Les liens commerciaux croissants entre la Grèce et l'Arabie saoudite s'appuient sur l'histoire

Les exportations de la Grèce vers l'Arabie saoudite et vice versa ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales. (AFP/photo d’archive)
Les exportations de la Grèce vers l'Arabie saoudite et vice versa ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales. (AFP/photo d’archive)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Les liens commerciaux croissants entre la Grèce et l'Arabie saoudite s'appuient sur l'histoire

  • Les exportations dans les deux sens entre la Grèce et l'Arabie saoudite ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales
  • Grâce aux liens commerciaux et aux conquêtes de l'Antiquité, les idées hellénistiques se sont mêlées à celles des penseurs arabes puis musulmans dans tous les domaines

RIYAD: Au cours des dernières décennies, des investisseurs de Grèce et d'Arabie saoudite ont collaboré à un certain nombre de coentreprises, ce qui reflète le parcours positif de leur engagement aux niveaux politique et diplomatique.

Les exportations dans les deux sens de la Grèce vers l'Arabie saoudite ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales.

Considérés à travers le prisme de l'histoire, les liens multidimensionnels qui unissent aujourd'hui la Grèce et l'Arabie saoudite sont une continuation des relations gréco-arabes, qui remontent à des siècles. Pour preuve, il suffit de regarder les artefacts conservés au Musée d'histoire et d'archéologie de Riyad, y compris les pièces de monnaie grecques, ou drachmes, qui datent de plus de 2 000 ans.

La fontaine de Djeddah est un monument impressionnant qui célèbre l'amitié gréco-saoudienne. (photo prise par Tarek Emam)
La fontaine de Djeddah est un monument impressionnant qui célèbre l'amitié gréco-saoudienne. (photo prise par Tarek Emam)

D’une manière plus large, les influences savantes et architecturales de l’ancienne Grèce peuvent être observées à ce jour dans toute la région, de l'Europe, de la Méditerranée orientale et du Levant, jusqu’à la Mésopotamie, l'Iran et même l'Inde.

Grâce aux liens commerciaux et aux conquêtes de l'Antiquité, les idées hellénistiques se sont mélangées à celles des penseurs arabes puis musulmans dans tous les domaines, qu’il s’agisse de mathématiques, de la médecine, de l'astronomie et de la philosophie.

À l'époque, le monde arabe faisait le commerce de perles et de parfums rares. Aujourd'hui, le principal produit d'exportation de l'Arabie saoudite vers la Grèce est le pétrole brut, tandis que la Grèce est depuis longtemps un fournisseur de graines de coton, de métaux, de produits alimentaires tels que la margarine, les produits transformés, les noix ainsi que les fruits et les produits pharmaceutiques.

En 2020, les exportations grecques vers l'Arabie saoudite étaient évaluées à 339,04 millions de dollars (287,23 millions d’euros) tandis que ses importations en provenance du Royaume s'élevaient à 620,57 millions de dollars (525,74 millions d’euros), selon la base de données Comtrade de l'ONU sur le commerce international.

Les produits alimentaires ont toujours été une exportation grecque particulièrement populaire vers l'Arabie saoudite, mais peu de gens savent que la Grèce – qui abrite tant de merveilleuses pierres taillées antiques – est également un exportateur majeur de matériaux de construction comme l'acier, la pierre et le plâtre, entre autres.

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Cette photo prise le 11 janvier 2020 montre une vue générale de Riyad. (AFP/photo d’archive)

Avec le secteur touristique en expansion de l’Arabie saoudite et sa population en plein essor, des pays comme la Grèce bénéficient de nombreuses opportunités commerciales pour partager leur expertise.

Les entreprises grecques participent activement au développement et à l'expansion des infrastructures du Royaume, alors que ce dernier tente d'atteindre ses objectifs de la Vision 2030, ce programme de réformes qui a pour objectif d’ouvrir l'Arabie saoudite au monde et de diversifier son économie en dehors du pétrole.

Lors du 4e forum du Future Investment Initiative (forum annuel sur l’investissement) qui s’est tenu à Riyad au mois de février dernier, le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé une stratégie ambitieuse: doubler le nombre d’habitants de Riyad par rapport à sa population actuelle (environ 7,5 millions d'habitants) et en faire l'une des dix premières économies urbaines du monde d’ici à 2030.

Les urbanistes entendent concevoir une ville vivable et centrée sur l'homme, remplie d'espaces verts, d'installations de loisirs et d'un style de vie urbain qui soit de nature à attirer des professionnels talentueux du monde entier vers la plus grande ville du Moyen-Orient.

La même chose était vraie dans les années 1970, lorsque la ville, en plein essor, avait besoin des compétences d'un maître-urbaniste. Les autorités ont alors fait appel à Konstantinos Apostolos Doxiadis, un architecte et urbaniste qui avait travaillé sur plusieurs projets dans sa Grèce natale.

Alors que Riyad était connaissait une croissance économique et démographique alimentée par le pétrole, Doxiadis a expérimenté l'idée d'un système de réseau à l'américaine, toujours à l’œuvre aujourd'hui dans le quartier Al-Olaya.

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Sur cette photo prise le 16 mars 2021, on voit le quartier financier du roi Abdallah (KAFD) dans la capitale saoudienne, Riyad. (AFP/photo d’archive)

Les responsables du gouvernement saoudien ont décrit la dernière «Renaissance de Riyad» comme faisant partie intégrante du succès plus large de la Vision 2030. Cela se traduit par davantage d'opportunités de développement d'infrastructures dans l'immobilier, le logement et le transport en commun pour les entreprises grecques spécialisées dans ces domaines.

L’un des plans les plus ambitieux de l’Arabie saoudite, au-delà de sa capitale, est la création de toutes les nouvelles stations balnéaires et de «villes intelligentes» – qui comprend le projet de la mer Rouge ainsi que Neom.

Le projet de la mer Rouge est une destination touristique régénératrice le long de la côte ouest de l'Arabie saoudite et constitue l'un des trois mégaprojets annoncés par le prince héritier au mois de juillet 2017.

La première phase du projet comprend seize hôtels qui offrent trois mille chambres sur cinq îles et deux stations balnéaires sur le continent. Les commerces de détail, les divertissements et d’autres installations commerciales seront également inclus dans la première phase.

Le projet de la mer Rouge, qui devrait s'achever en 2030, comprendra à terme cinquante hôtels avec huit mille chambres d'hôtel et environ mille trois cents logements, répartis sur vingt-deux îles. Un port de plaisance, des centres de divertissement et un aéroport international, ainsi que des installations publiques et logistiques, compteront parmi les attractions.

Neom, situé au nord-ouest de l'Arabie saoudite, est en cours de construction, avec un investissement total de 500 milliards de dollars (423 milliards d’euros). L'objectif est d'en faire un centre mondial de technologie et d'innovation avec des communautés hyperconnectées. Ces dernières vivront et travailleront dans un écosystème écologiquement durable qui ne polluera pas davantage la planète.

L'expertise grecque en matière de construction et de structures intelligentes sera probablement utilisée dans la mise en œuvre de ces mégaprojets saoudiens. Parmi les leaders de l'industrie de la construction qui ont déjà collaboré étroitement avec le Royaume figure Salfo and Associates SA, située à Athènes.

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Un homme montre du doigt la carte du nouveau métro de la capitale saoudienne, Riyad, le 9 décembre 2019. (AFP/photo d’archive)

Fondée en 1994, Salfo s'occupe de services de conseil internationaux et de projets d'infrastructure. Cette société possède des bureaux à Chypre, aux Émirats arabes unis, au Qatar, à Oman et en Europe de l'Est, ainsi qu'une succursale en Arabie saoudite.

Le Royaume a engagé Salfo pour concevoir des parkings intelligents dans ses villes en utilisant les dernières technologies de stationnement et de paiement.

Sete Energy Saudia for Industrial Projects Ltd. – Sete Saudia, en abrégé – s’impose comme un autre acteur majeur. Il a commencé à fonctionner dans le Royaume il y a environ quarante ans sous le nom de Petrola International.

L'entreprise, créée en Grèce, a vu le jour dans les années 1940 en tant que société de transport et de commerce. Après avoir développé une forte présence dans la région occidentale de l’Arabie saoudite, elle s’est étendue au pétrole et au gaz, ainsi qu’aux projets de génie civil, à l’immobilier et au traitement de l’eau.

Au fil des décennies, Sete Saudia a réalisé des projets pour le réseau de transport en commun du Royaume, qui dessert les millions de pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque et à Médine.

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Au fil des décennies, Sete Saudia a réalisé des projets pour le réseau de transport en commun du Royaume, qui dessert les millions de pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque et à Médine. (AFP/photo d’archive)

En 1985, Sete Saudia a conçu et construit l'emblématique fontaine de Djeddah – la plus haute de ce genre au monde –, qui projette un jet d'eau de 312 mètres dans les airs à la vitesse de 375 kilomètres par heure.

«De toutes nos réalisations dans le Royaume au cours des trente dernières années, la fontaine de Djeddah est certainement celle que l’on voit le plus», confie Richard Bacos en 2005, alors qu’il était président des services techniques de la société, dans une interview à Arab News. «Cela nous rend très fiers chaque jour de chaque mois de chaque année.»

La fontaine demeure un monument impressionnant qui célèbre à Djeddah l'amitié gréco-saoudienne.

Le PDG de Sete Saudia, Marlon Saab, a déclaré que sa société était en train de réaliser de nombreux projets collectifs dans le Royaume, notamment le développement de logements communautaires, la construction de marinas et la rénovation d'installations de traitement des eaux.

«À un moment où le Royaume diversifie son économie avec la Vision 2030, il existe des opportunités de croissance dans plusieurs secteurs», indique-t-il à Arab News, avant de déclarer: «Nous espérons faire partie de la population et de l’économie de ce grand pays pour les décennies à venir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.