Le Liban approuve le prêt de la BM destiné aux familles pauvres

Des soldats de l'armée libanaise montent la garde lors d'une manifestation contre la chute de la livre libanaise et les difficultés économiques grandissantes, à Beyrouth, au Liban, le 12 mars 2021. (REUTERS)
Des soldats de l'armée libanaise montent la garde lors d'une manifestation contre la chute de la livre libanaise et les difficultés économiques grandissantes, à Beyrouth, au Liban, le 12 mars 2021. (REUTERS)
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Publié le Samedi 13 mars 2021

Le Liban approuve le prêt de la BM destiné aux familles pauvres

  • 161 251 familles libanaises parmi les plus pauvres recevront 800 000 livres libanaises (80 dollars) par famille et par mois, et ce, pour une durée d’un an.
  • En effet, l'approbation de l'aide fait suite aux protestations croissantes contre l'effondrement économique

BEYROUTH : Le parlement libanais a approuvé vendredi le plan d'aide d'urgence de 246 millions de dollars de la Banque mondiale devant soutenir les familles en difficulté et renforcer le filet de sécurité sociale. Cette décision intervient dans un contexte de crise économique et sanitaire la plus grave dans le pays, depuis plusieurs décennies.

Grâce à ce plan de secours, 161 251 familles libanaises parmi les plus pauvres recevront 800 000 livres libanaises (80 dollars) par famille et par mois, et ce, pour une durée d’un an. Ce filet de sécurité sera appliqué sous la supervision de la Banque mondiale.

En effet, le programme d'urgence est censé apaiser le ressentiment de plus en plus marqué à l'égard de la classe politique libanaise,  largement accusée d'être à l'origine de l'effondrement économique ainsi que de l'impasse parlementaire.

De son côté, Mohammad Fahmi, ministre sortant de l'Intérieur, a averti de la « détérioration de la sécurité du pays », ajoutant que « la sécurité est le résultat de la vie politique et que tous les systèmes du pays sont affaiblis ». Il a ajouté que « nous faisons partie du peuple et nous avons faim, nous aussi. Il incombe aux autorités politiques de surmonter les obstacles pour constituer un gouvernement de secours le plus vite possible ».

« Nous n'en pouvons plus de supporter cela. La situation est extrêmement précaire, le pays est à découvert. Me voilà en train de tirer la sonnette d'alarme ».

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a averti jeudi que « le Liban manque de temps avant l'effondrement total, et nous considérons que les  forces politiques sont responsables de non-assistance à pays en danger».

En effet, l'approbation de l'aide fait suite aux protestations croissantes contre l'effondrement économique.

Les manifestants ont tenté de se diriger vers le Palais de l'Unesco à Beyrouth qui accueillait une session parlementaire sans pour autant y parvenir, en raison des mesures de sécurité rigoureuses.

Dans la foulée, le taux de change du dollar sur le marché noir a atteint dans certaines régions des records de 11 000 livres libanaises.

La flambée du dollar entraîne une hausse des prix des matériaux et des produits de base essentiels, tandis que la valeur des salaires continue de baisser.

Ainsi, le salaire de base, qui équivalait auparavant à 450 dollars, est tombé à moins de 62 dollars, ce qui a réduit la valeur des salaires des employés des secteurs public et privé.

Lors de sa session de vendredi, le Parlement a autorisé le gouvernement à hausser les plafonds des prêts au logement de la Banque de l'habitat, de 300 à 450 millions de livres libanaises, et de 400 à 600 millions de livres.

Par ailleurs, le Parlement a validé un accord avec la BM prévoyant l'allocation de 5,5 millions de dollars pour soutenir les petites et moyennes entreprises. Le député Hadi Abou Al-Hessen s'est opposé à l'aide financière aux familles, déclarant que les gens doivent se rendre compte que « la douleur va perdurer et que le prêt ne permettra pas de réaliser l'objectif souhaité ».

Le Parlement a retiré les propositions de soutien à l'armée et aux forces de sécurité à hauteur d'un million de livres libanaises par mois pour chaque soldat.

La proposition du ministère de l'Energie de verser une avance de 1,500 milliards de livres libanaises à la compagnie Électricité du Liban (EDL) a été confiée aux commissions conjointes qui se réuniront mardi prochain. 

Par ailleurs, la proposition d'accorder une aide à l'armée et aux forces de sécurité a suscité une vague d'objections ; les activistes ainsi que certains politiciens y voient un pot-de-vin pour les forces de sécurité.

Les employés du secteur public qui ont fait grève vendredi se sont également opposés à ce dispositif.

De plus, le commandant de l'armée a rejeté cette proposition. Il a indiqué ne pas en avoir discuté  et que «  l'armée n'est pas concernée par cette proposition ». 

Il a insisté sur « le droit des citoyens à manifester pour réclamer leurs droits ».

Le député Bilal Al-Abdallah a déclaré que la gestion de la crise économique et sociale « constitue un bouche-trou et que nous sommes en train de mendier de l'argent à l'étranger ».

M. Al-Abdallah a déclaré à Arab News que « nous avons besoin d'un gouvernement et de réformes. Sinon, la solution n'est que provisoire ».

« Je me suis opposé durant la session à accorder cette aide aux familles en livres libanaises plutôt qu'en dollars ».

« La Banque du Liban ainsi que les banques ont fait ce choix parce qu'elles souhaitent garder leurs dollars, et les gens ne recevront pas la valeur intégrale en dollars car elle sera calculée en dessous de son taux de change sur le marché ».

De son côté, le Conseil judiciaire suprême a entériné vendredi la démission de deux juges mais a rejeté les demandes de dépôt soumises par d'autres juges.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com