La Turquie veut maintenir un régime de changes libres, malgré le plongeon de sa devise

Le président Erdogan, partisan d'une forte croissance alimentée par des crédits bon marché, a toujours exprimé son opposition aux taux d'intérêt élevés (Photo, AFP).
Le président Erdogan, partisan d'une forte croissance alimentée par des crédits bon marché, a toujours exprimé son opposition aux taux d'intérêt élevés (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 mars 2021

La Turquie veut maintenir un régime de changes libres, malgré le plongeon de sa devise

  • «Nous maintiendrons notre politique économique jusqu'à ce qu'on arrive à une baisse durable du taux d'inflation» a affirmé le ministre turc des Finances
  • La livre turque a plongé de 14,8% face au dollar tôt lundi sur les marchés des changes, inquiets du récent limogeage du chef de la banque centrale Naci Agbal

ISTANBUL: Le ministre turc des Finances a affirmé lundi que son pays maintiendra un régime de changes libres, en dépit d'un plongeon spectaculaire de la livre turque après le limogeage du gouverneur respecté de la Banque centrale.

« Nous ne ferons aucune concession en ce qui concerne le mécanisme du libre marché et maintiendrons un régime de changes libres », a affirmé le ministre, Lütfi Elvan, dans un communiqué.

« Nous maintiendrons notre politique économique jusqu'à ce qu'on arrive à une baisse durable du taux d'inflation », a-t-il ajouté, affirmant que les réformes économiques mises en œuvre par le gouvernement renforceront « nos bases structurelles ainsi que notre résilience face aux chocs éventuels. »

La livre turque a plongé de 14,8% face au dollar tôt lundi sur les marchés des changes, inquiets du récent limogeage du chef de la banque centrale Naci Agbal, un ancien ministre des Finances respecté, par le président Recep Tayyip Erdogan.

La devise turque s'est échangée jusqu'à 8,47 livres pour un dollar lundi en début de matinée en Asie, contre 7,22 livres pour un dollar en fin de semaine dernière. Elle s'est reprise quelque peu par la suite, remontant à 7,8 livres peu après 06H00 GMT.

Suspension des cotations à la bourse d'Istanbul

La bourse d’Istanbul a suspendu les cotations à deux reprises lundi matin.

Les cotations ont été suspendues une première fois pendant 35 minutes pour reprendre à 07H30 GMT après que le principal indice a chuté de 6,65%, conformément à un mécanisme en place qui prévoit une telle interruption en cas de fortes fluctuations sur les cours des actions.

Mais les opérations n'ont pu reprendre que pendant huit minutes avant d'être interrompues une deuxième fois à 07H38 GMT à la suite d'une nouvelle chute du principal indice de 7%.

Agbal avait été limogé tard vendredi dans un décret présidentiel qui n'avançait pas de motif officiel, mais intervenait deux jours après un fort relèvement du principal taux directeur par la banque centrale, une mesure de lutte contre l'inflation saluée par les marchés. Il n'était en poste que depuis cinq mois. 

Le président Erdogan, partisan d'une forte croissance alimentée par des crédits bon marché, a toujours exprimé son opposition aux taux d'intérêt élevés.

Il les qualifie ainsi régulièrement de « père et mère de tous les maux » et affirme, à rebours des théories économiques classiques, qu'ils favorisent l'inflation.

Agbal a été remplacé par Sahap Kavcioglu, un économiste et ancien député du parti au pouvoir, une nomination qui inquiète les investisseurs et jette le doute sur l'indépendance future de la banque centrale.

Le nouveau gouverneur s'est engagé dès dimanche à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l'inflation.

« La Banque centrale de Turquie va continuer d'utiliser tous ses instruments de politique monétaire avec efficacité afin d'atteindre son objectif : une baisse durable de l'inflation », a déclaré Kavcioglu dans un communiqué.

La hausse de l'inflation en Turquie ces dernières années, couplée à l'érosion de la livre turque, a entamé la popularité du président Erdogan.

En février, l'inflation s'élevait à 15,6% en rythme annuel.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.