Trump candidat en 2024? Des obstacles sur la route de la Maison Blanche

Donald et Melania Trump, le 21 janvier (Photo, AFP).
Donald et Melania Trump, le 21 janvier (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 02 mars 2021

Trump candidat en 2024? Des obstacles sur la route de la Maison Blanche

  • Toujours populaire auprès des électeurs républicains, Donald Trump laisse entendre qu'il pourrait briguer de nouveau la Maison Blanche en 2024
  • Menacé par des ennuis judiciaires et critiqué pour son rôle dans l'assaut meurtrier du Capitole, il pourrait voir se dresser des obstacles sur la voie d'une nouvelle candidature

WASHINGTON: Toujours populaire auprès des électeurs républicains, Donald Trump laisse entendre qu'il pourrait briguer de nouveau la Maison Blanche en 2024. Mais, menacé par des ennuis judiciaires et critiqué pour son rôle dans l'assaut meurtrier du Capitole, il pourrait voir se dresser des obstacles sur la voie d'une nouvelle candidature.

« Avec votre aide, nous reprendrons la Chambre des représentants, nous reprendrons le Sénat, et ensuite un président républicain fera un retour triomphal à la Maison Blanche -- Je me demande bien qui ce sera », a lancé, taquin, le 45e président des Etats-Unis dimanche devant une foule de militants venus l'écouter à la réunion du CPAC, grand rendez-vous des conservateurs américains.

« Il reviendra », lisait-on sur le drapeau d'un des partisans qui l'attendaient, enthousiastes, dehors à Orlando. 

Un retour au pouvoir serait quasi sans précédent. Seul un président est parvenu à obtenir deux mandats non-consécutifs dans l'histoire américaine : le démocrate Grover Cleveland, élu en 1884, puis battu en 1888 avant de remporter de nouveau la Maison Blanche en 1892. 

Et un sondage informel mené auprès du public conquis du CPAC a signalé une tiédeur qui a surpris. Si 95% des participants ont estimé que le parti républicain devrait continuer à suivre le programme mené par Donald Trump, seuls 68% ont dit qu'ils voudraient le voir se représenter en 2024. 

Front judiciaire

L'ex-président républicain a été acquitté en février dans son procès au Sénat pour « incitation à l'insurrection » de ses partisans, lors de l'assaut du Capitole du 6 janvier.

Si des poursuites pénales pour cette attaque du siège du Congrès semblent peu probables, son horizon judiciaire reste cependant chargé.

A New York, le milliardaire fait l'objet d'une enquête qui visait au départ des paiements effectués, avant la présidentielle de 2016, à deux maîtresses présumées. Elle examine désormais également de possibles allégations de fraude fiscale, fraude aux assurances, ou fraude bancaire. Son cabinet comptable a remis huit ans de déclarations fiscales et bancaires à la justice. 

Une procureure de Géorgie a d'autre part annoncé début février l'ouverture d'une enquête préliminaire au pénal sur « les tentatives d'influencer les opérations électorales » dans cet Etat.

Sauver son empire commercial

Le magnat de l'immobilier pourrait décider de se concentrer sur la relance de son empire familial, la « Trump Organization », malmené pendant son mandat marqué par des profondes divisions qui ont nui à la marque « Trump ».

Ainsi, pendant sa présidence, des habitants s'étaient battus pour retirer son nom de la façade de leur immeuble à New York. 

Ses affaires, centrées sur l'immobilier et l'hôtellerie, ont aussi été frappées par la pandémie de Covid-19. 

2022, tournant décisif

« Nous n'allons pas créer de nouveau parti, nous n'allons pas diviser notre pouvoir. Nous serons unis et puissants comme jamais », a lancé l'ex-président dimanche.

Tout un discours triomphant qui pourrait s'effondrer selon les résultats des élections parlementaires de mi-mandat (les « midterms ») de novembre 2022. 

Car, s'il affirme ne pas aimer les « losers », Donald Trump a en fait trois défaites républicaines à son actif : la perte de la Chambre des représentants en 2018, celle du Sénat en janvier, et la Maison Blanche.

Celui qui se présente en faiseur de rois, courtisé jusque dans sa luxueuse résidence en Floride par des candidats pressentis, sera attendu au tournant.

Si les républicains parviennent à reprendre le Sénat et/ou la Chambre grâce à des candidats adoubés par Donald Trump, la voie vers une nouvelle candidature présidentielle apparaîtra grande ouverte. 

S'il échoue, ses opposants républicains, déjà outrés par la perte récente du Sénat qu'ils lui imputent, sortiront renforcés pour lui barrer la route. 

Rivaux républicains

Si son emprise sur le parti reste dominante, des candidats républicains affûtent déjà leurs arguments électoraux. 

Certains, fidèles soutiens de Donald Trump, restent discrets dans l'attente de ce qu'il décidera de faire, comme les sénateurs Josh Hawley, Ted Cruz ou la gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem. 

D'autres l'ont vivement critiqué pour son rôle dans l'assaut du Capitole, comme l'ex-ambassadrice à l'ONU Nikki Haley et le sénateur Ben Sasse. 

Son ancien vice-président, Mike Pence, pourrait aussi s'aligner dans la course. 

En outre, à 78 ans en 2024, l'âge et la forme du milliardaire influenceront sa décision. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.