonctions à Matignon, durant laquelle il s'était inquiété du "décalage" observé entre la vie politique et la vie "réelle" des Français.

Le Premier ministre, nommé mardi par Emmanuel Macron après la chute de François Bayrou, met ainsi en musique l'une de ses premières promesses, alors qu'il consulte en parallèle les forces politiques, syndicales et patronales en vue de former un gouvernement susceptible de survivre aux menaces de censure des oppositions.

Il doit aussi batailler contre une opinion publique très défiante vis-à-vis de sa nomination, même si les chiffres de confiance des Français à son égard varient selon les instituts de sondage.

Son prédécesseur, François Bayrou, avait déjà annoncé vouloir passer au crible ces privilèges ministériels: il avait confié fin août une mission à l'ex-député socialiste René Dosière pour identifier les "avantages indus, excessifs, inacceptables" dans un contexte de dérapage des finances publiques.

En réalité, l'économie à espérer de ces annonces est dérisoire par rapport aux dizaines de milliards d'euros recherchées par les gouvernements successifs. Les privilèges accordés au titre du décret de 2019 (chauffeur, secrétariat, véhicule) ont coûté 1,58 million d'euros à l'Etat en 2024, selon le gouvernement.

Un montant auquel il faut ajouter les dépenses de protection policière, évaluées à 2,8 millions d'euros par an dans un rapport parlementaire de 2019.


L’histoire de Donia, arrivée de Gaza à Paris, le quotidien morbide des Gazaouis qui ne veulent que vivre

Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
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  • Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
  • Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable.

PARIS: Depuis le début de la guerre à Gaza, les récits qui parviennent à franchir les ruines et le silence imposé sont rares.
Derrière les chiffres et les bilans atones relayés par les médias, il y a des voix : celles de civils qui ont vu leur existence basculer en quelques heures.
Parmi elles, Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable. Donia témoigne de ce que signifie vivre la guerre : vivre avec la peur, la faim, fuir sous les bombes, errer d’un abri de fortune à un autre.
Marcher pour ne pas crever, marcher avec le seul souci de garder en vie ses deux enfants (une fille et un garçon) restés avec elle, les deux autres étant en Égypte.
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous.
Son récit, émouvant par-dessus tout, saccadé par de longs silences et des larmes qui coulent spontanément sur les joues, n’en est pas moins ferme : pour elle, indéniablement, Gaza est le foyer des Gazaouis qui feront tout pour reconstruire.

 


Lecornu recevra les socialistes mercredi, annonce Olivier Faure

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure. (AFP)
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure. (AFP)
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  • Depuis sa nomination mardi, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d'abord les partis de son "socle commun" (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales avec qui il a des entretiens encore lundi et mardi
  • Mais le rendez-vous le plus attendu est celui avec les socialistes. Déjà menacé de censure par LFI et le RN, c'est eux qui peuvent éviter à M. Lecornu de connaître le même sort que ses prédécesseurs

PARIS: Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure.

"On a rendez-vous mercredi matin et donc nous le verrons pour la première fois", a déclaré M. Faure lundi sur France 2. Les Ecologistes de Marine Tondelier et le Parti communiste de Fabien Roussel ont également indiqué à l'AFP être reçus mercredi, respectivement à 14H et 18H.

Depuis sa nomination mardi, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d'abord les partis de son "socle commun" (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales avec qui il a des entretiens encore lundi et mardi.

Mais le rendez-vous le plus attendu est celui avec les socialistes. Déjà menacé de censure par LFI et le RN, c'est eux qui peuvent éviter à M. Lecornu de connaître le même sort que ses prédécesseurs.

Au coeur de ce rendez-vous le projet de budget 2026 que le nouveau gouvernement devra présenter avant la mi-octobre au Parlement.

Les socialistes posent notamment comme conditions un moindre effort d'économies l'année prochaine que ce qu'envisageait François Bayrou et une fiscalité plus forte des plus riches, à travers la taxe sur les très hauts patrimoines élaborée par l'économiste Gabriel Zucman (2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros).

Mais Sébastien Lecornu, s'il s'est dit prêt samedi à "travailler sans idéologie" sur les questions "de justice fiscale" et de "répartition de l'effort", a déjà fait comprendre son hostilité à cette taxe Zucman, et notamment au fait de taxer le patrimoine professionnel "car c'est ce qui permet de créer des emplois".

"Quand on parle patrimoine professionnel, vous pensez à la machine outil ou aux tracteurs mais pas du tout. On parle d'actions, la fortune des ultrariches, elle est essentiellement en actions", lui a répondu M. Faure.

"Si vous dites que, dans la base imposable, on retire ce qui est l'essentiel de leur richesse, en réalité, vous n'avez rien à imposer", a-t-il argumenté.

"C'était déjà le problème avec l'Impôt sur la fortune (ISF, supprimé par Emmanuel Macron) qui touchait les +petits riches+ et épargnaient les +ultrariches+ parce que les +ultrariches+ placent leur argent dans des holdings", a-t-il reconnu.