Reprise des contacts diplomatiques entre la Turquie et l'Egypte, selon Ankara

Mevlüt Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque (archive, KARIM JAAFAR / AFP)
Mevlüt Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque (archive, KARIM JAAFAR / AFP)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Reprise des contacts diplomatiques entre la Turquie et l'Egypte, selon Ankara

  • La Turquie et l'Egypte ont repris des "contacts diplomatiques" pour la première fois depuis la rupture de leurs relations en 2013 après la destitution du président égyptien Mohamed Morsi
  • Pour le chef de la diplomatie turque, la reprise des relations entre les deux pays se fait "petit à petit" et suivant une "feuille de route"

ANKARA : La Turquie a multiplié vendredi les gestes d'ouverture en direction de l'Egypte, appelant à "renforcer" les contacts pour mettre fin à près d'une décennie de crise, au moment où Ankara cherche à rompre son isolement régional.

Ankara mène depuis plusieurs semaines une offensive de charme pour réparer ses relations avec Le Caire, qui se sont fortement dégradées depuis la destitution en 2013 du premier président démocratiquement élu d'Egypte, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et soutenu par la Turquie.

Ces efforts s'inscrivent dans un contexte où Ankara cherche à sortir de son isolement diplomatique en Méditerranée orientale, où la découverte d'importants gisements de gaz naturel ces dernières années a donné lieu à un partage entre les pays riverains dont la Turquie se sent exclue.

Cité par l'agence de presse étatique Anadolu, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé vendredi que des "contacts au niveau diplomatique ont débuté avec l'Egypte (...) sans précondition" de part et d'autre.

Ces contacts ont lieu "juste un cran au-dessous du plus haut niveau", a indiqué plus tard le président Recep Tayyip Erdogan.

"Bien sûr, nous voudrions poursuivre ce processus en le renforçant. Une fois que les contacts sécuritaires, diplomatiques et politiques auront produit des résultats, nous pourrons porter cela à un niveau plus élevé", a-t-il ajouté.

"Petit à petit"

Mais une réconciliation entre ces deux poids lourds du monde musulman ne semble pas évidente, tant les échanges ont été acrimonieux ces dernières années.

M. Erdogan a plusieurs fois qualifié l'actuel dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sissi de "putschiste", même s'il a mis ses critiques en sourdine ces derniers mois.

De ce fait, la reprise des relations entre les deux pays se fait "petit à petit" et suivant une "feuille de route", a indiqué vendredi M. Cavusoglu.

"Lorsque les relations ont été interrompues pendant des années, ce n'est pas facile d'agir comme si rien ne s'était passé", a-t-il souligné.

La Turquie fait depuis plusieurs semaines les yeux doux à l'Egypte, qui est jusqu'à présent restée impassible.

Début mars, le chef de la diplomatie turque s'était dit "prêt" à négocier un accord de délimitation maritime avec l'Egypte en Méditerranée orientale, après que le Caire eut conclu un tel accord avec Athènes, au grand dam d'Ankara.

Chypre, la Grèce, l'Egypte, Israël, la Jordanie, l'Italie et les Territoires palestiniens ont créé en 2019 le "Forum du gaz de la Méditerranée orientale", sans inclure la Turquie.

Se sentant mis au ban, Ankara a multiplié les forages d'exploration unilatéraux depuis l'an dernier, s'attirant les foudres des pays riverains.

Main tendue à Ryad

Au-delà de l'Egypte, Ankara s'efforce d'apaiser ses relations avec ses autres voisins en Méditerranée orientale, comme la Grèce et Israël, et avec les puissantes monarchies du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête.

"Il n'y a pas de raison pour que nos relations avec l'Arabie saoudite ne s'améliorent pas", a ainsi déclaré vendredi M. Cavusoglu. "S'ils adoptent une attitude positive, nous le ferons aussi. La même chose est valable pour les Emirats".

Les relations entre Ankara et ces deux pays ont été empoisonnées ces dernières années par le soutien de la Turquie au Qatar, rival de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, et par l'assassinat de l'éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul en 2018.

Des responsables turcs ont accusé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, homme fort du royaume, d'avoir donné l'ordre de ce meurtre.

Ces rivalités s'expriment aussi dans le conflit en Libye, où la Turquie soutient le gouvernement de Tripoli, tandis que l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite appuient un pouvoir dissident basé dans l'est du pays.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com