Les liens commerciaux croissants entre la Grèce et l'Arabie saoudite s'appuient sur l'histoire

Les exportations de la Grèce vers l'Arabie saoudite et vice versa ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales. (AFP/photo d’archive)
Les exportations de la Grèce vers l'Arabie saoudite et vice versa ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales. (AFP/photo d’archive)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Les liens commerciaux croissants entre la Grèce et l'Arabie saoudite s'appuient sur l'histoire

  • Les exportations dans les deux sens entre la Grèce et l'Arabie saoudite ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales
  • Grâce aux liens commerciaux et aux conquêtes de l'Antiquité, les idées hellénistiques se sont mêlées à celles des penseurs arabes puis musulmans dans tous les domaines

RIYAD: Au cours des dernières décennies, des investisseurs de Grèce et d'Arabie saoudite ont collaboré à un certain nombre de coentreprises, ce qui reflète le parcours positif de leur engagement aux niveaux politique et diplomatique.

Les exportations dans les deux sens de la Grèce vers l'Arabie saoudite ont joué un rôle remarquable dans l'épanouissement de leurs relations commerciales.

Considérés à travers le prisme de l'histoire, les liens multidimensionnels qui unissent aujourd'hui la Grèce et l'Arabie saoudite sont une continuation des relations gréco-arabes, qui remontent à des siècles. Pour preuve, il suffit de regarder les artefacts conservés au Musée d'histoire et d'archéologie de Riyad, y compris les pièces de monnaie grecques, ou drachmes, qui datent de plus de 2 000 ans.

La fontaine de Djeddah est un monument impressionnant qui célèbre l'amitié gréco-saoudienne. (photo prise par Tarek Emam)
La fontaine de Djeddah est un monument impressionnant qui célèbre l'amitié gréco-saoudienne. (photo prise par Tarek Emam)

D’une manière plus large, les influences savantes et architecturales de l’ancienne Grèce peuvent être observées à ce jour dans toute la région, de l'Europe, de la Méditerranée orientale et du Levant, jusqu’à la Mésopotamie, l'Iran et même l'Inde.

Grâce aux liens commerciaux et aux conquêtes de l'Antiquité, les idées hellénistiques se sont mélangées à celles des penseurs arabes puis musulmans dans tous les domaines, qu’il s’agisse de mathématiques, de la médecine, de l'astronomie et de la philosophie.

À l'époque, le monde arabe faisait le commerce de perles et de parfums rares. Aujourd'hui, le principal produit d'exportation de l'Arabie saoudite vers la Grèce est le pétrole brut, tandis que la Grèce est depuis longtemps un fournisseur de graines de coton, de métaux, de produits alimentaires tels que la margarine, les produits transformés, les noix ainsi que les fruits et les produits pharmaceutiques.

En 2020, les exportations grecques vers l'Arabie saoudite étaient évaluées à 339,04 millions de dollars (287,23 millions d’euros) tandis que ses importations en provenance du Royaume s'élevaient à 620,57 millions de dollars (525,74 millions d’euros), selon la base de données Comtrade de l'ONU sur le commerce international.

Les produits alimentaires ont toujours été une exportation grecque particulièrement populaire vers l'Arabie saoudite, mais peu de gens savent que la Grèce – qui abrite tant de merveilleuses pierres taillées antiques – est également un exportateur majeur de matériaux de construction comme l'acier, la pierre et le plâtre, entre autres.

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Cette photo prise le 11 janvier 2020 montre une vue générale de Riyad. (AFP/photo d’archive)

Avec le secteur touristique en expansion de l’Arabie saoudite et sa population en plein essor, des pays comme la Grèce bénéficient de nombreuses opportunités commerciales pour partager leur expertise.

Les entreprises grecques participent activement au développement et à l'expansion des infrastructures du Royaume, alors que ce dernier tente d'atteindre ses objectifs de la Vision 2030, ce programme de réformes qui a pour objectif d’ouvrir l'Arabie saoudite au monde et de diversifier son économie en dehors du pétrole.

Lors du 4e forum du Future Investment Initiative (forum annuel sur l’investissement) qui s’est tenu à Riyad au mois de février dernier, le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé une stratégie ambitieuse: doubler le nombre d’habitants de Riyad par rapport à sa population actuelle (environ 7,5 millions d'habitants) et en faire l'une des dix premières économies urbaines du monde d’ici à 2030.

Les urbanistes entendent concevoir une ville vivable et centrée sur l'homme, remplie d'espaces verts, d'installations de loisirs et d'un style de vie urbain qui soit de nature à attirer des professionnels talentueux du monde entier vers la plus grande ville du Moyen-Orient.

La même chose était vraie dans les années 1970, lorsque la ville, en plein essor, avait besoin des compétences d'un maître-urbaniste. Les autorités ont alors fait appel à Konstantinos Apostolos Doxiadis, un architecte et urbaniste qui avait travaillé sur plusieurs projets dans sa Grèce natale.

Alors que Riyad était connaissait une croissance économique et démographique alimentée par le pétrole, Doxiadis a expérimenté l'idée d'un système de réseau à l'américaine, toujours à l’œuvre aujourd'hui dans le quartier Al-Olaya.

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Sur cette photo prise le 16 mars 2021, on voit le quartier financier du roi Abdallah (KAFD) dans la capitale saoudienne, Riyad. (AFP/photo d’archive)

Les responsables du gouvernement saoudien ont décrit la dernière «Renaissance de Riyad» comme faisant partie intégrante du succès plus large de la Vision 2030. Cela se traduit par davantage d'opportunités de développement d'infrastructures dans l'immobilier, le logement et le transport en commun pour les entreprises grecques spécialisées dans ces domaines.

L’un des plans les plus ambitieux de l’Arabie saoudite, au-delà de sa capitale, est la création de toutes les nouvelles stations balnéaires et de «villes intelligentes» – qui comprend le projet de la mer Rouge ainsi que Neom.

Le projet de la mer Rouge est une destination touristique régénératrice le long de la côte ouest de l'Arabie saoudite et constitue l'un des trois mégaprojets annoncés par le prince héritier au mois de juillet 2017.

La première phase du projet comprend seize hôtels qui offrent trois mille chambres sur cinq îles et deux stations balnéaires sur le continent. Les commerces de détail, les divertissements et d’autres installations commerciales seront également inclus dans la première phase.

Le projet de la mer Rouge, qui devrait s'achever en 2030, comprendra à terme cinquante hôtels avec huit mille chambres d'hôtel et environ mille trois cents logements, répartis sur vingt-deux îles. Un port de plaisance, des centres de divertissement et un aéroport international, ainsi que des installations publiques et logistiques, compteront parmi les attractions.

Neom, situé au nord-ouest de l'Arabie saoudite, est en cours de construction, avec un investissement total de 500 milliards de dollars (423 milliards d’euros). L'objectif est d'en faire un centre mondial de technologie et d'innovation avec des communautés hyperconnectées. Ces dernières vivront et travailleront dans un écosystème écologiquement durable qui ne polluera pas davantage la planète.

L'expertise grecque en matière de construction et de structures intelligentes sera probablement utilisée dans la mise en œuvre de ces mégaprojets saoudiens. Parmi les leaders de l'industrie de la construction qui ont déjà collaboré étroitement avec le Royaume figure Salfo and Associates SA, située à Athènes.

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Un homme montre du doigt la carte du nouveau métro de la capitale saoudienne, Riyad, le 9 décembre 2019. (AFP/photo d’archive)

Fondée en 1994, Salfo s'occupe de services de conseil internationaux et de projets d'infrastructure. Cette société possède des bureaux à Chypre, aux Émirats arabes unis, au Qatar, à Oman et en Europe de l'Est, ainsi qu'une succursale en Arabie saoudite.

Le Royaume a engagé Salfo pour concevoir des parkings intelligents dans ses villes en utilisant les dernières technologies de stationnement et de paiement.

Sete Energy Saudia for Industrial Projects Ltd. – Sete Saudia, en abrégé – s’impose comme un autre acteur majeur. Il a commencé à fonctionner dans le Royaume il y a environ quarante ans sous le nom de Petrola International.

L'entreprise, créée en Grèce, a vu le jour dans les années 1940 en tant que société de transport et de commerce. Après avoir développé une forte présence dans la région occidentale de l’Arabie saoudite, elle s’est étendue au pétrole et au gaz, ainsi qu’aux projets de génie civil, à l’immobilier et au traitement de l’eau.

Au fil des décennies, Sete Saudia a réalisé des projets pour le réseau de transport en commun du Royaume, qui dessert les millions de pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque et à Médine.

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Au fil des décennies, Sete Saudia a réalisé des projets pour le réseau de transport en commun du Royaume, qui dessert les millions de pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque et à Médine. (AFP/photo d’archive)

En 1985, Sete Saudia a conçu et construit l'emblématique fontaine de Djeddah – la plus haute de ce genre au monde –, qui projette un jet d'eau de 312 mètres dans les airs à la vitesse de 375 kilomètres par heure.

«De toutes nos réalisations dans le Royaume au cours des trente dernières années, la fontaine de Djeddah est certainement celle que l’on voit le plus», confie Richard Bacos en 2005, alors qu’il était président des services techniques de la société, dans une interview à Arab News. «Cela nous rend très fiers chaque jour de chaque mois de chaque année.»

La fontaine demeure un monument impressionnant qui célèbre à Djeddah l'amitié gréco-saoudienne.

Le PDG de Sete Saudia, Marlon Saab, a déclaré que sa société était en train de réaliser de nombreux projets collectifs dans le Royaume, notamment le développement de logements communautaires, la construction de marinas et la rénovation d'installations de traitement des eaux.

«À un moment où le Royaume diversifie son économie avec la Vision 2030, il existe des opportunités de croissance dans plusieurs secteurs», indique-t-il à Arab News, avant de déclarer: «Nous espérons faire partie de la population et de l’économie de ce grand pays pour les décennies à venir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


L'UE veut mieux exploiter sa taille face à la Chine et aux Etats-Unis

Le rapporteur du rapport de haut niveau sur l'avenir du marché unique Enrico Letta (à gauche) et le président du Conseil européen Charles Michel s'adressent à la presse alors qu'ils arrivent pour assister à un sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024 ( Photo, AFP).
Le rapporteur du rapport de haut niveau sur l'avenir du marché unique Enrico Letta (à gauche) et le président du Conseil européen Charles Michel s'adressent à la presse alors qu'ils arrivent pour assister à un sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024 ( Photo, AFP).
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  • Le Vieux continent, en déclin démographique, perd pied dans la course mondiale à l'innovation, qu'il s'agisse de batteries ou d'intelligence artificielle
  • L'UE est engluée dans la stagnation

BRUXELLES: L'Union européenne est en voie de déclassement face à la Chine et aux Etats-Unis et doit réagir vite pour exploiter pleinement le potentiel de son marché de 450 millions d'habitants, un chantier qu'ouvrent les dirigeants de l'UE jeudi à Bruxelles.

Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l'aéronautique ou l'automobile. Mais il souffre d'angles morts. La finance, les télécoms, l'énergie ou la défense restent des secteurs morcelés par des réglementations nationales divergentes qui pénalisent la compétitivité.

"Il n'y a pas de temps à perdre car le fossé entre l'UE et les Etats-Unis est de plus en plus grand", a lancé l'ancien chef du gouvernement italien Enrico Letta, auteur d'un rapport sur l'avenir du marché intérieur discuté jeudi matin par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis en sommet à Bruxelles.

"La question fondamentale est d'éviter les fragmentations, il y a des obstacles qui sont là depuis des années et des années. Il faut pousser (ce sujet) aujourd'hui parce que le décrochage est là", a-t-il ajouté.

Déclin démographique 

Le Vieux continent, en déclin démographique, perd pied dans la course mondiale à l'innovation, qu'il s'agisse de batteries ou d'intelligence artificielle.

Son industrie est frappée par la hausse des prix de l'énergie depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Elle ploie sous une concurrence étrangère bénéficiant de subventions massives et de réglementations allégées.

L'UE est engluée dans la stagnation. Sa croissance a plafonné en 2023 à 0,4%, contre 2,5% aux Etats-Unis et 5,2% en Chine.

"Un changement radical, c'est ce dont nous avons besoin", a lancé mardi l'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, régulièrement cité comme successeur potentiel à Ursula von der Leyen pour diriger la Commission européenne et qui doit remettre à l'été un rapport sur la compétitivité.

Les Vingt-Sept cherchent à définir les orientations stratégiques du prochain mandat de cinq ans qui s'ouvrira après les élections européennes de juin.

« Un volume financier gigantesque »

"Il y a un volume financier gigantesque, l'épargne des Européens, et aujourd'hui une partie substantielle de cette épargne sort de l'UE et n'est pas mobilisée pour soutenir l'innovation", a souligné le président du Conseil européen, Charles Michel.

Or, l'Europe est face à un mur d'investissements. Rien que pour sa mue écologique et numérique, elle doit investir plus de 620 milliards d'euros par an, selon la Commission. A cela s'ajoutent les dépenses militaires pour soutenir l'Ukraine face à la Russie, un effort évalué par la BCE à 75 milliards d'euros par an.

L'Union des marchés de capitaux doit aider à franchir ce "mur" en canalisant l'épargne vers l'économie réelle.

La réunion de jeudi doit donner une nouvelle impulsion politique à ce projet enlisé depuis 10 ans dans des débats techniques, sur fond d'intérêts nationaux divergents.

Les petits pays refusent de se voir imposer une supervision financière européenne poussée notamment par la France qui abrite à Paris l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA). L'harmonisation de la fiscalité ou du droit des faillites constituent aussi des casse-tête jusqu'ici insurmontables.

"Nous devons éviter de surbureaucratiser, surréglementer et aussi surcentraliser, comme certains Etats le préconisent", a affirmé le Premier ministre du Luxembourg Luc Frieden.

En janvier, à Davos, le président français Emmanuel Macron avait aussi appelé à mobiliser des fonds publics à travers un nouvel emprunt commun européen, après le plan de relance historique à 800 milliards d'euros initié en 2020.

Mais l'idée est rejetée par les pays dits "frugaux" du nord de l'Europe, comme l'Allemagne, la Suède ou les Pays-Bas, qui refusent d'être mis à contribution pour financer les besoins des pays du sud plus endettés.

"Ce dont nous n'avons pas besoin, c'est d'une nouvelle dette européenne commune", a répété la semaine dernière le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. "Le sujet n'est pas sur la table", a d'ailleurs affirmé un diplomate de l'UE avant le sommet.


La production de pétrole brut saoudien a atteint un sommet de 7 mois en février

Étant l’un des principaux producteurs de pétrole au monde, l’Arabie saoudite joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de ces produits raffinés pour répondre à la demande énergétique mondiale (Shutterstock)
Étant l’un des principaux producteurs de pétrole au monde, l’Arabie saoudite joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de ces produits raffinés pour répondre à la demande énergétique mondiale (Shutterstock)
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  • Les exportations de brut du Royaume ont augmenté à 6,32 millions de bpj ou 0,32 pour cent
  • En tant que l’un des principaux producteurs de pétrole au monde, l’Arabie saoudite joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de ces produits raffinés pour répondre à la demande énergétique mondiale. 

RIYAD : La production de pétrole brut de l’Arabie saoudite a atteint un sommet de 9,01 millions de barils par jour en février, sur sept mois, selon les données de la Joint Organizations Data Initiative. 

Cela représente une augmentation de 55000 bpj ou 0,61% par rapport au mois précédent.  

En outre, les données indiquent que les exportations de brut du Royaume ont augmenté à 6,32 millions de bpj, reflétant une augmentation mensuelle de 0,32 pour cent.  

Au début d’avril, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, l’OPEP+, ont choisi de maintenir leur politique de production actuelle inchangée, les prix du pétrole ayant atteint un sommet de cinq mois.  

Menée par l’Arabie saoudite et la Russie, l’OPEP+ a prolongé les réductions volontaires de production de 2,2 millions de bpj jusqu’en juin pour soutenir le marché. La décision a été prise lors de la 53e réunion du Comité ministériel mixte de suivi, le 3 avril.

Les prix du pétrole ont bondi en raison des contraintes d’approvisionnement, des attaques contre les infrastructures énergétiques russes et des conflits au Moyen-Orient, le pétrole brut Brent dépassant 89 dollars le baril.  

Cette prolongation des réductions, parallèlement aux réductions volontaires annoncées en avril 2023, y compris les réductions de 500000 bpj de l’Arabie saoudite et de la Russie, s’étend maintenant jusqu’en décembre de cette année. 

À la suite de cette décision, malgré l’augmentation mensuelle, la production brute reste inférieure d’environ 14 pour cent aux niveaux observés au cours du même mois de l’année dernière. 

La prochaine réunion du CGSM est prévue pour le 1 juin. 

Production de raffinerie 

Pendant ce temps, la production de pétrole brut de raffinerie, qui représente le volume traité de pétrole brut produisant de l’essence, du diesel, du carburéacteur et du mazout de chauffage, a atteint un sommet de cinq mois. Il a augmenté de 10% par rapport au mois précédent, atteignant 2,68 millions de bpj, selon les données de JODI. Cela a également marqué une augmentation de 10 pour cent par rapport aux 2,44 millions de bpj enregistrés au cours de la même période l’année dernière. 

En tant que l’un des principaux producteurs de pétrole au monde, l’Arabie saoudite joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de ces produits raffinés pour répondre à la demande énergétique mondiale. 

En février, le diesel, qui représente 38 % de la production totale, a reculé de 7 % pour s’établir à 1,02 million de barils par jour, sa part étant passée de 45 % en janvier. L’aviation à moteur ou le carburéacteur ont conservé une part de 22 %, avec une augmentation de 11 % pour atteindre 597000 bpj. Pendant ce temps, le mazout, qui représente 17 pour cent de la production totale de la raffinerie, a connu une légère hausse de 0,22 pour cent, totalisant 455000 bpj. 

À l’inverse, les exportations des raffineries ont atteint un sommet en 10 mois, atteignant 1,39 million de barils par jour, soit une augmentation mensuelle de 12 %. L’augmentation la plus significative a été observée dans les huiles moteur et aviation, en hausse de 45 pour cent à 275000 bpj. Les exportations de mazout ont suivi avec une augmentation de 38 pour cent à 219000 bpj, tandis que le diesel a connu une augmentation de 13 pour cent à 629000 bpj. 

En février, 62 % de la production de diesel de raffinerie a été exportée, ce qui représente le pourcentage le plus élevé en huit mois. Le mazout et l’essence automobile et aviation ont emboîté le pas avec des pourcentages d’exportation de 48 % et 46 % respectivement. 

Utilisation directe de brut 

La consommation directe de pétrole brut par l’Arabie saoudite, impliquant l’utilisation de pétrole sans processus de raffinage substantiel, a connu une augmentation de 52000 bpj en février, soit une augmentation de 17 pour cent par rapport au mois précédent. La combustion directe totale pour le mois s’est élevée à 360000 bpj. 

Le ministère de l’Énergie vise à renforcer les contributions du gaz naturel et des sources renouvelables dans le cadre de l’objectif du Royaume d’atteindre un mix énergétique optimal, hautement efficace et rentable. 

Il s’agit de remplacer le combustible liquide par du gaz naturel et d’intégrer les énergies renouvelables pour constituer environ 50 % du mix énergétique de la production d’électricité d’ici 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Industrie: en Europe ou aux Etats-Unis, les relocalisations s'accélèrent

: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi. (AFP).
: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
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  • Cette enquête "décrit une véritable lame de fonds" de réindustrialisation dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs
  • Pour son enquête, Capgemini a interrogé en février 1.300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel

PARIS: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi.

Cette enquête "décrit une véritable lame de fonds" de réindustrialisation dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs; "nous avons été surpris par l'ampleur du phénomène" de relocalisation, indique à l'AFP Etienne Grass, directeur executif de Capgemini Invent, filiale française du cabinet de conseil, l'un des auteurs de l'étude.

Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir (février 2024-février 2027), après avoir atteint 2.400 milliards de dollars au cours des trois dernières années (janvier 2021-janvier 2024), indique l'étude.

Ces investissements équivalent à 8,7% du chiffre d'affaires des sociétés concernées. "C'est vraiment considérable", juge M. Grass.

Pour son enquête, Capgemini a interrogé en février 1.300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel, répartis aux États-Unis, en Allemagne, au Danemark, en Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas et Suède.

Première des quatre raisons invoquées pour justifier ce vaste mouvement de démondialisation: la recherche d'une plus grande résilience des lignes d'approvisionnement.

Après les pénuries de marchandises liées à la rupture des chaînes de fabrication ou de transport pendant la crise sanitaire, la première priorité invoquée par 70% des industriels est d'"assurer la maîtrise et la sécurité de leur +supply chain+" commente M. Grass.

Viennent ensuite les tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient..) invoquées par 63% des répondants.

La troisième raison est liée à la durabilité et à la volonté de réduire les émissions de CO2 (y compris sur les émissions de gaz à effet de serre de scope 3, dites indirectes) pour 55% des industriels interrogés.

Enfin, un peu moins de la moitié (49%) des dirigeants expliquent leur motivation par les incitations financières et les politiques publiques de réindustrialisation menées dans leurs pays.

Dans l'étude, les entreprises françaises affichent des projets d'investissement de réindustrialisation s'élevant à quelque 340 milliards de dollars entre 2023 et 2026.

Les projets allemands s'élèvent à 673 milliards de dollars, et ceux aux États-Unis à 1.400 milliards de dollars.

"Rapporté au PIB, l'effort français de réindustrialisation (13% du PIB) est presque trois fois supérieur à celui des États-Unis (5%)", ajoute M. Grass. L'effort allemand (20% du PIB) est quatre fois supérieur. Et ce, malgré le vaste plan Inflation Reduction Act (IRA) annoncé par le gouvernement Biden.