Les députés britanniques veulent voir sanctionnées les expulsions illégales israéliennes

Un drapeau palestinien flotte sur le toit d'un appartement dans le quartier de Siljan à Jérusalem-Est. (AP/Archive)
Un drapeau palestinien flotte sur le toit d'un appartement dans le quartier de Siljan à Jérusalem-Est. (AP/Archive)
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Publié le Mardi 09 février 2021

Les députés britanniques veulent voir sanctionnées les expulsions illégales israéliennes

  • Environ 200 familles de Jérusalem-Est sont en danger immédiat d'être expulsées de leurs maisons à la suite d'une bataille juridique menée contre elles par des associations de colons
  • «Israël a longtemps pu agir en sachant qu'il bénéficiait du soutien total des États-Unis, et qu'il ne serait pas tenu responsable – mais sait-on jamais, plus tard, cela pourrait changer»

LONDRES: Une coalition multipartite de plus de 80 députés britanniques exhorte le ministre britannique des Affaires étrangères à imposer des sanctions à Israël si les centaines d’expulsions planifiées de familles palestiniennes ont lieu.

Environ 200 familles de Jérusalem-Est sont en danger immédiat d'être expulsées de leurs maisons à la suite d'une bataille juridique menée contre elles par des associations de colons.

«Cela équivaudrait à l'expulsion massive forcée de centaines de familles palestiniennes ainsi qu’à la dépossession de leurs biens», lit-on dans la lettre envoyée au ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab. «Comme vous le savez, le transfert forcé d'une population occupée est une grave violation de la quatrième Convention de Genève.»

«Les colons israéliens ainsi que les responsables du gouvernement et des municipalités parlent ouvertement de leur souhait de contrôler la démographie de la ville. Toute action de la puissance occupante visant à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de Jérusalem est illégale au regard du droit international.»

Les députés exhortent le gouvernement britannique à «mettre un terme au transfert forcé des familles de leurs maisons dans Jérusalem-Est occupée».

Ils suggèrent également des sanctions éventuelles de la part du gouvernement en cas de poursuite des expulsions, notamment «la réduction de l'engagement diplomatique et l'interdiction du commerce des produits des colonies en pleine conformité avec le droit international». Il est également indiqué dans la lettre: «Les colonies sont illégales, donc une telle mesure n'est pas une sanction.»

Chris Doyle, directeur du Council for Arab-British Understanding, a déclaré à Arab News qu'il avait accueilli cette lettre favorablement. Elle «met en évidence un degré significatif de préoccupation parlementaire concernant les pratiques israéliennes dans les territoires occupés», dit-il. «Il est absolument scandaleux qu’Israël continue de se livrer à une dépossession forcée tout en construisant et en développant des colonies illégales sur des terres palestiniennes. Tout cela fait partie d'un processus plus large qui reste sans réponse.»

Vendredi, la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a statué qu'elle était compétente pour les crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens occupés.

Chris Doyle précise: «Cette décision souligne les graves conséquences qui pourraient, à terme, frapper les hauts responsables et ministres israéliens qui autorisent de tels crimes.»

 «Israël a longtemps pu agir en sachant qu'il bénéficiait du soutien total des États-Unis, et qu'il ne serait pas tenu pour responsable – mais sait-on jamais, plus tard, cela pourrait changer.»

Bien que la décision de la CPI puisse influencer la future politique israélienne, Chris Doyle déclare que Dominic Raab pourrait faire beaucoup plus dès maintenant pour faire respecter le droit international.

«Les Palestiniens en ont assez d’entendre les mêmes vieux communiqués de presse “copiés-collés”. Des mesures plus fermes devraient être prises, qui pourraient inclure une interdiction du commerce avec les colonies illégales », ajoute-t-il.

«Cela ferait comprendre aux dirigeants israéliens que les actions illégales ont des conséquences. C'est toute la base fondamentale du droit international.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
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  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
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  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
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  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".