Manifestations au Liban sur fond de chute libre de la valeur de la monnaie locale

a police anti-émeute tire des gaz lacrymogènes contre des manifestants anti-gouvernementaux, lors d'une manifestation près de la place du Parlement, à Beyrouth, Liban, samedi mars. 13, 2021. (AP)
a police anti-émeute tire des gaz lacrymogènes contre des manifestants anti-gouvernementaux, lors d'une manifestation près de la place du Parlement, à Beyrouth, Liban, samedi mars. 13, 2021. (AP)
Des manifestants anti-gouvernementaux escaladent un mur métallique installé par les forces de sécurité pour empêcher les manifestants d'atteindre le bâtiment du Parlement, lors d'une manifestation à Beyrouth, au Liban, samedi mars. 13, 2021. (AP)
Des manifestants anti-gouvernementaux escaladent un mur métallique installé par les forces de sécurité pour empêcher les manifestants d'atteindre le bâtiment du Parlement, lors d'une manifestation à Beyrouth, au Liban, samedi mars. 13, 2021. (AP)
Des manifestants anti-gouvernementaux bloquent une autoroute dans la ville de Jiyeh, au sud du Liban, le 8 mars 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants anti-gouvernementaux bloquent une autoroute dans la ville de Jiyeh, au sud du Liban, le 8 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 mars 2021

Manifestations au Liban sur fond de chute libre de la valeur de la monnaie locale

  • En réaction à la nouvelle chute de la livre libanaise face au dollar sur le marché parallèle, de nombreux manifestants ont bloqué samedi plusieurs axes à travers tout le pays
  • Une crise qui s'aggrave de jour en jour, sur fond de dépréciation de la monnaie locale, d'inflation des prix et de pauvreté accrue

BEYROUTH: De nombreux manifestants se sont rassemblés au centre-ville de Beyrouth scandant des slogans appelant à des mesures économiques immédiates pour endiguer l'effondrement après la nouvelle chute de la monnaie libanaise samedi, poursuivant son effondrement dans un contexte de crise économique qui s’aggrave de jour en jour.

Dans le sud de la ville, le rond-point dit de "Cola", a été fermé au moyen de bennes à ordures renversées, tout comme les routes de Corniche Mazraa, la Cité sportive et Manara. L'autoroute menant vers le Sud a également été bloquée obligeant certains véhicules à faire emprunter des routes secondaires. 

Dans le Sud, les voies menant à la place de l'Etoile, à Saïda, ont été fermées par des conducteurs de taxis et services. 

Dans la Békaa et à Tripoli (Nord), plusieurs axes ont été verrouillés par des contestataires.

En début de soirée, L'Agence nationale de presse a rapporté que des manifestants sont entrés de force au supermarché « Le Charcutier » à Adonis Kesrouan (banlieue de Beyrouth) vêtus de vêtements noirs et arborant des drapeaux libanais, afin d'inspecter les entrepôts et d'enlever les denrées alimentaires subventionnées. Ils ont détruit des conserves des denrées alimentaires, et passé à tabac des ouvriers, ce qui a provoqué un état de panique et de peur parmi les clients.

Le début de la semaine dernière avait été marqué par des blocages de route en série au Liban, après que la monnaie nationale avait atteint le seuil des 10.000 livres libanaises pour un dollar sur le marché parallèle. Les routes avaient ensuite été dégagées suite à l'intervention de l'armée libanaise. Ce samedi, le taux a encore augmenté, pour atteindre les 12.000 L.L.

Au cours des dernières semaines, de multiples incidents ont éclaté dans divers supermarchés du pays, pendant que les clients dévalisent les produits subventionnés, dans un contexte de crise économique et financière aiguë.

La crise économique et financière du Liban s’est aggravée ces derniers jours, les querelles politiques entre groupes rivaux ayant retardé la formation d’un nouveau gouvernement qui devrait effectuer des réformes urgentes afin de sortir le pays de la crise.

La pire crise économique du Liban depuis des décennies a débuté en octobre 2019 et s'est aggravée avec la propagation du coronavirus et l’explosion massive du port de Beyrouth en août 2020. L'explosion de près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium, une matière hautement explosive utilisée dans les engrais, a fait plus de 200 morts et 5 000 blessés.

La Banque mondiale a déclaré en décembre que le produit intérieur brut du Liban avait diminué d'au moins 19,2% rien qu'en 2020.

La dette du pays a atteint 90 milliards de dollars, soit 170% du PIB, ce qui en fait l’une des plus élevées au monde.

 

 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.