Incendie spectaculaire dans un site d'hébergement d'un nuage numérique à Strasbourg

L'incendie, qui s'est produit dans la nuit du 9 mars 2021, a détruit la plupart des serveurs situés dans le bâtiment. (Photo, AFP)
L'incendie, qui s'est produit dans la nuit du 9 mars 2021, a détruit la plupart des serveurs situés dans le bâtiment. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Incendie spectaculaire dans un site d'hébergement d'un nuage numérique à Strasbourg

  • Plus de 16 000 clients ont été impactés dont certains craignent désormais la perte définitive de leurs données
  • Cet incendie et la coupure de courant qui l'a accompagné ont eu des répercussions bien au-delà des frontières françaises

STRASBOURG : Des milliers de sites internet ont été affectés mercredi par d'importantes perturbations après un incendie spectaculaire qui a ravagé dans la nuit à Strasbourg des « data centers »" d'OVHcloud, dont certains clients craignent désormais la perte définitive de données.

Dans un communiqué, l'entreprise qui figure parmi leaders mondiaux du « cloud » et de l'hébergement de sites web a présenté ses « sincères excuses » aux clients concernés, promettant de mettre en œuvre des solutions pour pallier l'indisponibilité du site strasbourgeois.

Cet incendie et la coupure de courant qui l'a accompagné ont eu des répercussions bien au-delà des frontières françaises, rappelant aux usagers que les données hébergées dans le nuage numérique (cloud) sont stockées physiquement dans des "data centers" et donc vulnérables.

Toute la matinée, des structures très diverses comme le spécialiste français de trading de bitcoins Coinhouse, le Centre Pompidou, ou la plateforme d'accès aux données publiques data.gouv.fr ont signalé des perturbations, parfois seulement temporaires, dans l'accès à leurs sites internet ou l'utilisation des courriels. Au total, « 12 000 à 16 000 clients ont été impactés », a annoncé OVH.

Certains ont fait part de pertes définitives de données, tel le studio britannique de jeux vidéo Facepunch, éditeur de Rust. « Nous étudions désormais le remplacement des serveurs affectés », a-t-il annoncé sur Twitter. « Les données ne pourront pas être restaurées ».

OVHcloud a néanmoins indiqué ne pas être en mesure de confirmer d'éventuelles pertes définitives : en fonction des sauvegardes ou des redondances souscrites, « il existe autant de possibilités que de clients », a avancé la société.

Celle-ci a indiqué avoir engagé un état des lieux des dégâts, après que ses équipes techniques ont reçu dans l'après-midi l'autorisation de pénétrer dans les locaux endommagés.

En attendant, OVHcloud a recommandé à ses clients d'enclencher leur « Plan de reprise d'activité » si leurs données sont hébergées à Strasbourg.

Risque de pollution écarté

L'incendie s'est déclaré à 00H47 dans un des 4 centres de données d'OVHcloud installés dans la zone industrielle de Port du Rhin, à l'est de la capitale alsacienne, non loin de la frontière allemande.

Il a mobilisé d'importants moyens de secours, dont 115 sapeurs-pompiers et 44 engins, des fonctionnaires de police et des agents la sécurité civile, ainsi que des moyens opérationnels allemands.

 « Le feu s'est rapidement propagé dans le bâtiment. On a mis en place un important dispositif hydraulique, à l'aide d'un bateau pompe de grande puissance (qui a prélevé l'eau du Rhin, NDLR), pour éviter la propagation aux bâtiments attenants », a déclaré Damien Harroué, commandant des opérations de secours.

Outre les plancher en bois, « ce sont des matières plastiques, ça génère des fumées importantes et des flammes », a-t-il ajouté.

Les sapeurs-pompiers ont réalisé des tests de pollution dans l'atmosphère, qui ont permis d'écarter tout risque de contamination. Le site d'OVHcloud, installé sur une parcelle anciennement occupée par ArcelorMittal, n'est pas classé Seveso, contrairement à d'autres sites de la zone industrielle.

Secteur stratégique

Octave Klaba, le fondateur d'OVHcloud, a annoncé sur Twitter que l'un des quatre centres de données du site, « SGB2 », avait été entièrement détruit, et un autre, « SGB1 », partiellement. 

« Nous prévoyons de redémarrer SBG1 et SBG4 d’ici le lundi 15 mars et SBG3 d'ici le vendredi 19 mars », a-t-il tweeté. « Nous ajouterons 10 000 serveurs dans les 3 à 4 prochaines semaines ». Le site hébergeait 29 000 serveurs avant l'incendie.

Créée en 1999 sous le nom d'OVH, OVHcloud avait commencé par faire de l'hébergement de sites internet, avant de se lancer dans les services « cloud » (stockage de données externalisé) pendant la décennie 2010.

Avec quelques rares autres acteurs, cette société porte les espoirs du cloud européen face aux géants américains et chinois de ce secteur devenu stratégique pour l'économie numérique. Elle avait annoncé lundi se préparer à une éventuelle introduction en Bourse.

Le groupe compte 2 450 collaborateurs, dont la moitié en France, et opère 32 centres de données dans le monde, pour un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros en 2019 (dernier c.a. communiqué).


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.