Trump vs McConnell: chez les républicains, la guerre est déclarée

L’ex-président des Etats-Unis Donald Trump et le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell (Photo, AFP).
L’ex-président des Etats-Unis Donald Trump et le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 février 2021

Trump vs McConnell: chez les républicains, la guerre est déclarée

  • L'ancien locataire de la Maison Blanche appelle les républicains à se retourner contre leur leader
  • «C’est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les membres du parti restent avec lui, ils ne gagneront plus» a notamment écrit l’ancien président dans un communiqué cinglant

Donald Trump a éreinté mardi le chef des républicains au Sénat, en appelant son parti à tourner le dos à ce vétéran du Congrès, qui a publiquement accusé l'ex-président américain d'être « responsable » de l'assaut meurtrier du Capitole.

Jusqu'ici très discret depuis son départ de la Maison Blanche, le 45e président des Etats-Unis déclare ainsi la guerre ouverte avec ce fin stratège qui fut longtemps son allié, un divorce emblématique des divisions qui déchirent désormais les républicains.

« Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus », a écrit l'ex-président dans un communiqué cinglant. « Le parti républicain ne pourra plus jamais être respecté ou fort avec des +dirigeants+ politiques comme Mitch McConnell aux commandes », insiste-t-il.

« Maintenant, ses chiffres » dans les sondages « sont encore plus bas que jamais auparavant, il détruit le côté républicain du Sénat et du même coup, fait terriblement de mal à notre pays », affirme Donald Trump.

Plainte contre Trump, Giuliani, les « Proud Boys » et les « Oath Keepers » …

Un parlementaire démocrate a porté plainte mardi au civil contre l'ex-président américain Donald Trump, son avocat Rudy Giuliani et deux groupes d'extrême droite pour leur rôle dans l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.

L'élu de la Chambre des représentants Bennie Thompson s'appuie, pour ses poursuites, sur une loi édictée en 1871 pour protéger les droits des Afro-Américains après l'abolition de l'esclavage (1865), notamment contre des groupes extrémistes comme le Ku Klux Klan.

« Les accusés ont agi de concert pour fomenter et lancer une émeute au Capitole, en encourageant un rassemblement pour participer à un mouvement violent, ou en faire planer la menace, qui a mis en grave danger le plaignant et d'autres membres du Congrès », est-il écrit dans la plainte de Thompson, chef de la commission sur la sécurité intérieure.

En plus de Donald Trump et de son avocat Rudy Giuliani, elle vise aussi deux groupes d'extrême droite, Proud Boys et Oath Keepers.

L'assaut du Capitole, qui a fait cinq morts, est né d' « un projet commun que les accusés poursuivaient depuis l'élection » présidentielle du 3 novembre 2020, affirme Thompson, dans sa plainte déposée auprès d'un tribunal fédéral à Washington.

Mitch McConnell, 78 ans, a voté samedi pour l’acquittement du milliardaire républicain dans son procès au Sénat, estimant que la chambre haute n'était pas compétente pour le juger. Mais dans la foulée, il l'a déclaré « dans les faits et moralement responsable » de l'assaut du Capitole qui a fait cinq morts.

Les émeutiers ont agi ainsi « car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges », en refusant sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre, avait-il asséné.

Il avait, dans le même discours sombre, pris soin de souligner que Donald Trump, désormais un « simple citoyen », pouvait encore être poursuivi en justice.

« Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonctions. Il n'a encore échappé à rien du tout », avait-il dit.

Les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour la condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité, qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité de Donald Trump.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.