Le président tunisien en Libye mercredi, une première depuis 2012

Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
Le président tunisien Kais Saied (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 mars 2021

Le président tunisien en Libye mercredi, une première depuis 2012

  • La visite s'inscrit dans «le soutien de la Tunisie au processus démocratique en Libye», a indiqué la présidence dans un communiqué
  • Aucune précision n'a été donnée sur le programme de Saied, premier chef d'Etat à se rendre en Libye depuis plusieurs années

TUNIS: Le président tunisien Kais Saied se rendra en Libye mercredi pour relancer la coopération avec ce partenaire économique de premier plan, a annoncé mardi son bureau, la dernière visite d'un chef d'Etat tunisien chez son voisin libyen remontant à 2012.

La visite s'inscrit dans « le soutien de la Tunisie au processus démocratique en Libye », a indiqué la présidence dans un communiqué, au lendemain de la prestation de serment du chef du gouvernement de transition libyen Abdelhamid Dbeibah. 

La visite vise aussi à « renforcer le processus de coopération entre la Tunisie et la Libye », en développant « solidarité », pour plus de « stabilité et prospérité », ajoute le communiqué.

Aucune précision n'a été donnée sur le programme de Saied, premier chef d'Etat à se rendre en Libye depuis plusieurs années.

Plus de neuf ans après la chute en octobre 2011 de Mouammar Kadhafi qui a plongé le pays dans des violences meurtrières et de profondes divisions, la Libye s'est engagée dans un processus de transition. 

Le nouveau gouvernement est chargé d'unifier les institutions en vue d'élections prévues en décembre.

Tunis avait accueilli fin 2020 des délégués libyens sous l'égide de l'ONU qui ont élu en février Dbeibah ainsi qu'un Conseil présidentiel. Le 10 mars, le nouveau gouvernement a obtenu la confiance du Parlement.

Partenaire commercial privilégié de la Tunisie, la Libye absorbait avant 2011 une grande part de la production agro-alimentaire et des matériaux de construction exportés de Tunisie. Le pays alimente également le secteur informel tunisien qui importe des biens de consommation bon marché.

Des milliers de Tunisiens travaillent en outre en Libye, mais les fermetures récurrentes de la frontière ont entravé ces échanges.

En janvier 2012, le président tunisien d'alors Moncef Marzouki s'était rendu à Tripoli pour sa première visite officielle à l'étranger.

Le pays avait ensuite sombré dans les violences, et des responsables libyens se rendaient régulièrement en Tunisie, y compris pour des négociations. 

Pendant cette période, le président tunisien Béji Caid Essebsi (2014-2019) avait ainsi rencontré à Tunis plusieurs dirigeants libyens de haut rang, dont le Premier ministre d'alors Fayez al-Sarraj et son rival de l'Est, le maréchal Khalifa Haftar.

Tunis a toujours professé une prudente neutralité face aux protagonistes du conflit libyen.

Mais le regain de violences a exacerbé l'an passé les tensions entre les dirigeants tunisiens, qui ont présenté un front désuni sur le sujet. 

Kais Saied a ainsi critiqué le bras tendu par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principale force parlementaire tunisienne, à Sarraj, ces deux derniers étant considérés proches d'Ankara.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.