Turquie: Erdogan prône une relation «gagnant gagnant» avec les Etats-Unis

Joe Biden et Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul en 2014 (Photo, AFP).
Joe Biden et Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul en 2014 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 février 2021

Turquie: Erdogan prône une relation «gagnant gagnant» avec les Etats-Unis

  • Le chef de l'Etat turc a affirmé avoir la conviction que les «intérêts communs de la Turquie et des Etats-Unis sont plus nombreux que leurs divergences»
  • La Turquie avait accueilli avec une certaine méfiance l'élection de Biden, craignant un durcissement américain à son égard sur de nombreux dossiers

ANKARA: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi soir son souhait de développer les relations entre la Turquie et les Etats-Unis sur la base d'une approche « gagnant gagnant », alors que de nombreux contentieux ont envenimé ces dernières années les rapports entre les deux alliés de l'Otan.

« Nous souhaitons renforcer notre coopération avec la nouvelle administration américaine sur la base du gagnant gagnant », a déclaré Erdogan dans une vidéo diffusée par la présidence turque sur Twitter.

Le chef de l'Etat turc a aussi affirmé avoir la conviction que les « intérêts communs de la Turquie et des Etats-Unis sont plus nombreux que leurs divergences ». 

La Turquie avait accueilli avec une certaine méfiance l'élection de Biden, craignant un durcissement américain à son égard sur de nombreux dossiers.

En réaction à la livraison en 2019 à la Turquie de la première batterie du système de défense antiaérienne russe S-400, les Etats-Unis ont exclu Ankara du programme de fabrication de l'avion furtif F-35 et interdit en décembre l'attribution de tout permis d'exportation d'armes au SSB, l'agence gouvernementale turque chargée des achats d'équipements militaires.

Une première réaction américaine, jugée molle par Ankara, à la mort de 13 Turcs en Irak retenus par les rebelles du PKK avait cette semaine ravivé les tensions, Erdogan accusant Washington de soutenir les « terroristes » kurdes. 

La colère d'Ankara a pu être apaisée par une déclaration du chef de la diplomatie américaine imputant ouvertement au PKK la responsabilité de la mort des treize Turcs. 

« Nous attendons une attitude nette de tous nos alliés après la lâche attaque terroriste qui a coûté la vie à nos 13 ressortissants », a affirmé Erdogan samedi soir.

Le rejet de la condamnation américaine initiale par Ankara traduit sa méfiance envers Washington en ce qui concerne sa politique à l'égard des rebelles kurdes.

Si Washington considère le PKK comme une organisation terroriste, il n'en soutient pas moins des milices kurdes qui y sont liées en Syrie dans le cadre de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Ce soutien aux milices kurdes syriennes des YPG est depuis plusieurs années au cœur des tensions qui plombent les relations turco-américaines.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.