Décapitations et autres meurtres dans le camp d'Al-Hol en Syrie

Des femmes dirigent les enfants avant le départ lors de la libération d'un autre groupe de familles syriennes du camp d'al-Hol géré par les Kurdes, qui détient des proches présumés de combattants du groupe État islamique (EI), dans le gouvernorat de Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 28 janvier 2021 (Photo, AFP)
Des femmes dirigent les enfants avant le départ lors de la libération d'un autre groupe de familles syriennes du camp d'al-Hol géré par les Kurdes, qui détient des proches présumés de combattants du groupe État islamique (EI), dans le gouvernorat de Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 28 janvier 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 février 2021

Décapitations et autres meurtres dans le camp d'Al-Hol en Syrie

  • Les Nations unies ont maintes fois mis en garde contre des menaces sécuritaires dans ce camp tenu par les forces kurdes, qui accueille quelque 62 000 personnes
  • Parmi les victimes, tous des résidents du camp, figurent dix Irakiens et quatre Syriens, précise le responsable, qui pointe «les cellules de l'EI dans le camp»

BEYROUTH: Au moins 14 personnes ont été tuées depuis début 2021, dont trois par décapitation, dans le camp d'Al-Hol qui abrite notamment des familles de jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, a indiqué lundi un responsable local. 

Les Nations unies ont maintes fois mis en garde contre des menaces sécuritaires dans ce camp tenu par les forces kurdes, qui accueille quelque 62 000 personnes, dont plus de 80% sont des femmes et des enfants d'après l'ONU.  

Outre des Syriens et des Irakiens qui ont fui les combats ayant mis fin à l'autoproclamé « califat » de l'EI en 2019, le camp abrite des milliers de femmes étrangères et leurs enfants -- des familles de jihadistes originaires notamment d'Europe ou d'Asie. 

« Jusqu'ici, 14 personnes ont été tuées dans le camp d'Al-Hol depuis début 2021 », a indiqué Cheikhmous Ahmed, responsable au sein de l'Administration semi-autonome kurde en charge des déplacés. 

Il a fait état de « trois décapitations » mais également d'exécutions par balle à l'aide d'armes munies « de silencieux ».  

Parmi les victimes, tous des résidents du camp, figurent dix Irakiens et quatre Syriens, précise le responsable, qui pointe « les cellules de l'EI dans le camp ». 

Celles-ci prennent pour cible « ceux qui coopèrent avec l'administration », dans l'objectif de « semer le chaos et la peur », explique-t-il.  

Une source humanitaire avait récemment évoqué des tensions tribales à l'origine de certains meurtres. 

Fin janvier, l'ONU avait rapporté 12 meurtres à Al-Hol, tirant la sonnette d'alarme sur « »un environnement sécuritaire de plus en plus intenable ». 

Le camp a connu plusieurs incidents impliquant parfois des partisans de l'EI, notamment des tentatives d'évasion et des attaques contre des gardes ou des employés d'ONG. 

« Des cas de radicalisation, de formation, de collecte de fonds et d'incitation à des opérations extérieures ont été signalés », a prévenu l'ONU début février dans un nouveau rapport sur l'EI et  Al-Qaïda. 

« Certains détenus perçoivent al-Hol comme le dernier vestige du +califat+ », souligne le rapport, selon lequel environ 10 000 femmes et enfants étrangers vivent dans une annexe qui leur est réservée.  

« Certains mineurs seraient endoctrinés et préparés pour devenir de futurs combattants » de l'EI, avertit le rapport. « Le nombre de gardiens a baissé de 1 500 à la mi-2019 à 400 à la fin de 2020 ».  

Les autorités kurdes appellent régulièrement les pays concernés à rapatrier femmes et enfants. 

Cependant, la plupart des pays, notamment européens, rechignent à reprendre leurs citoyens. Certains, dont la France, ont rapatrié un nombre limité d'enfants orphelins de jihadistes. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com